OS Larry Stylinson

Child of the Moon

Parfois, Louis disait quelque chose de complètement insignifiant comme le prénom d'une de ses soeurs, où l'âge de son chat puis Harry lui rendait la faveur en dévoilant une petite chose qui le caractérisait. Tout avait son importance. Mais parfois, ils se confiaient des choses plus importantes, qui faisaient mal. Ils se débarrassaient de fardeaux trop durs à porter pour leurs jeunes épaules. Ils étaient comme deux grands adolescents qui avaient trouvé leur confident, quelqu'un qui puisse entendre tous leurs soucis, sans jamais les juger.

Il n'y avait aucun mot pour qualifier leur relation. Ils n'étaient pas amis, ils n'étaient pas amants, ils n'étaient pas non plus juste des connaissances. Pourtant leur relation s'approchait de tous ces termes sans jamais être complètement définie. Mais ils n'avaient pas besoin de mettre des mots sur eux, puisque que ce n'était pas nécessaire. Ils étaient juste deux personnes un peu en dehors de tout, se retrouvant sur une plage abandonnée quelques soirs, pour parler où simplement avoir une présence à leurs côtés.

Harry attendait que Louis parle, il sentait qu'il en avait besoin et que ce soir allait être différent alors il se tut.

Il l'entendit prendre une grande inspiration puis se lancer :

« Mon père a levé la main sur moi aujourd'hui. Pour la première fois depuis huit ans. Vraiment fort. Juste parce que j'ai ramené une mauvaise note de l'école. Il entendit la voix de Louis se serrer. Il sentait fort le whisky. Comme avant. Ma mère a essayé de l'arrêter mais- Il se coupa, tentant sûrement de ravaler ses larmes et continua la voix tremblante. Il l'a fait tomber et elle pleurait j'ai-je savais plus quoi faire Harry», finit-il enfin en laissant quelques larmes dévaler ses joues.

Harry ne laissa rien paraître même s'il était complètement bouleversé au fond de lui. Il ouvrit juste ses grands bras et laissa Louis se blottir contre lui, pleurant silencieusement. Il le serra très fort, essayant de lui faire passer tout son soutien.

« Alors, je suis parti et j'ai erré dans les rues pendant des heures puis je suis venu ici pour te voir. »

Harry le serra encore plus fort, et embrassa discrètement ses cheveux. Il ne savait pas ce qu'il pouvait lui dire, complètement impuissant face à la situation.

« S'il recommence, il faudra porter plainte.»

Il sentit Louis frissonner après ces paroles.

« Mais c'est mon père, je l'aime..., dit Louis désespérément.
- Je sais...»

La discussion était close. Harry espérait de tout coeur que les choses s'arrangent pour Louis car il était comme son rayon de soleil alors lorsqu'il était triste, il avait l'impression que plus rien ne valait le coup d'être vécu. Et puis personne n'avait le droit de lui faire du mal. Souhaitant réparer le coeur du châtain d'une manière douce, il demanda :

« Où t'a t-il blessé », murmura t-il.

Le doux garçon s'extirpa doucement de ses bras et désigna la peau nue de sa cuisse et ses côtes. Harry y vit des tâches sombres, il aurait sûrement dit "violacées" à la lumière. Les hématomes avaient l'air douloureux. Son coeur se serra.

Sans contrôler ses gestes, l'homme aux bouclettes se pencha doucement, s'installa à plat ventre et effleura de ses lèvres, la peau abîmée. Il entendit la respiration de Louis se couper. D'une main légère il pressa le torse du garçon, l'allongeant délicatement dans le sable frais.