Chapitre 1

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Je sors de mon cours de philo. La journée est enfin terminée après avoir eu la surprise de recevoir la note de 10 sur 20 en maths. Ce n'était pas arrivé depuis 4 ans.

Je suis sur le chemin du retour quand une voix m'interpelle :

« _Hey Freya ! Alex, ma meilleure amie, ne supporte pas de me laisser s'éloigner d'elle plus de 5 minutes. Elle me court après le long du trottoir et me rattrape en moins de deux.

_Tu pourrais m'attendre, se plaint-elle, moi je t'attend toujours à la sortie des cours.

Alex est grande, blonde, adore tout ce qui touche à la mode et aux garçons et s'habille avec les dernières tendances. Elle est une amie formidable mais, par moment, j'ai besoin qu'elle me laisse un peu seule pour que je puisse respirer.

Elle déteste être seule. C'est une de nos plus grosses différences.J'adore voyager mais pas elle alors tous les ans lorsque je pars en voyage scolaire, elle redoute le moment où je m'en vais parce qu'elle sait qu'elle va passer la semaine avec des filles qu'elle n'aime pas vraiment. Au mois d'avril je suis partie en Sicile pendant une semaine, en voyage scolaire, et à mon retour, en descendant du bus, au lieu de trouver un de mes parents c'était Alex qui m'attendait pour me ramener chez moi.

_Pardonne moi, lui répondis-je, tu sais à quel point je suis toujours pressée de quitter le lycée.

_Oui pour te mettre le nez dans un énorme bouquin, me taquina-t-elle. »

Alex et moi sommes différentes sur ce point-là aussi : elle adore les magazines de mode et de people alors que moi je suis plutôt portée littérature. Quelques fois, ces différences pèsent sur  notre relation d'amitié mais je me dis que ce sont justement nos différences qui nous ont rapproché.

C'est elle qui a fait le premier pas vers moi. A mon premier jour au lycée,je me suis retrouvée seule au fond de la classe et Alex est venues'asseoir à côté de moi et a commencé à me parler comme à une vieille amie et depuis ce jour on ne s'est plus quitté.

Me voilà enfin rentrée chez moi et, comme l'avait prévu Alex, j'ai continuer la lecture de l'énorme pavé qu'est Le Seigneur des Anneaux de J. R. R. Tolkien.

A peine avais-je pu lire quelques lignes que mon téléphone sonnait déjà. Alex , quelle surprise.

« _Tu l'as vu ? me demanda-t-elle précipitamment.

_Vu qui ?

_Il paraît qu'un nouveau est arrivé aujourd'hui au lycée ! Et d'après Mary, il est canon !

_S'il était si canon que ça tu l'aurais repéré, non ?interrogeai-je.

_C'est ce que je ne comprend pas. Je l'aurais forcément vu et abordé depuis longtemps. Peut-être que Mary me ment, qu'elle me mène en bateau pour me ridiculiser.

_Mais pourquoi elle voudrait te faire ça ? Mary t'admire,elle voudrait te ressembler par-dessus tout. Elle ne pourrait pas s'attaquer à son idole, me moquai-je.

_Ce n'est pas drôle ! Je déteste qu'on me prenne pour une conne. Je sais que je n'aurais le QI d'Albert Einstein, mais ce n'est pas une raison pour se moquer de moi.

_Personne n'a dit que tu étais stupide.

_Non mais tout le monde le pense, je le sais bien et ils ont raison.Toi, tu es intelligente ; tu vas finir écrivaine et moi je finirai caissière dans une misérable épicerie.

_En fait le terme politiquement correct est « hôtesse de caisse ». J'éclatai de rire en entendant mon amie s'indigner de mon manque de compassion pour elle.

La première foisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant