Chapitre 1

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Encore toute désorienté par mon cauchemar, j'ouvre un œil puis un autre tout doucement. Une lumière aveuglante me brûle la rétine. Ça c'est bien maman à ouvrir les rideaux dès le matin. Je saute du lit avec toute la grasse que j'ai pu acquérir avec mes années de danses classiques.

Arrivée au milieu de l'escalier, une odeur de brioches et de café me fait saliver. M'entendant descendre l'escalier ma mère vient à ma rencontre.

-Joyeux anniversaire. Ouch. Ma petite fille a dix-sept ans. Bien dormi ?

   -Merci. Oui, comme un loir mais j'ai encore envie de dormir, répondais-je en m'étirant.

   -Bien-sûr. Malheureusement tu ne pourras toujours pas le fêter aujourd'hui, me dit-elle en rigolant.

Mon anniversaire étant le vingt-neuf février, je peux le fêter qu'une fois tous les quatre ans. C'était pénible lorsque j'étais petite car je me sentais toujours décalée mais maintenant cela me passe au dessus.
Puis une boule de poil se faufile entre mes jambes et miaule comme pour me souhaiter joyeux anniversaire.

-Alors Tommy, toi aussi tu me souhaites joyeux anniversaire ? lui dis-je en lui caressant la tête.

Il me regarde avec un tel regard que je me dis s'il me comprend parfois. Me regardant faire, maman me dévisage d'une façon tellement inattendue que je me demande si elle me prend pour une folle ou si elle s'inquiète pour moi.

   Mal à l'aise, mes cheveux et mes yeux prennent une teinte violette. Ma mère encore pas habitué au changement de mes cheveux et mes yeux selon mes humeurs pousse un cri si perçant que même Tommy baisse ses petites oreilles grises.

  -Diana. En se moments je ne te harcèle pas avec mais il faudrait que tu aille visiter le pensionnat dont je t'ai parlé la semaine dernière. Toutes ces nouveautés deviennent de plus en plus régulières et je n'aime pas ça.

-Mais maman tu sais bien que je ne veux pas partir de la maison.

Mon père étant mort noyé lorsque j'avais 7 ans, je suis la seule personne qui partage la vie de ma mère. Étant homme d'affaire, il a légué toutes ses affaires à ma mère qui elle avait arrêter de travailler pour s'occuper pleinement de moi. Je pense que ça l'a en parti permis d'occuper ses pensées et ne plus ressasser son chagrin et sa souffrance.

-Mais ses pensionnaires montrent les mêmes signes que toi. Tu ne te sentiras moins seule et tu ne seras pas obligé de rester à la maison te cacher. De plus, tes cauchemars deviennent de plus en plus réguliers et aucun traitements ne permettent de les arrêter.

Depuis toute petite, j'ai toujours eu plein d'amis mais depuis que mes cheveux et mes yeux changent de couleur, je ne sort plus et je suis scolarisée a la maison depuis maintenant 6 mois. C'est de plus en plus dure et je ne me vois pas rester comme ça toute ma vie. Rester malheureuse toute une vie ou seulement quelques années loin de mes habitudes ?

    Je cogite, réfléchie au pour et au contre toute la matinée. La question ne se pose même pas. J'ai pris ma décision même si elle est dure à accepter.

-Peut-être qu'il est temps de rencontrer ce fameux pensionnat, répondais-je en rentrant dans la chambre de ma mère.

Le pensionnat - Tome 1 et 2 Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum