« Va le rejoindre et botte-lui les fesses »

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— C'est la meilleure des mamans de tout l'univers ! me répond-il les yeux brillants, les mains agrippées à la taille de la brune.

Cette dernière rigole en même temps que moi. Je lui fais un signe de tête et sans plus perdre de temps, me dirige vers l'ascenseur.

J'ai une longue discussion à avoir avec un ancien banquier reconverti en barman super sexy qui n'a pas la langue dans sa poche.

J'arrive à sa maison trente minutes plus tard. Alors que sa sœur habite en appartement, monsieur qui est célibataire et donc seul, s'achète une baraque. Normal...

Oh Dia de chez Dia, je corrige ce que je viens de dire. Il a un colocataire complètement timbré, un doberman (ou un rottweiler, je les confonds tout le temps) qui me fait comprendre qu'il réserve une triste fin à mon doigt si j'ose le passer entre les barreaux du grand portail.

C'est un petit souci ça car je n'aime pas les clebs.

J'appuie sur le bouton à côté du portail et alors que la voix de Bastien me demande de donner mon identité, je lâche un cri en voyant deux autres monstres accourir vers moi. L'un d'eux est tout blanc et bien que magnifique je dois le reconnaître, il me fout les jetons avec ses yeux rouges. Quant à l'autre...

On dirait presque un mini poney ! Je connais cette race. Anaïs a fait une blague à notre grand-mère il y a trois ans de cela en disant qu'elle venait d'en acheter un... Ah, je sais ! C'est un dogue allemand !

— Maëlys ? s'étonne Bastien en sortant de ce qui semble être un garage.

Il dit quelque chose de plus mais les aboiements du mini poney m'empêchent d'entendre la suite.

— Qu'est-ce que tu fais là ? demande-t-il une fois le portail légèrement ouvert.

Il essaie de bloquer tant bien que mal les trois fauves qui prévoient de sortir pour me dévorer toute crue.

— Euh... Et bien... Ah Dia ! Je t'en prie Bastien fait rentrer ces monstres ! hurlé-je en sentant la truffe du noir se poser sur ma cheville.

— Baïka recule !

Le doberman obéit aussitôt. Je hausse un sourcil. Ouah, autoritaire l'ancien banquier !

Bastien attrape mon poignet et me fait rentrer puis referme le portail derrière moi. Pas moyen d'apprécier son parfum puisque les yeux injectés de sang du grand blanc me fixent.

— Merde merde il va me bouffer ! paniqué-je en me collant après le châtain.

— Bambi ? demande-t-il avant de rigoler. C'est Sam qui a voulu lui donner ce nom et même si je trouvais cela ridicule au départ, je dois reconnaître qu'il lui va à merveille. Il ne ferait pas de mal à une mouche, tu n'as rien à craindre.

— Et le mini poney là ?

Cette fois-ci, il éclate de rire. Le dogue allemand doit sûrement prendre cela comme une invitation au jeu puisqu'il se dresse sur ses pattes-arrières et pose celles avant sur mes épaules. Je hurle de plus belle et complètement écrasée contre Bastien, je m'accroche à son cou. Je tremble comme une feuille.

— Stop Cysko, descend. Ne me dis pas que tu as aussi peur des chiens, souffle-t-il amusé tandis que je songe à lui sauter dans les bras.

Cela me rappelle vaguement une moquerie que j'ai sorti à propos de Clément quand Anaïs m'a parlé de son drôle de comportement envers les canidés. Ça ne fait pas vraiment plaisir, je dois le reconnaître. Si ma sœur était à côté de moi, je pense que je m'excuserai de m'être moquée de son petit ami.

Le syndrome des Dumas 2 - Maëlys et le miroir (Terminée)Where stories live. Discover now