Chapitre VII : Éliminer les preuves

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- S'il rentrent à l'intérieur, s'est fichu quand même, fit remarquer Ricardo. Je vous rappelle qu'on à laisser la carte qu'Ah Tabai nous a confier, avec les contrats, et dessus figure le symbole de la Confrérie.

Edward reposa à nouveau les yeux sur le Jackdaw, attentif au moindre mouvement.

L'officier redescendit, épée à la main, les yeux en alerte.

- Trouvez moi ses hommes et ramenez les moi. Mort ou vif, je veux les voir, s'époumona-t-il.

Les soldats s'activèrent et se scindèrent en trois groupes.

- Et mes marchandises, demanda le marin d'une petite voix.

- Cherche ailleurs, cingla l'officier.

Celui-ci recula stupéfait. Avant de partir en direction de son navire, la tête basse, déçu et humilié devant son équipage.

- Edward ! La carte dans sa main, indiqua Azco.

Il vit en effet un papier roulé entre les doigts de l'officier. Papier qu'il reconnut immédiatement.

- Il faut qu'on se débarrasse d'eux. Ils ont l'air au courant de notre présence, il travaille forcément pour Rogers.

- Ne t'inquiète pas ! Ils emporteront cette information avec eux, dans leurs tombes, déclara Edward. Azco, William, vous suivez ceux là ! Kayen et Ricardo occupez vous des sept là-haut.

Il se tourna vers Anne.

- Nous on va récupérer la carte.

Ils remontèrent immédiatement sur les quais et se faufilèrent parmi les gens, tel une vipère à l'affût de sa prochaine proie. Les autres avaient emprunté des chemins différents.

- On prend les toits, indiqua Anne. On évoluera plus vite.

Edward courut à la suite de son amie et sauta sur le mur. Il utilisa les fenêtres des maisons et les crevasses dans les murs pour se hisser au sommet, à la force de ses bras et de ses jambes. Quelques personnes s'agitèrent derrière lui, probablement étonné de voir deux personnes grimper de la sorte sur les façades.

- On attend d'arriver sur une place. Les rues sont trop étroites pour ouvrir le combat, ordonna L'Assassin.

En contrebas, ils virent l'officier avancer avec ses hommes. Edward et Anne les suivaient, sautant gracieusement de toit en toit et attérissant avec souplesse sur les tuiles de chacun d'entre eux. En face, un soldat espagnol guettait les alentours. Edward fit jaillir ses lames secrètes et fondit sur lui plantant l'acier tranchant de ses armes dans sa nuque. Du sang perla sur ses vêtements et le corps sans vie de l'homme s'effondra au sol. L'Assassin fit signe que le passage était libre.

Les toits donnèrent enfin vue sur une place. L'officier continuait son chemin s'éloignant peu à peu des maisons. Leur chance de l'assassiner depuis leur cachette diminuait. Tant pis, s'était maintenant ou jamais.
D'un commun accord, ils s'élancèrent sur les maisons, de l'autre côté de la rue. Il restèrent quelques instants en suspension au dessus du sol. Gracieux et vifs, la prouesse était impressionnante. Ils atterrirent de l'autre côté sans encombre.
Edward courut une dizaine de mètres puis, s'appuyant sur une cheminée, il se jeta dans le vide.
Il fondit sur un soldat espagnol qui, sous l'impact, se fracassa contre les dalles de la place. L'Assassin l'acheva d'un coup dans la jugulaire et du sang gicla par terre.

Des cris outrés et horrifiés s'élevèrent parmi les commerçants. L'officier s'était retourné, alerté par cette agitation soudaine. Edward repoussa, d'un brusque mouvement de bras, un espagnol qui tentait de le tuer. Anne l'intercepta et lui planta sa lame secrète en plein dans le cœur. Les soldats alentours vinrent soutenir l'officier. Ils étaient désormais une quinzaine à combattre les deux Assassins.

Edward sortit ses pistolets et tira sur les deux ennemis les plus proches. Ils s'effondrèrent au sol et un troisième se jeta sur lui. L'Assassin fit volte-face et lui asséna un puissant coup à la tête, avec la crosse de son pistolet à silex. Sa victime s'écroula au sol tandis que Anne se débarrassait de son assaillant à l'aide de ses rapières. Elle le désarma et lui lacéra le visage avant de le tuer. Pendant ce temps Edward avait sauté sur l'ennemi qui protégeait l'officier. Celui-ci l'esquiva de justesse en se jetant sur le côté, mais il ne se releva pas assez vite. Edward, beaucoup plus rapide, saisi l'occasion et lui trancha, net, la gorge.
L'homme mourut après avoir tenté, dans un horrible gargouillement, de reprendre sa respiration.

Anne, de son côté, se débrouillait parfaitement bien. Elle avait éliminé trois autres soldats à l'aide de ses mousquets. Les deux Assassins s'étaient débarrassés de près de la moitié de la troupe d'espagnols. Ces derniers commençaient à se décourager devant l'agilité et la force de leurs opposants.

Les habitants présents intervinrent alors. Ils prirent les soldats par les manches pour tenter de les éloigner d'Anne et Edward. Ceux-ci en profitèrent. Le capitaine abattit un autre homme d'une balle dans la poitrine. Il s'était posté devant l'officier qui était d'ailleurs retenu, à bout de bras, par un marchand. Edward se fraya un chemin jusqu'à lui. Un autre soldat lui barra la route mais il s'en débarrassa aisément à coup d'épées.

Enfin, il pu s'élancer sur le détenteur de la carte. Il atterrit un peu gauchement sur sa cible qui en profita pour lui lacérer l'épaule. Edward retint un cri de douleur. La rage monta à ses yeux et le duel s'entama. L'officier attaquait au hasard, donnant des coups d'épées dans tous les sens. Il se battait pour un combat qu'il savait perdu d'avance, il était désespéré et tentait le tout pour le tout. Edward parait facilement chacune de ses offensives. Il finit par faire voler les armes de son adversaire, d'un geste habile.

L'homme recula, les mains levées, puis il trébucha sur un petit rocher.
Il tomba à plat dos se recroquevillant comme un chiot sans sa mère. Edward n'eut pas de pitié. Il jeta ses épées à ses pieds et sortit ses lames secrètes. Avant d'en finir avec l'homme, il le regarda fixement dans les yeux et lui souffla à l'oreille :

- On ne se met jamais en travers du chemin des Assassins quand on travaille pour un Templier ! Alors dis moi, où est Botchelluti ?

Il prit bien la peine de détacher chacun de ces derniers mots.

- Va au diable, lui répondit l'officier dans un sourire de dégoût.

Edward plongea sa lame dans le cou de ce dernier. Un liquide rougeâtre s'échappa de la plaie, formant une marre de sang sous le corps inerte de l'officier.

- Repose en paix, murmura Edward en lui fermant les yeux.

Il s'empara de la carte accrochée à la ceinture de l'homme et se redressa pour se tourner vers Anne qui le regardait. Elle s'était débarrassée du reste des espagnols avec une facilité déconcertante. Les corps gisaient à leurs pieds et les habitants s'étaient éloignés, sans doute effrayer par la scène qui venait de se dérouler.

Anne s'approcha de lui :

- Ton épaule Edward, dit-elle en posant sa main sur son bras.

- T'inquiète c'est rien. Viens, il faut qu'on cache tous ces corps avant que d'autres soldats ne tombent dessus.

- Et lui, dit-elle en indiquant l'officier d'un bref mouvement de main. Il t'as dit où était Botchelluti ?

Edward fit non de la tête et elle soupira.

- Allez, on s'occupe d'eux et après on rejoint les autres sur les quais. On soignera cette plaie là-haut, déclara Anne.

Edward acquiesça et attrapa un espagnol par les pieds pour le tirer dans des hautes herbes.

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SosoZelda17

Se Relever - Assassin's CreedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant