Chapitre 6 Il La menace

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-Tu me le promets?

-Oui. Je...

Adriano m'arracha le GSM des mains puis raccrocha.

-Temps écoulé, dit-il. On s'en va.

Décidément, celui-là était vraiment sans cœur. Il ouvrit la marche vers la sortie du hangar.

Je n'avais pas pu dire à ma maman que je l'aimais. Je n'avais pas pu lui dire tout ce que je voulais. Mais j'étais tout de même contente d'avoir entendu sa voix et de savoir qu'elle allait bien ainsi que mon père.

Je pris une grande inspiration et essuya ma larme. Je n'allais plus en verser aucune. J'allais être forte et j'allais m'en sortir. Si ce qu'il voulait c'était une dure et bien j'en deviendrais une. Pour survivre dans cette mafia j'étais obligée.

D'un pas assuré, je suivis Adriano jusqu'à la sortie du hangar. Il s'arrêta juste devant sa voiture et se retourna vers moi.

Ce n'était plus la même voiture qu'à l'aller. C'était une décapotable noire et cette fois-ci il n'y avait pas de chauffeur.

-Où allons-nous ? Lui demandai-je.

Il plongea ses yeux verts dans les miens.

-Chez nous, me répondit-il.

Il grimpa dans la voiture et je fis de même du côté passager.

Je redoutais le pire: devoir refaire face aux regards de tous ces hommes dégoûtants. Mais je n'allais pas le lui montrer. Après tout, j'allais devoir y vivre.

-On retourne au manoir? Dis-je en craignant tout de même cette idée.

Il sourit.

-Non. Là-bas c'est mon bureau. C'est là où vivent tous mes hommes de mains. Je te parle de notre maison. Celle que mon père nous a acheté pour élever des enfants, m'informa-t-il.

Le Capo nous avait vraiment acheté une maison? Cela devenait vraiment lourd toute cette histoire. Pourquoi était-il si obsédé par le fait d'avoir des petits-enfants. Pour assurer la relève? Mes enfants ne seront jamais des mafieux.

-On doit passer au manoir avant. Je dois prendre quelques vêtements. Pour toi, il y a une garde robe remplie de vêtements au manoir. Tu dois faire tes valises pour les amener à la maison, m'informa-t-il.

Ça me faisait bizarre de l'entendre parler de cette maison comme étant la nôtre et encore plus de savoir que j'allais y vivre avec lui.

Jamais je n'aurais crus qu'à dix-huit ans à peine je serais mariée, en ménage et qu'on attende de moi que j'ai des enfants. Moi même qui en étais une comment j'allais pouvoir en élever?

Je me calai correctement dans mon siège prise de tremblement involontaire en repensant à ce que j'avais vu. La main d'Adriano sur le fusil et le corps qui s'étalait à terre. Le vent caressait ma peau m'empêchant de craquer.

Les yeux d'Adriano quittèrent la route pour se poser sur moi.

-Tu penses que je suis un monstre, n'est-ce pas? Me demanda-t-il de sa voix grave et calme.

Je gardais le silence. Je n'allais pas lui mentir puisque c'était effectivement ce que je pensais. Bien sûr, qui ne dit mot consent et Adriano prit mon silence pour une réponse affirmative sans que je n'ai besoin de dire le moindre mot.

-Et si je te disais que hier encore il violait cinq filles mineurs. Si je te disais qu''il a tué toute la famille d'un garçon d'à peine seize ans qui lui devait de l'argent. Si je te disais qu'il a mis le feu à un orphelinat que je finançais parce qu'une mafia rivale le lui a ordonné. Il y a eu plus de six morts et c'étaient tous des enfants. Tous. Et pour couronner le tout, il m'a trahi, m'expliqua-t-il.

LOVE into MAFIADonde viven las historias. Descúbrelo ahora