Chapitre Dix-Sept

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Une sorte de corne muse sonna d'une puissance à tous nous faire sursauter. Milan fronça les sourcils et regarda Caleb, qui sortit un poignard de sa poche.

- Il faut qu'on rentre, maintenant! Cria Milan.

Je n'eus pas le temps de réagir qu'il me jeta sur son épaule et courut jusqu'à la grande porte en fer, accompagné de Caleb que je pouvais observer dans notre dos. Il observait partout autour de nous, ses yeux bleus turquoises étant "activés".

Je ne pus m'empêcher de l'admirer. Il était dévoué, fidèle, protecteur, gentil... Alors pourquoi me mentirait-il sur ma vraie nature ? Il n'avait aucun intérêt à le faire.

- Tu peux me poser, je peux courir toute seule! Râlai-je sur Milan.
- Je t'en doute pas, petit cœur. Mais pas assez vite face à des ennemis.

Je ne comprenais pas de quels ennemis il parlait mais décidai de me taire et de prendre mon mal en patience.

Une fois dans le village, beaucoup de loups étaient prêts à l'attaque, à moitié transformés. Cependant, les portes se refermèrent et tous reprirent leur calme, sans pour autant s'éloigner de l'entrée désormais close.

- Milan, qu'est-ce qui se passe ? M'inquiétai-je.
- Je ne sais pas mais je vais le découvrir.

Il partit parler à des "gardes" et je me retrouvai seule au milieu de la foule. Je pouvais sentir des regards pesants sur moi.

- Vous voyez ? Elle est arrivée hier et nous sommes déjà menacés !

Je me crispai à l'entente de cette voix... C'était celle de la soeur de Milan qui semblait toujours autant m'apprécier.

- Tant que notre cher Alpha ne comprendra pas qu'elle doit disparaître, nous serons en danger ! Continua-t-elle.

Elle criait et retenait l'attention. Je me sentais affreusement seule et mal à l'aise au milieu de tous ces loups-garous dont beaucoup semblaient me détester.

Je sentis rapidement une main attraper mon avant bras et me tirer.

- Viens, n'écoutes pas cette peste.

Je ne pus m'empêcher de me sentir soulagée en reconnaissant la voix de Caleb.

Il me ramena dans la maison de Milan, notamment dans le salon. Je m'assis dans le canapé et il me prépara un thé dont l'odeur m'était inconnue.

- C'est une plante utilisée par des sorciers. La Ciriusse détend et permet au stress de s'évaporer. Ça va te faire du bien.

Tout en buvant le liquide chaud, je l'observai attentivement.

- T'es blessures semblent aller beaucoup mieux ! remarquai-je.
- Oui, j'ai la chance de guérir très vite.

Quelque chose dans sa voix me laissait penser qu'il ne me disait pas tout.

- Où es ton chalet ?
- Ici, me répondit-il en souriant. Ma chambre est en haut, c'est celle où tu m'as trouvé hier.

Je hochai doucement la tête en soufflant dans ma tasse. Caleb et Milan étaient donc colocataires. Leur amitié semblait visiblement vraiment très forte.

L'emprise de l'AlphaWhere stories live. Discover now