Runaway

Plus la force.

Un an plus tôt.

Tout était paisible. Le vent, discret et mélodieux, faisait doucement valser le feuillage des baobabs ainsi que les vieux arbres secs qui résistaient à la chaleur si typique des pays chauds. Celle qui doucement se pose sur la peau créant un bien-être sans pareil.

Alors qu'elle marchait dans cette immensité de terre aride, ses pas écrasaient presque sans bruit les quelques cailloux qui peuplaient la pellicule de terre africaine.

Les quelques mèches qui s'étaient échappées de son chignon bas caressaient doucement son visage alors qu'elle observait les majestueuses montages rhomboïdales qui ornaient l'horizon.

Plus elle avançait et plus elle s'approchait d'un village dont les rares cases, les modestes cabanes africaines, commençaient à apparaître.

C'est le sourire aux lèvres qu'elle accéléra le pas vers le puit qui avait pour rôle d'approvisionner tout le village en eau potable.

- Raylee !!! S'écria un petit garçon en accourant vers elle.

- Hééé !

C'est avec un grand sourire que la jeune femme posa un genoux à terre avant de le prendre dans ses bras.

- Mais c'est que tu te lèves tôt ! Remarqua-t-elle.

- Oui. Répondit-il seulement. Dis, tu restes toute la journée aujourd'hui ? Dis oui !

- Eh bien...

Face aux adorables prunelles noisettes de Nyamu Raylee ne savait pas quoi dire. Fort heureusement quelqu'un vint à son secours.

- Oui, aujourd'hui elle pourra rester. Rassura une voix masculine derrière la jeune femme.

Sentant une main sur son épaule, elle releva sa tête avant d'apercevoir Alarick O'hara.

- Bien dormi ? Demanda-t-il.

- Mieux, merci.

- Et toi, comment vas-tu mon grand ?

- J'ai réussi à réparer le seau de maman hier ! Clama-t-il avec fierté en bombant le torse.

Alors qu'elle se relevait elle laissa échapper un rire discret.

- J'en connais un qui va devenir un Alarick bis !

- Quoi ?! Rétorqua-t-il en prétendant l'avoir mal pris.

Sentant que le petit garçon tirait sa main elle s'accroupit à sa hauteur :

- J'arrive, Rick a juste quelque chose à me dire d'accord ? Fit-elle avec une voix douce.

- D'accord !

Une fois seul, les deux jeunes gens reprirent leur sérieux.

- Qu'est ce qu'il se passe Alarick ?

- Rien... Il vaut juste mieux que tu restes ici aujourd'hui. Et puis ça fera plaisir à tout le monde ! Les enfants adorent quand tu leur fait la classe.