Une ado ordinaire enfin pas tout à fait - Tome 2 [Pause]

VI. Comment perdre pied alors que tout semblait réglé?

Alors déjà je suis hyper désolée (le mot est faible) pour cette absence. Avec les épreuves anticipées, mes quelques petits problèmes de santé je n'ai pas eu le temps d'écrire et cela me peine déjà pour vous, car vous attendez une suite depuis longtemps et aussi car j'adore écrire et que j'ai dû délaisser cette histoire sans le vouloir...Mais me voici de retour et je suis bien décidé de vous continuer cette histoire que vous appréciez! 

Merci à tous ceux qui me suive, encore et toujours malgré mes retards, mes absences...mecri pour tout, je ne sais pas ce que je ferais sans lecteurs comme vous! Vous êtes extra! Je vous adore! Merci pour tout encore et place enfin à ce chapitre tant attendu <3 

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J'avais l'impression que ma vie n'était construit qu'à partir de deux images. L'image que j'aimerai voir de ma vie et l'image que celle-ci me renvoyait. J'aurais aimé avoir une famille, un frère aimant, des parents qui étaient toujours là pour moi mais je n'avais eu qu'un frère lâche qui m'avait abandonné au pied d'un orphelinat. J'aimerai être forte, ne décevoir personne et être la soeur, la copine, la petite-amie que tout le monde attend de moi mais j'étais tout le contraire. J'aimerai ne pas avoir de soucis, que tout aille bien mais j'ai l'impression d'avoir créé une bombe à retardement sur ma planète. J'aimerai retourner sur Angemonde, revoir Angel mais je suis obligée et résignée de rester sur Terre pour ma sécurité. J'avais rêvé de voir Nathaël rentrer à la maison pour le prendre dans mes bras, lui demander comment il allait, me plaindre et entendre son rire quand j'aurais fait ma petite fille gâtée mais je ne voyais qu'Eloïse en larme qui se tenait devant moi. C'était bien ça. Deux conceptions du monde...de mon monde qui n'en était qu'un pourtant. Et je venais de voir la limite entre le rêve et la réalité. Le problème quand on vivait dans un monde où nos deux conceptions de notre vie se mélangeaient pour n'en former plus qu'une, il ne suffisait que d'un pas. Un seul pas pour vous effondrer. Tomber. Ne plus remonter. J'avais franchit ce pas dès que j'avais poussé la porte de ma chambre dans la seule optique de voir le visage de Nathaël. Le tableau de verre, si fragile que j'avais dessiné devant mes yeux venait de se briser sous le poids de la réalité. J'étais là, à regarder les morceaux tomber sans savoir quoi faire ni quoi dire car il n'y avait pas besoin de mots. Tout était là devant mes yeux...il ne rentrerait pas. 

"Na...commençai-je"

Eloïse me regarda et secoua la tête négativement. Les dernières pièces de mon tableau se décrochèrent du cadre que j'avais construit dans mes yeux. Je tournai les talons, claquai la porte et me précipitai dans le coin de la chambre où j'avais laissé mon sac de cours. D'un seul geste je mis tous mes cours sur mon lit et préparai mon sac. J'agissais sans réfléchir, je n'étais qu'un pantin guidé par mes émotions. La seule chose qui me paraissait sensée...Que j'étais sensé faire, c'était secourir Nathaël. Je ne savais pas où il était, ce qu'il faisait ou si il était en danger, mais ce que je savais c'était que quand Eloïse rentrait sans son frère, des larmes dévalant ses joues ce n'était jamais bon signe. Jamais. Je mis les quelques affaires qui me traînaient sous la main, ma bouteille d'eau, un livre et mon portable avant de fermer la fermeture de mon sac, de l'enfiler sur mes épaules et de me diriger d'un pas ferme vers la porte de ma chambre. Je partais, c'était décidé! J'arriverai à faire céder Romain sous la pression, il ne pourrait pas m'empêcher de rejoindre Nathaël si il était en danger. Il ne me convaincrait pas de rester ici, les bras croisés alors qu'il risquait peut-être sa vie dehors. 

Mais avant que je n'eusse le temps d'attraper la poignée de porte, elle s'ouvrit sous mon nez et je tombai face à Romain qui remarquant mon sac et mon air effarouché, leva un sourcil interloqué avant de me prendre par les épaules et de me repousser vers le fond de ma chambre