Asylum

Chapitre 8 : Bird on tree

"Je t'aime aussi Damien, jusqu'à la mort. parvint il enfin à articuler."

Sans un mot de plus il joignit ses lèvres à celle de son vis-à-vis, et ce fut comme une explosion de pétales de roses, une nuée de papillons qui s'envolent dans le même souffle de vent, un feu d'artifice durant une nuit chaude d'été, c'était magique, intense et à la fois tellement doux et délicat. Ce moment leur sembla durer des heures et à la fois être aussi bref qu'un battement de cils, leurs mains se mêlaient à leurs cheveux, glissaient sur leur peau, découvrant un peu plus de l'autre à chaque caresse, lorsque que l'oxygène commença à leur manquer ils se séparèrent à contre coeur, ne brisant toutefois pas le contact visuel, chacun pouvait voir briller dans les yeux de l'autre une passion dévorante, un amour incommensurable et une reconnaissance éternelle, c'était si parfait, si idyllique, la vie leur sembla soudainement plus belle, moins sombre, c'était sans doute égoïste, sans doute irrationnel, certainement pas moralisateur mais c'était bon, et à ce moment précis, ils se foutaient bien du reste.

"Dam'.. Je suis sans doute beaucoup moins doué que toi pour les belles paroles, mais il fallait au moins que je te le dise, tu es la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma vie de merde, tu m'a fais me sentir vivant, important, tu m'a redonné espoir quand j'étais au plus mal, tu as toujours pris soin de moi, tu as toujours fais en sorte que je sois heureux, et moi, con comme je suis, j'ai ravalé mes sentiments de peur.. Non même pas une peur, j'essaie de trouver une excuse je crois, enfin voilà, j'ai été vraiment con, mais ça, tu le sais.. Je sais pas comment te prouver à quel point je t'aime.. Mais j'ai besoin de te parler de quelque chose, sinon j'aurai l'impression de continuer à te mentir, au fond je m'en fous de ce que cet enfoiré pourra faire, dire ou penser, je peux pas te cacher quelque chose d'aussi grave, mais je veux juste que tu me jures que tu ne t'en mêleras pas, que tu feras comme si tout était normal, jure le moi Damien.

-Thomas.. D-de, mais de quoi tu parles enfin..? demanda le jeune homme en lui caressant la joue, visiblement anxieux.

-Je t'en pris.. Jure le Dami..

-Je..Je te le jure..

-Chris, hier, il ne m'a pas donné de médocs, enfin si, mais pas dans le but de me soigner.. Il m'a drogué Dam', et il m'a violé ensuite.. Alors j'ai beau me sentir crade, sali, impure, dégueulasse et d'autres trucs du style, Damien je ne veux pas que tu t'en fasses pour moi, c'est ma merde, je ne veux pas que tu t'en mêles, c'est à moi de le faire tomber, de régler cette histoire, mais je ne pouvais pas garder ça pour moi, tu devais être au courant, j'aurai pas pu te regarder dans les yeux sans culpabiliser de mon mensonge.. J'espère que tu m'aimes encore, même si je suis un peu moins..

-JE VAIS LUI PÉTER LA GUEULE À CET ENFOIRÉ !!!! hurla Damien en essayant de se relever, sa peau était devenue presque rouge.

-Damien s'il te plait.. Tu m'as promis.. Je t'en supplie fais moi confiance.. lui implora le plus petit en le retenant désespérément par la main."

Le regard désespéré et larmoyant de Thomas s'accrocha à celui enragé du plus grand, Damien avait l'air hors de contrôle, et pourtant..pourtant les yeux de son amour parvinrent à lui faire retrouver la raison, il se rassit lentement et prit son visage entre ses mains. Thomas le dévisageait toujours, triste et désolé, il se contenta de posait sa main sur l'épaule de son homologue et de la remonter dans ses cheveux pour les caresser doucement. Il entendit les murmures presque inaudible de Damien.

"Thomas.. Ce que tu viens de me dire.. C'est horrible, atroce, affreux, injuste et immoral mais en rien, je t'assure que ça n'altère en rien ce que j'éprouve pour toi. Thomas je suis celui qui t'aime certainement le plus dans ce monde, alors te dire que rester assis sans rien faire face à ce qu'il s'est passé ça ne m'enchante absolument pas, que je ferai en sorte que cette ordure souffre, et.. Putain Thomas.. Pourquoi toi.. Moi, mais toi, non.. Je ne voulais tellement pas que tu connaisses ça.. Damien retira ses mains de son visage, les larmes commençaient à couler le long de ses joues.