Chapitre quatre

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Le reste du trajet s'étant déroulé sans accroc, les trois jeunes gens se retrouvèrent rapidement.

En voyant le petit garçon inconscient sur le cheval, Yergan regarda sa sœur d'un air triste.

— Ne me dites pas qu'il est... lâcha-t-il, d'une voix tremblante.

— Non. Aldric est inconscient, répondit-elle à voix basse. Il ira mieux avec un peu de repos.

— Nous devons partir très vite, dit Ganadi à son ami. Prenons nos armes, et mettons-nous en route. Nous devrions aussi nous enfoncer dans la forêt, de façon à être le plus caché possible, car à la lisière, nous serons plus facilement repérables.

— Ils ont vu son visage, dit la fille à l'intention de Yergan qui semblait ne pas avoir compris pourquoi cette agitation soudaine. Nous devons nous dépêcher, car si les nouvelles vont rapidement jusqu'au roi, le double, si ce n'est le triple de gardes sera bientôt sur les lieux. Il y a peut-être six heures de marche jusqu'au camp. Ne perdons pas de temps. Et soyez prêts à vous battre, nous ne sommes jamais à l'abri du danger.

Ainsi, ils partirent tous les quatre, à un rythme soutenu. Au bout de plusieurs heures de marche, une odeur âcre monta aux narines de Ganadi qui marchait en tête. Il comprit la raison de cette odeur en repérant, un peu plus loin, caché sous un tas de feuilles, des braises encore chaudes étaient en train de fumer.

— Venez par là, dit-il en balayant du pied les feuilles restantes qui recouvraient les braises. Il y avait quelqu'un ici il y a peu. Et peut-être qu'il est encore dans le coin...

Jen qui prit une des deux dagues accrochées à la selle du cheval et leur dit :

— Sortez vos armes. Mais je ne pense pas que ce soit des gardes. Ils n'auraient pas pu nous devancer, et ils ne s'enfoncent jamais aussi loin dans la forêt. Restez prudents.

— Il vaut mieux éviter de se battre Jen. Ton frère est blessé. Je ne suis pas le plus adroit des guerriers, et lui non plus –il désigna son ami-. Nous serions désavantagés. Tout à l'heure, nous avons eu de la chance que les gardes aient bu. Ce ne sera pas toujours comme cela, lâcha Ganadi, en prenant néanmoins son arc.

— S'il faut vraiment passer par là, je me battrai, dit Yergan l'air assuré. Jen, tu dis qu'il ne s'agit sûrement pas de gardes. Qui cela peut être alors ? D'autres rebelles ?

— Je ne pense pas. Ils n'auraient pas laissé autant de traces. Je pense plutôt à des brigands, ou des détrousseurs. Peut-être même des chasseurs de primes.

Elle se tourna vers Ganadi et lâcha dans un souffle :

— N'oublie pas que le roi a mis ta tête à prix.

Deux hommes et une femme débarquèrent alors de derrière un arbre, armés de couteaux et d'épées de fortune. Ils affichaient une mine féroce, et avaient l'air affamé.

— Bien vu ma belle, dit le plus proche, qui avait une épée dans chaque main. Il était grand et musclé. Mais aussi couvert de crasse, et une balafre longue de plusieurs centimètres brillait sur sa joue gauche. On n'est pas discrets, c'est vrai. Mais on est rapides. Quand on retrouvera vos cadavres, on s'ra déjà loin. « J'espère qu'ils ne savent pas qui je suis » pria Ganadi de plus en plus inquiet.

Le second, qui était petit, avec le crâne dégarni, affichait un sourire sournois. Il avait les dents noires, sales, et était vêtu de haillons. À l'image de la fille qui se tenait debout à ses côtés, ils avaient les traits du visage similaire. Peut-être des frères et sœurs. À eux trois, ils faisaient penser à une bande de chiens malades et affamés.

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⏰ Terakhir diperbarui: Aug 18, 2017 ⏰

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Ganadi - Tome I : Le pays de MénaiTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang