Chapitre 8 : Bird on tree

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"Dam'..? demanda timidement le jeune homme en posant sa main sur son avant bras.

-Pardon Thomas.. J'ai pas pu.. Ce sale abruti m'a mis les nerfs.. Je supporte tellement pas ce genre de comportement... Désolé si je t'ai fais peur.. Je suis pas comme ça d'habitude.. s'excusa le plus grand en triturant nerveusement ses doigts.

-Non.. Non mon ange.. Pourquoi tu me ferais peur ? Damien c'est rien, c'est pas grave, c'est juste que.. J'ai pas l'habitude.. Tu es si calme, posé, et.. gentil.. Ça m'a fait bizarre.. répondit précipitamment le bouclé en prenant les mains de Damien dans les siennes.

-Je sais.. J'aime pas perdre le contrôle.. J'aime pas être comme ça. Enfin, tant qu'il ferme sa gueule, ça devrait pas poser trop de problèmes.. ajouta Damien, en serrant plus fort les mains de son petit ami dans les siennes."

À ce moment précis, une petite mésange vint se poser sur l'une des plus basses branches du chêne et se mit à gazouiller gaiement. Elle semblait fixer le couple d'un œil bienveillant et presque attendri, ses yeux d'ailleurs, ils étaient semblables à deux petits joyaux bleus... Les deux garçons s'étaient retournés pour l'observer, elle était vraiment jolie, avec ses couleurs pastels, jaunes, bleues, blanches, noires, ses plumes scintillaient à la lumière du soleil. Les yeux des deux jeunes hommes s'accrochèrent au petit être qui sautillait entre les branches, ils suivirent son parcours du regard avant qu'elle ne décide de s'envoler. Les nouveaux amants se regardèrent alors, se sentant un peu idiots, ils se mirent à rire, serrant chacun la main de l'autre dans la sienne, c'était tellement bizarre, si controversé, qui aurait pu imaginer qu'une journée pareille puisse se produire, ils étaient passés par tous les extrêmes possibles et inimaginables, enfin, il leur était accordé un peu de répit.

"Thomas ? demanda timidement Damien en caressant distraitement ses cheveux.

-Oui ?

-Je.. Enfin, tu trouves pas ça bizarre ? J'ai l'impression que le monde tourne à contresens, et que nous on essaie de résister.. C'est si étrange, et impossible, je me demande si c'est bien réel ou si c'est juste un rêve..

-C'est bien réel, crois moi, la réalité peut parfois être plus folle que les rêves eux-même.. C'est vrai que tout semble aberrant aujourd'hui, il s'est passé beaucoup trop de choses, je crois qu'on est juste un peu fatigué.. Ou beaucoup, on a eu droit à une journée bien chargée en émotions..

-Tu peux le dire... fit Damien en s'allongeant dans l'herbe, ses bras repliés sous sa tête, il fixait le ciel, avec un air fatigué.

-T'as jamais rêvé de pouvoir partir d'ici, d'être comme un oiseau et de pouvoir enfin être libre, tu sais comme avant, j'aimerai tellement être un oiseau.. demanda Thomas, s'allongeant à coté de Damien, il avait l'air mélancolique et rêveur.

-Ça fait un moment que je n'ai plus d'espoir de me barrer d'ici, et puis, je t'avoue que je n'ai aucune raison de partir, tu es ma seule raison d'exister, même si on m'offrait ma liberté, je refuserai. Je ne veux pas te quitter Thomas. Mais on sait tous les deux que ça n'arrivera jamais, hein ? répondit Damien avec un sourire à l'égard du bouclé.

-Ahah ouais... répondit Thomas, faussement enjoué."

"Ouais.. Damien, mon coeur, si tu savais.. Si tu savais ce qui risque encore de nous exploser à la gueule.. J'aimerai tellement que tu puisses être heureux, là dehors.. Le seul obstacle à ton bonheur, c'est moi..." pensa tristement le plus petit.

Quelques heures s'écoulèrent, le couple n'avait toujours pas bougé de sous l'arbre, ils leur arrivaient de passer plusieurs dizaines de minutes sans dire un mot, profitant de ce silence berçant pour profiter un peu de l'autre, juste le regarder et se dire que l'on avait de la chance d'être à ses cotés, c'était un moment fragile et délicat, comme un petit objet en cristal qui se briserait au moindre contact, c'était sans doute ce coté éphémère et vulnérable qui rendait ce moment si particulier, si magique, si marquant, c'était sans doute le fait que tout ne tienne qu'à un fil, leurs vies, leur bonheur, leurs sourires, leurs envies, leurs baisers, tout cela ne tenait qu'à un fil, c'était tragique, mais est ce que toutes les plus belles histoires d'amour ne l'étaient pas ? L'amour c'est compliqué, ce n'est certainement pas logique, c'était comme gravir une montagne insurmontable, c'était comme remonter les océans à contre-courant, c'était comme résister à un ouragan, c'était dévastateur et pourtant c'était la plus belle chose qui pouvait arrivée à deux êtres.. C'était étrange, hypnotisant, c'était indescriptible, retranscrire les sentiments n'est pas chose aisé de base, mais l'amour est le sentiment le plus fort, le plus contradictoire et pourtant le plus beau qu'une personne pouvait ressentir. Thomas et Damien s'aimaient, pour combien de temps, ils n'en savaient rien, être ensemble, à cet instant, voilà ce qui leur importait.

"Messieurs ?"

Les deux amants sursautèrent, perdu dans leurs pensées ils n'avaient pas vu arriver le docteur Spencer, qui affichait une mine pincée à la vue des deux pensionnaires enlacés l'un dans les bras de l'autre. Thomas ne prononça pas le moindre mot, il n'avait ni l'envie ni la force d'adresser la parole à Chris, il n'avait même plus la force de le regarder droit dans les yeux tant cet homme le terrifiait, le dégoutait..

"Quoi ? se contenta de demander froidement Damien en plongeant son regard bleu acéré et froid dans celui du Docteur.

-Votre ami, Hugo, nous l'avons "préparer" pour l'incinération.. Vous.. Souhaitez-vous le voir une dernière fois ? demanda nerveusement Spencer en tirant sur la manche de son blazer."

Le couple se dévisagea, dans les yeux de Thomas se lisait de l'appréhension, de la tristesse, une profonde tristesse, le petit bouclé se mordait la lèvre, trahissant ses inquiétudes. Damien, toujours protecteur et rassurant, lui prit doucement la main et lui fit signe de la tête, un message traduisible par "On y va ?". Le plus petit hocha silencieusement la tête et se releva, la main de Damien toujours serrée dans la sienne. Le groupe déambulait dans les dortoirs, lugubre, leur allure, leur démarche, leurs visages, tout chez eux était macabre et lugubre. Ils arrivèrent à la salle d'opération du docteur Chester, aucun des deux patients n'avaient encore eu à passer sur la table d'opération de Guillaume, mais quelque chose leur disait que pour leur ami, c'était désormais chose faite, chacun d'eux avait un mauvais pressentiment, sans doute dû aux photos qu'ils avaient retrouvé au grenier. Ils pénétrèrent dans la salle impeccable et lumineuse, au centre se trouvait une longue table, sur laquelle on devinait le corps d'Hugo recouvert d'un fin linceul blanc immaculé, à ses cotés se tenait le docteur Chester qui était en train d'ordonner ses outils d'opération sur un petit chariot miroitant. Damien s'avança en premier au centre, suivit de très près par Thomas qui serrait un peu plus sa main à chaque pas.

"Docteur..? appela timidement Thomas.

-Avancez vous les garçons.. fit tristement Guillaume.

-Vous n'avez rien pu faire, n'est ce pas ? demanda Damien, la gorge serrée.

-Damien.. L'armoire lui a littéralement brisé les os, je ne saurai vous dire combien son corps comporte de fractures mais.. Il était impossible, même pour le meilleur des chirurgiens, de faire quelque chose pour lui.."

Les larmes se mirent à briller aux coins des yeux des deux jeunes hommes, le plus petit se serra un peu plus contre son ange gardien, ils étaient abattus..

"Cependant.. Il avait l'air si sombre, si malheureux.. J'espère que vous ne m'en voudrez pas d'avoir fait en sorte qu'il porte, à jamais, un sourire nouveau. déclara le chirurgien en fixant les pensionnaires droit dans les yeux.

Thomas et Damien se jetèrent un regard d'incompréhension et regardèrent Chester retirer d'un geste le tissus mortuaire du visage d'Hugo. Les garçons écarquillèrent les yeux d'effrois, alors qu'aucun son ne souhaitait sortir de la gorge nouée du bouclé, Damien poussa un cris déchirant en s'écroulant au sol, les larmes inondant son visage, Thomas s'écroula à son tour, étant parcouru de violents soubresauts, derrière eux, Chris détourna les yeux du cadavre, portant une main sur sa bouche, il semblait dégouté.. En effet, il y avait de quoi.. Sur la table d'opération gisait le corps sans vie d'un jeune homme, autrefois si beau, rayonnant et pourtant meurtri à nombreuses reprises par les aléas de la vie, dont le visage, blanc comme la porcelaine était désormais entaillé de la commissure de ses lèvres jusqu'à ses joues saillantes d'un sourire marqué au scalpel, un sourire morbide, sanguinolent, qui contrastait à la blancheur de sa peau, à la pureté de ses traits si fins, à son visage d'ange marqué à jamais par un sourire de dément..


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Alors l'ambiance plus "légère", comment vous trouvez ?

Rassurez vous ça ne va pas rester longtemps comme ça ^^

Mais je trouve ce chapitre mignon, il détend un peu l'atmosphère X3

Le titre du chapitre vient du nom d'un groupe de musique (vous aviez deviné ? ^^) 

(Si non, c'est Cats on Tree ^w^)

Encore merci pour les retours, et les vues <3 (on approche bientôt des 500 vues au total, vous êtes vraiment fous)

Vous connaissez la musique, prenez bien soin de vous, je vous embrasse <3


AsylumTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang