Black Reputation

Des prédictions pas très allégeantes

Les jours passèrent à une vitesse fulgurante à l'approche du bal, pourquoi ? Surement parce que je commençais à stresser.

La boule au ventre provoquée par l'angoisse ne faisait qu'augmenter ; Vous me direz : "le bal ce n'est rien, ce n'est qu'un petit événement".

Certes, ce n'est pas grand chose pour quelqu'un habitué, hors moi, ce n'est pas mon cas, je suis considérée comme insociable, je ne porte pas grande affection à mes relations sociales, à ce qui m'entoure ; que ça soit amis comme proches, je ne suis pas quelqu'un qui déploie ces sentiments au quotidien, mais seuls les vrais savent réellement ce que je pense d'eux.

Bizarrement, plus le bal arrive, plus mes pensées sombres refont surface.

Linriss, je n'hésiterais pas à lui faire ravaler sa fierté à la moindre occasion, rien que sa tête provoque en moi un sentiment de haine après tout ce que je sais d'elle, je ne peux faire comme si de rien était.

Je m'allonge sur mon lit comme à mon habitude avec l'accumulation de la fatigue de cette semaine pleine de "émotion", mes yeux broient dans le néant avec lenteur et fluidité à la fois.

Cet état d'âme est pour moi le seul moment présent dans mes journées qui m'aide à me faire oublier mes problèmes donc j'en profite, malgré l'appréhension que j'ai après mes siestes ; mes cauchemars se font récurrents, et j'ai tendance à me souvenir de ces derniers.

Je perds le contrôle de mon corps, je me suis endormie.

Maman se trouvait devant moi assis sur une chaise devant une coiffeuse.

Ce sentiment m'était étrange, jamais ressentis auparavant, du jamais vu.

Je m'approchais de pas décidés en direction de maman avec la curiosité et la méfiance, je saisis son épaule de la main droite avec poigne afin de retourner son épaule et apercevoir son visage dans sa totalité, ce corps était froid et dur, comme de la pierre.

Une fois la tête à ma vue, je vis la moitié du visage de ma mère mangeait par la mort ; un visage squelettique. Je me vue pris de panique et me réveille avec sursaut.  

Comme à mon habitude, je me dirige vers la salle de bain afin d'humidifier mon visage afin de reprendre mes esprits.

Les jours prennent ainsi une allure négligeable.

Nous sommes la veille du bal.

Ma sœur m'ordonna de monter dans sa voiture dans l'unique objectif d'aller récupérer ma robe, je ne trouve pas ceci déconcertant, je m'exécute alors sans poser de question, c'est quand même elle qui m'a concoctée la surprise.

Dans la voiture, je me pose tout pleins de questions à propos de la robe et du déroulement de cette soirée sachant que j'ai été mise en garde, je suis têtue mais j'aime ça, c'est ce qui fait de moi quelqu'un qui ne se laisse pas faire après tout.

Je m'imagine une robe m'arrivant aux genoux avec de la dentelle au col, mais je n'en attends pas d'avantage, je n'ai pas très de gout en matière de tenue vestimentaire, donc je ne me permet pas de juger le travail d'autrui.

Arrivée, je bondis de mon siège avec enthousiasme.

La couturière me montre ma robe portée sur un mannequin en bois; je reste sans voix.

Ca dépasse mes espérances, j'avais une image en tête d'une robe qui me plairait, ce n'est pas du tout à ce que je m'attendais.

Celle ci présente de la dorure au niveau du col, de la dentelle sur les manchettes et une couleur blanche comme la neige.

La robe atteint la longueur de tout mon corps, elle traîne par terre telle de la soie. 

J'attrape ma sœur dans mes bras et la remercie. J'en suis ravie.

La couturière me demande de l'essayer afin d'établir les dernières modifications en cas de défaut.

-Il faut que tu sois la plus belle. M'affirme ma sœur dans mon oreille gauche

Je m'empresse de me diriger vers la cabine afin d'enfiler ma robe, je galère. Je n'ai pas l'habitude de mettre de telles robes sur moi ; je préfère le basique.

Je ressors de la cabine en détendant mes bras pour arranger la robe dans l'intégralité.

Ma sœur reste stupéfiée. Je la fixe sans placer un mot.

-Tu es ... ravissante. 

Mon sourire est suivi d'un sentiment d'angoisse à cause du changement de mon style.

Je me reconnais pas.

Après l'essayage et la prise de ma commande, nous rentrons avec la joie et la bonne entente entre moi et Sharlène.

Elle me parle sans cesse du bal, j'appréhende d'avantage. 

Le lendemain arrive aussitôt, je me lève tôt afin de me rendre chez l'esthéticienne pour mes ongles.

- Pourquoi tu te décides enfin de te reprendre en main? Me demande l'esthéticienne

Intriguée par sa curiosité, je décide alors de lui répondre sans davantage détails:

- Pour une fête, simplement. Répondis-je sans grande réflexion.

Je pense que c'est le mieux sinon elle va rajouter du stresse encore plus, et ce n'est pas ce dont j'ai besoin, sinon je me sentirais mal ce soir.

Je décide alors de regarder mon téléphone tout pendant que mes ongles sèchent.

"On se rejoint sur le parking de la salle du bal ce soir, à 19 heures?" M'interroge Soren par message

Mes doigts tapent sur mon clavier de téléphone sans en avoir l'autorisation "OK", après cela, Soren me réponds un smiley en sourire coin ; Il doit surement être ravi de venir au bal.

L'heure approche, je me prépare, j'enfile ma robe, je me rajoute une petit touche de maquillage et crie après ma sœur, Sharlène, afin qu'elle se magne.

Je me trouvais déjà à l'intérieur de la voiture, entrain de gigoter de pression sur mon siège.

J'arrive sur le parking, sur le lieux de rendez-vous avec Soren.

Je pivote la tête de gauche à droite afin d'exécuter un balayage rapide du regard pour observer ce qui m'entoure : Il y avait tout sauf Soren.

Je décide donc de m'asseoir sur le banc qui me faisait face.

Une trentaines de minutes plus tard, une voiture m'éclaire de plein phare tout en se dirigeant en ma direction; Soren est arrivé. 

- Désolé j'avais un imprévu. Me dit-il tout en descendant de la voiture, en claquant la portière

Il n'a pas l'air très joyeux donc je préfère passer outre et le questionner plus tard dans la soirée.

Dans un quart d'heure, le bal commence...