7-Tout vient à point à qui sait attendre...

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Abygaïl

Mon arrivé à Los Angeles me fait le plus grand bien. J'ai soudainement le sentiment que ça valait le coup, les heures d'avion, le petit mensonge à mon patron et les heures d'angoisses avant notre départ. Je baisse la vitre de la voiture de location pour inspirer à plein poumons l'odeur de la mer pendant que Harry conduit en direction de l'hôtel, qu'il a réservé pour les trois jours où nous serons ici.

Je surprends, Harry, à rigoler devant mon expression de bonheur.

Il est vraiment beau. Je l'ai déjà dit ?

— C'est ici !

Un hôtel luxueux et moderne.

— Wow, c'est magnifique Harry, dis-je, en sortant de la voiture.
— C'est différent de la vie à New York, Harry constate.
— C'est pour ça que nous sommes là, non ? Pour s'échapper un peu de notre quotidien !
— Et aussi pour que tu passes du temps avec tes parents, ajoute-t-il.
— Et pour que tu rencontres un important client, rajouté-je.
— Aussi ! dit-il en rigolant.

Harry me conduit jusqu'à la réception et récupère deux cartes magnétiques, une qu'il me tend et l'autre qu'il glisse dans sa poche de jean.

— Nous devons partager la même chambre, il sourit, mais nous avons chacun notre lit.
— Tu amènes souvent des filles avec toi en voyage d'affaires.
— Non, c'est la première fois, j'ai déjà rencontré des filles pendant mes voyages d'affaires, mais elles étaient déjà là et elles y sont restées, plaisante-t-il.

La surprise me laisse bouche bée, mais rapidement je me ressaisis.

— Qu'est que tu aimes faire habituellement quand tu viens par ici ?
— Je jette ma valise dans un coin de la chambre, je me déshabille et je dors un bon coup, dit-il sérieusement, mais là puisque j'ai de la compagnie, je vais m'efforcer de rester éveillé.
— Ah non ne change rien à tes habitudes pour moi
— Mais non t'inquiète, me rassure-t-il, tu aimerais aller voir tes parents ?
— Demain, tandis que tu seras au travail, je vais en profiter pour leur rendre visite et je vais revenir te rejoindre ici le lendemain matin.
— Je crois que je vais plutôt aller surfer, il reste encore plusieurs heures de clartés.
— C'est un genre de défi que tu me lances ?
— Peut-être...
— J'espère que t'as ton maillot, il m'adresse un sourire malicieux, tandis qu'il glisse la carte magnétique pour débarrer la porte.

***

— Je finis juste de passer la cire sur la planche et ensuite on pourra entrer dans l'eau, il fera plus chaud, me lance Harry.

L'hôtel offre la location de planches de surf et Harry s'est empressé d'aller en chercher deux, ainsi que les combinaisons.

— Eh merde, je soupire d'embarras en même temps de tirer sur la combinaison, j'ai l'impression qu'elle m'empêche de respirer.
— Tu n'as pas vraiment le choix de l'enfiler à la grosseur de ton maillot avec les vagues, tu risques de te retrouver seins nues, blague-t-il.

Heureusement, les vagues ne sont pas trop grosses, pensé-je.

— C'est étonnant que tu n'aies jamais pratiqué ce sport auparavant, s'étonne-t-il.
— Ce n'est pas tous les Californiens qui font du surf et je pourrais te retourner la comparaison, un Anglais sur une planche, c'est inhabituel, non ?
— Ouais, j'avoue.

En dessous (H.S.)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant