Chapitre 13.

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PDV Louise

Son ton arrogant et sa manière de se moquer me sortaient par les yeux. Gabriel était égoïste et ne s'imaginait pas dans quel état il me mettait face à mon mari. J'étais en colère et tout ce qui se trouvait autour de moi était un parfait prétexte pour me défouler. Dont Estéban qui en faisait, malheureusement, les frais.

_ Qu'est-ce qu'il y a Louise ? Tu es encore énervée ! S'exclama Estéban.

Depuis que nous étions rentrés dans la cathédrale, je ne cessais de jurer entre mes dents. Ce n'était pas les bonnes choses à faire dans une église. Mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Gabriel se prenait pour un enfant gâté et capricieux. Je fis un long soupir mais essayer de calmer mes émotions.

_ Ce n'est rien.

_ C'est un jour heureux Louise. Je ne comprends pas ce que tu as. Tout se passer bien ce matin.

_ Oui, je suis désolé.

_ C'est le roi qui te met dans tous ses états ? Me demanda-t'il.

J'ignorais la question et observais droit devant moi. Je voulais fuir cette maudite conversation. Estéban était bien gentil mais beaucoup trop insistant pour des futilités. Je m'attardais sur les décorations de la cathédrale. Le par terre menant jusqu'au prête était parsemé de magnifiques pétales de roses rouges. Autour des poutres, de jolies guirlandes de fleurs avaient été accrochés. C'était florale. Il n'y avait pas tout ça à mon petit mariage. J'en étais presque jalouse.

Une main me serra l'avant-bras me gratifiant d'une grimace. Sa poigne me faisait mal. Je me retournais vers Estéban, exaspérait.

_ Lâche moi ! Tu me fais mal Estéban !

_ Tu as couché avec lui ?

Je restais quelques secondes interdites devant lui. Il avait les yeux écarquillés, rougeâtre. Presque au bord de pleurer. Je trouvais ça très touchant et ça me peinait bien plus que je ne le pensais. Je voulais lui dire que j'avais couché avec lui auparavant, mais ce n'était qu'un prince et non un roi. C'était mon passé. Un passé que je ne voulais pas lui révélé. Il ne le supporterait pas.

_ Non, dis-je peu sure de moi.

Il soupira de soulagement et me lâcha. Il murmura des excuses en me massant l'endroit où il m'avait serré. Estéban n'était pas violent. Il était juste désespéré face à mon silence depuis plusieurs jours. Autour de nous, les gens s'avançaient pour s'asseoir au premier rang. S'ils le pouvaient, ils se battraient pour les meilleures places. Je m'en fichais de l'endroit où j'étais à vrai dire. C'était un mariage, la cérémonie se passait exactement comme toutes les autres. Il y avait énormément de mondes, presque 300 personnes. Dans la foule, je cherchais Gabriel du regard mais je ne le vis pas. Estéban s'était engouffré dans la foule pour nous trouver une place. Mais dans la cohue, je perdis vite sa trace et je décidais d'abandonner. Je rebroussais chemin vers la sortie de la cathédrale. Les gens étaient fous. Ils se bousculaient, se criaient dessus pour une place ou encore parler de leurs différences de classes. Je ne comprenais pas cet engouement et cette nervosité.

Je n'imagine même pas le mariage du roi.

Je me dirigeais vers les places à l'opposé de tout le monde pour être tranquille. Cela me permettrait aussi de me calmer et de reprendre mes esprits.

Avant de m'asseoir, une main caressa discrètement mon dos. Des millions de frissons parcoururent ma colonne vertébrale. Gabriel retira sa main comme si ma peau l'avait brûlé. Il lécha ses lèvres en me regardant intensément. Mon regard se plongea dans le sien quelques secondes. Mais cela suffit pour que la température de mon corps augmente en pic. Je repris aussitôt mes esprits et tournais la tête à l'opposé de lui.

Louise. - Tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant