Chapitre 9

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  La nuit commençait.
Je me le répétait sans cesse comme si ça pouvait changer. Les doigts de Martin se baladait sur mon bras gauche a vitesse aléatoire. Mon regard parcourait l'étendue nocturne. J'inspira longuement, évitant de nouveaux sanglots. Où les conduisais je ? Et si cette nuit était la dernière ? Martin du le sentir car il sera l'emprise de ses bras autour de mon corps avant de me faire assoir sur ses genoux, mon ventre face au sien. Il replaça doucement une mèche de mes cheveux derrière mon oreille avant de saisir ma taille doucement mais m'attira vivement contre lui. Il remonta l'une de ses mains contre ma joue avant de placer ses lèvres contre les miennes. Il pencha la tête sur le côté gouttant mes lèvres comme je dégustais les siennes. Mes mains se joignirent derrière sa nuque tandis que mon corps était comme aimanté au sien. Sa deuxième main qui jusque là était contre ma hanche descendit doucement sur la naissance de mon bassin, nous décrochant un sourire.
  Mais ce bonheur ne pouvait pas duré. Les branches crissèrent autour de la grotte. Je décala ma bouche de la sienne avant de croisé son regard focalisé derrière moi. Je le sentis passer sa main derrière mon dos et basculer en avant, me renversant sur le dos et se postant au dessus de moi. D'un geste vif de la main le poignard partit contre un lunier dont je croisa le regard. Je roulais sur le côté, me postant a la fois sur mes membres et a la fois a côté de mon arc. Un second me regarda de ses yeux glacés près a me faire subir bien des tortures, c'est alors qu'avec des yeux ronds je pensais a la meute qui était dans la grotte. Je décocha une flèche au lunier qui atterrit directement dans son oeil avant de bondir de la roche. Mes yeux s'arrondirent de plus belle et mes lèvres se mirent a trembler. Quatre luniers étaient au dessus de huit corps sanglants. Ils les avaient tués. Ces ordures avaient tués ma meute. Je releva le regard des cadavres pour les poser sur une lunier. Je pris une flèche dans mon carquois avant de l'accrocher a ma corde. Je m'avança vers elle puis je lâchais la corde. Elle s'écroula a terre mais je la savais toujours "vivante" Un lunier, cette fois ci, s'approcha de moi bien trop rapidement pour que je puisse réutiliser mon arc. Il me plaqua au sol et je me retrouva sous lui, ses dents a porter de ma gorge. Je replia mes jambes sous moi avant de les expulser puis je roula au sol. Je me retrouva a côté de son corps, accroupie puis je lui envoya un violent coup de pied dans la tête qui émit un craquement lugubre. Je sentis de puissantes mains me saisirent le ventre et me tirèrent en arrière je jeta un regard par dessus mon épaule, un troisième lunier m'avait saisi. Il se prit un joli coup de coude dans la mâchoire mais ne me lâcha pas pour autant alors je lui envoya mon pied entre ses jambes, ce qui le plia en deux. Je me tourna vers lui, saisissant sa tête en même temps que je montais mon genoux, lui éclatant la mâchoire dessus. Deux étaient hors d'état de nuire pendant deux trois heures. Une l'étais pendant encore une demi heure, je pense. Il devait normalement en rester deux, un avec Martin et un en bas mais je ne le voyais pas. Je bondis alors sur la parois, me plaçant sans le savoir de dos aux deux luniers qui faisaient face a Martin. Je posa un doigts sur mes lèvres pour lui intimer le silence avant de me baisser pour attraper mon poignard, Martin lui avait un couteau entre les mains. D'un pas léger je me rapprocha de l'un d'eux mais Martin ne bougea pas. Ils le voyaient, pas moi. Alors je saisi rapidement sa gorge en passant un bras devant celle ci avant de serrer. Ma deuxième main venait tenir la première. Le lunier se débattit comme un démon et Martin attaqua le second qui n'allait pas tarder a venir m'affronter. Je fis un rapide coup sur la droite puis sur la gauche, un craquement se fit entendre. J'avais briser - plus ou moins - sa nuque. Celle des luniers étaient très fragiles et il était facile de le faire. Je me détourna du corps sans vie pour constater avec effroi Martin sous le second lunier. Je bondis sur son dos, m'accrochant a lui avant de rouler sur le côté, l'entraînant avec moi. J'utilisa mon poignard pour lui trancher la gorge mais je me retrouva noyée sous un liquide noir. Du sang de lunier. Je prenais de grande, trop grand goulée d'air. Je paniquais mais je sentis un poids s'enlever de sur mon ventre et de puissant bras me saisir pour me tenir contre quelque chose de chaud. Un corps. Le corps de Martin. J'ouvris les yeux, réalisant qu'il me tenait fort contre lui, j'étais recouverte de ce liquide a l'odeur horrible avant de tituber en me remémorant le rêve. Cette odeur de sang, ces tâches qui refusaient de partir, étais ce le sang que j'avais verser ce soir ? Volontairement comme involontaire ? Je me mis alors a trembler avant d'éclater en sanglots. Martin me fis asseoir sur la roche, continuant de me serrer. Je m'enfuis dans son étreinte, cherchant a respirer sans vraiment y arriver. 

Eïla et les LuniersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant