Je tourne les pages. J'ai les mains qui tremblent malgré moi, j'ai les mains moites. Je me sens vraiment pas bien, de plus je sens son regard sur moi alors ça me rend d'autant plus mal. Il se rend pas compte que son attitude froid, qui ne montre rien me fait mal. Vraiment mal.

Moi : T'as un crayon?

J'essaie de pas montrer que j'suis dans le mal de ouf, je fais celle que ça atteint pas. Mais il me connaît trop Ishâk alors je sais qu'au fond, il sait que j'suis pas bien. Alors pourquoi il agit comme ça? Il cherche à me faire mal c'est ça?!

Ishâk : Non, j'ai pas sur moi.

Moi : Ok, tu peux me donner mon sac là-bas. Y en a un dedans.

Il se lève, prends le sac que je lui indique et en sort un crayon qu'il me tend. Je sens les larmes me montait aux yeux, j'me rend compte que c'est vraiment fini. Et ces putains de larmes que je n'arrive pas à retenir et qui se mette à couler sur ces feuilles.

J'suis pas crédible, j'sais. Je pleure encore une fois pour se gueule, ma fierté en prends encore un coup mais c'est pas ça qui m'empêchera de signer. Non !! Je signerai quand même. Je vais lui prouver que j'vais signer et que c'est pas parce que j'suis mal que je le ferai pas.

Je me redresse, je m'apprête à signer lorsque d'un geste brusque il pose sa main sur la mienne comme pour m'arrêter. Et rien que ça me fait un effet de ouf.

Ishâk : T'es sûre que tu veux signer ?

Moi : Oui, t'inquiète pas.

Ishâk : Pourquoi tu pleures alors ?

Moi : Pour rien.

Je sais ce qu'il veut. Il souhaite que ce soit moi la première à dire non à ce divorce mais j'ai juré que je ne le ferai pas. S'il ne dit rien, moi je signera sans soucis. Ma fierté me poussera à signer, même si je sais que la fierté ça sert à rien.

Ishâk : Tu veux quoi avec moi Yûsra? C'est vraiment ce que tu veux ?

Moi : Toi tu veux quoi?

Ishâk : C'est moi j'te pose la question là.

Moi : Mais c'est facile de me demander ça parce que toi ce que tu veux c'est que j'te supplie encore une fois de pas divorcer mais je le ferait pas enfaite. C'est mort ! Si ces papiers faut que je les signe, t'inquiète pas que j'le ferait et sans problème même.

Je voulais me blesser avec mes paroles et ça marchait. Je voulais lui faire mal comme lui m'a fait mal pendant ces trois mois. Les choses auraient étés bien plus simple s'il m'avait compris mais il est resté buté sur ses pensées, pensant que je l'avait trahi.

Ishâk : Donc tu veux signer ?

Moi : Tu sais quoi ? Tu me saoule ! Enlève ta putain de main que je puisse signer.

Ishâk : Oh on parle normal là, pourquoi tu t'énerves ?

Moi : Parce que tu me rends ouf Ishâk, tu comprends ça ou pas ? Ça fait trois mois que tu me prends pour une conne. Pendant des mois j'ai essayé de te faire comprendre les choses, je t'es supplié. Je pleurais comme une conne devant toi, j'ai mis ma fierté de côté pour toi et t'oses me poser ces vieilles questions de merde là.

Un long chemin vers le repentir... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant