CHAPITRE 4- VISIONS NOCTURNES

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Sur les enregistrements du téléphone d'Éric on entendait des cris tantôt aiguës tantôt graves comme des gémissements de douleur étouffés. Dans le premier enregistrement ils avaient l'air de se battre et se mordre alors que dans le second ils semblaient y avoir des déchirures, peut être étaient-t'ils en train de déchiquetés et dévorés la chair d'un de leur dernier humain en réserve.
《- À chaque fois que je les enregistre je ressens un sentiment de proximité malsaines avec eux, glissa-t'il en chuchotant.

-Ce n'est rien, admis-je. Mais... Soit tout de même prudent au moindre bruit, tu pourrais les attiré et leur donner la chance d'obtenir un self-service avec de nombreux choix.

- C'est si bien dit Chloé! Heureusement qu'on sait très bien tout les deux que c'est ironique. Enfin ces enregistrements témoignent de mes insomnies à répétition. N'en parle à personne. Même pas à Gaspard, conclu-t'il le regard légèrement menaçant, en rangeant le portable. Je me serais bien passé de ces nuits blanches interminables, continua-t'il tristement en soufflant...

- Que t'arrive-t'il pour que tu ne dormes pas? C'est du stress?

- Je... je, je sais pas, se renfrogna-t'il...

-Ne me mens pas s'il te plaît Éric. Je le vois rien qu'à ton attitude. Tu te renfermes, tu as des choses à cacher.

- Je fais des cauchemars. Mais pas comme les autres. Les miens sont prémonitoires depuis mon dixième anniversaire. Deux mois avant que les actualités annoncent la fin de notre monde par contamination chimique transmettant une maladie. J'avais vu des hôpitaux devenir rouges, des morceaux d'organes un peu partout, des rues pleines de créatures immondes et de corps humains au sol avec le thorax ouverts ou avec un bras ou une jambe en moins. Tu sais... Je sais comment ils sont. Et les connaitrent ainsi me perturbent profondément, affirma Éric les yeux tout mouillés tandis que je prenait ces mains dans les miennes pour l'apaisé. Ils ont des yeux noirs. 》

Sur ces paroles ils planta ces prunelles dans les miennes, malveillants malgré lui, emporté par son récit.

《-Complètement noirs et des lèvres abîmées par leur dents trop fortes. Elles leur permettent de mieux arracher la peau pour boire notre sang. C'est lui qui les intéressent chez nous. Le sang les attirent. Leur tentation les mennent fréquemment à s'automutiler pour avaler notre sang qui coule dans leur "propre" sang. Cette... gourmandise sanguinère confèrent à leur veines une couleur violacés sur l'ensemble du corps. L'humanité en eux est parti... laissant place à des postures animales. Des vêtements déchirées par les combats, des membres dévoilant des os à cause d'envies défilent dans ma tête quand je pense à ces monstres. La sauvagerie est loi de leur côté... la propagation de l'infection ne m'était et ne m'est pas inconnue. Depuis trois ans je la voit presque chaque nuit.》

Sans un mot, sa tête tomba sur mon épaule et ces bras immitèrent les miens. Nous nous enlacèrent et ses sanglots vinrent mouillés mon t-shirt. Il était à bout. Essoufflé et transpirant de stress.

Gouls, Humains et Infectés Where stories live. Discover now