Chapitre 15

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PDV de  Chloe

Les pièces s'assemblèrent soudain sur la raison pour laquelle Harry était si protecteur envers moi. Il avait déjà vécu une situation comme celle-ci avant; surveiller une folle.

Comprendre les problèmes de Gemma était une chose que je pouvais faire, mais le mal de Harry était une histoire différente. Je savais ce que c'était de perdre des gens, mais je les avais juste perdus lorsque mon cerveau n'était pas assez développé pour le comprendre. Ma mère, par exemple, était morte lors de mon accouchement. Du moins c'était ce que Elizabeth et mon père disaient. Je supposais que mes rêves d'elle n'était qu'un désir pour cette nourrice, ce guide que je n'avais jamais eu. Si seulement les rêves pouvaient devenir réalité, j'étais sûre que je n'aurais pas autant foiré les choses.

Après que Harry s'était calmé (enfin, surtout moi, mais nous pleurions tous les deux), j'avais essayé de dormir dans la chambre par moi-même. Cependant, Harry était celui qui m'avait demandé de rester cette fois. Il avait l'air si vulnérable avec ses yeux rouges gonflés et ses joues teintées de larmes, se blottissaient sous les couvertures comme un tout-petit, que je ne pouvais pas dire non.

Ma confusion de romance était toujours là, mais je ressentais quelque chose avec Harry. Je ne savais pas ce que c'était, mais la façon dont ses yeux étincelaient était suffisante pour me faire craquer. J'adorais ce sourire à fossettes, surtout quand il m'était adressé après quelque chose que j'eus dite. J'aimais être la raison de son sourire, son rire. Il me donnait ce sentiment de sécurité, bien qu'il ne le comprendra jamais. Gemma avait été une vagabonde, une fille effrayée, timide et fragile qui ne savait rien d'autre que courir. J'avais essayé cette technique moi-même, mais ils me trouvaient toujours. J'avais cessé d'essayer de courir, alors maintenant j'essayais de me cacher. Ma seule cachette, cependant, c'était quand Harry était proche. Quelque chose au sujet de sa présence semble les irriter, et les enflammait à un point où ils me laissaient tranquille.

Au moins pour un petit moment.

Il était inévitable qu'ils reviennent ; Ils revenaient toujours. Mais j'essayais d'absorber ce court laps de temps où ils étaient absents. Cela me donnait un esprit de bonne santé, un sentiment de paix. Je n'avais plus ressenti cela depuis très longtemps, alors même si ma petite escapade durait seulement cinq secondes, c'était suffisant pour me permettre de les passer tranquillement. Je supposais que c'était une manière étrange de faire, mais comme je l'avais déjà dit, on s'y habituait.

Pourtant, je n'avais pas dormi cette nuit-là. Pas même dans le confort des bras de Harry. Mes yeux ne se fermaient pas, mon esprit n'était pas calme, et dans l'ensemble, je ne pouvais pas arrêter de penser. J'avais essayé d'imaginer Harry, de petites boucles au sommet de sa tête, ses yeux d'un vert plus vibrant que maintenant. J'avais essayé d'imaginer une fille, des cheveux blonds et de jolis yeux, bien que je n'étais pas sure de la couleur. J'essayais de l'imaginer comme moi, en quelque sorte. Toujours en train de marmonner à elle-même, toujours en train de surveiller la zone par peur de prédateurs en recherche de nourriture, bien qu'aucun ne puisse apparaître dans la foule. Ils n'aiment pas les lieux publics, voila pourquoi ils brouillent votre esprit à la place. S'ils étaient vus, ils étaient découverts. S'ils étaient  découverts, ils étaient bannis. Ils ne pouvaient pas se permettre d'être à l'air libre, alors ils restaient fermés dans mon esprit.

Quand le matin vint, j'étais encore éveillé alors que les ronflements doux continuaient à s'échapper des lèvres roses de Harry. Je ne voulais pas le réveiller, mais j'avais vraiment besoin d'utiliser les toilettes. Avec ses bras forts attachés autour de moi, il était plus difficile de faire faufiler doucement. J'avais finalement réussi, Harry gémis avant qu'il ne se roule en boule et câline son oreiller. J'aimais être celle qu'il tient contre lui la nuit, mais je ne préfère pas me pisser dessus; Je pense que je suis légèrement trop vielle pour ça.

Schizophrénique || h.s. (vf)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant