Panic

Chapitre 6 - Partie 1

Un jour et demi que nous sommes en train de fuir toutes ces embrouilles, cette apocalypse. Ça fait déjà quelques heures que nous avons repris la route, tout va bien. 

«Bordel de merde, t'as peut-être pas envie de les revoir, mais moi si.» grogne Harry. 

Attendez, je viens de dire que tout allait bien? 

«J'ai jamais dis que je voulais pas les revoir, mais c'est juste impossible Harry. Allez, on doit être une dizaine d'humains encore sur cette Terre, on se doute bien que nos parents n'en font pas partis.» ajoute Gabrielle.

«Bien sûr, une preuve alors? Peut-être que nos parents ont réussis à fuir. Peut-être pas. Putain, tu m'embrouilles. Je veux juste m'assurer que je les laisse pas tomber.» 

«Merde Harry, t'es têtu.»Gabrielle souffle avant de poser, ou devrais-je plutôt dire taper, sa tête contre le repose-tête. Je la regarde d'abord, puis ensuite Harry. 

«Arrêtez, s'il vous plaît. Soyez heureux, on est des survivants. Nos parents, on peut rien y faire. Ils nous ont appris à être autonome, alors c'est pas pour rien. On est des adultes oui ou merde? Alors agissons comme tel.» dis-je plus serein que ce que je pensais. 

«C'est pas toi qui disait au début que j'étais égoïste parce qu'on devait s'estimer heureux de ne pas s'être fait bouffer? Et aussi quand j'avais dis que c'était pas ta faute pour ta copine? Tu m'avais disputé disant qu'il fallait pas que je m'en mêle parce que je n'en savais rien. Oh mon dieu, vous allez finir par me rendre chèvre.»

J'aurai aimé rester sérieux face à ce que Gabrielle me disait, mais la façon dont elle a dis sa dernière phrase m'a littéralement tué. 

«Quoi?» demande-t-elle en fronçant les sourcils. 

Je ne peux pas m'arrêter de rire et ça semble communicatif parce que Clarisse m'accompagne. Harry lui, a les bras croisés et tire une gueule de déterrer. Gabrielle me regarde, puis Clarisse et moi à nouveau. Puis elle sourit. 

«Arrêtez, c'est vrai. Vous me saoulez tous. Plus j'y pense, plus j'aurais dû vous laissez crever.» elle hausse des épaules. Je mord ma lèvre pour me calmer. 

«Oh, chérie, sommes-nous obligés de parler de ce qu'il c'est passé tout à l'heure avant d'aller à l'hôpital?» demandé-je en bougeant mes sourcils. 

«Pas de soucis, c'est toi qui m'a demandé de fermer ma gueule.» sourit-elle. 

Ok, j'aurais pas dû l'ouvrir. Je fronce mes sourcils puis fait demi-tour. 

«Mais enfin, qu'est-ce que tu fais?» grogne Clarisse. 

«Je prouve à Harry qu'on ne laisse personne derrière nous.» dis-je avant de rouler à nouveau, jusqu'au point de départ. 

Je me replace correctement dans mon siège, fixant la route couverte de verglas. Je sers fortement le volant en mordant ma lèvre. Putain, c'est pas croyable tout ce qu'il nous arrive. Je ne sais pas combien de fois je vais me refaire la même réflexion, mais je vais devoir prendre sur moi et protéger ses trois énergumènes. Ouais j'ai les boules, mais je tiens aussi à eux, bien que je ne les connaisse presque pas. Alors je surmonterais ma putain de peur, rien que pour eux. Je me penche par dessus le contrôle centrale, ouvre la boîte à gant et en sort l'album CD à Gabrielle. Je le pose sur ses genoux, puis elle m'interroge du regard, alors je lui dis de choisir un CD. Elle sort celui qui était déjà dans le lecteur et le remplace par un autre. Une première chanson joue, je reconnaîtrais le chanteur entre mille.

 James Bay.

Elle aime James Bay, tout comme moi. Gabrielle fredonne les premières notes de Need the sun to break, puis je commence à chanter. Elle me sourit puis se concentre sur le paysage qui défile. Au refrain, tout le monde ce met à chanter, sauf Gabrielle. Elle rigole puis finalement nous accompagne.Après ce qu'il me semble être deux heures, on arrive au point de départ, enfin plus précisément, là où se trouve le chalet à Harry. Bien qu'il nous ai demandé de rester bien sage dans la voiture, je l'accompagne. Je ne l'ai pas laissé répliquer. Pour ce qui est des filles, j'ai réussi à les convaincre de rester. Je suis Harry dans le chalet, dans la première pièce il n'y a absolument rien. Dans la seconde non plus, c'est en sortant de celle-ci qu'un bruit de pas dans le couloir nous interpelle. Harry se précipite dans le couloir puis grogne. Il s'avance un peu plus en sortant un vieux pistolet qu'il a probablement trouvé dans le local du magasin de pêche, de sa ceinture. Il le place devant lui, inspire et tire. Je l'entend renifler puis il se retourne, ni une ni deux je m'avance et le prend dans mes bras. Je suis comme ça, très affectif. Avec tout le monde, sauf les filles, excepter Apoline. Désormais je suis comme ça avec Gabrielle. Je suis à mi chemin entre le désarroi et la contrariété. J'aime bien cette fille, mais je suis toujours avec Apoline. Je serais toujours avec Apoline. Qu'elle soit présente à mes côtés ou pas. J'aime Apoline, point finale à la ligne alinéa.On ressort du chalet puis on rentre dans la voiture à nouveau. Harry nous explique que c'était sa soeur et qu'il ne veut pas rester une minute de plus, ça lui a fais du mal.

«Niall, tu peux t'arrêter vite fait à un fastfood? J'aimerai me dégourdir les jambes et manger un peu.» dit Clarisse, entre les deux sièges avant. 

J'hoche de la tête et lit les panneaux jusqu'à voir à un moment une sortie qui mène à un fastfood. Après une demi-heure, je trouve enfin une sortie. «Fish N' Ship's», original. Je me gare devant avant de sortir armé avec les autres. La porte est fermée, Harry et moi on se regarde. Il regarde Gabrielle qui elle aussi me regarde, puis il me regarde avec un sourire sur les lèvres avant de faire un signe de tête vers la porte. Ok, ça veut dire quoi? Que je dois défoncer la porte? Laissez moi rire, avec quoi je vais faire ça? Ma force? Il faudrait peut-être d'abord que j'en ai. 

Je regarde autour de moi en me mordant la lèvre. Je regarde ma main et inspire en m'avançant.Putain, je vais pas faire ça quand même? 

Eh bah si, je l'ai fais.J'ai défoncé la vitre avec mon point et ça fait atrocement mal. Clarisse et Gabrielle se rue à travers la porte, qui ne contient plus aucuns morceaux de verres.Traduction de leur geste: démerde toi.Harry m'accompagne jusqu'à la voiture pour aller chercher la trousse de secours. On rentre à notre tour dans le fastfood. Une fois que nous sommes rentrés à l'intérieur, les filles n'étaient plus là. 

«Clarisse!» crie alors Harry en mettant ses mains vers sa bouche. 

«Gabrielle, vous êtes où?» dis-je en me tournant dans toutes les directions. 

C'est à ce moment que Harry me tape le bras et reste bloqué sur sa droite. Je relève un sourcil avant de regarder dans la même direction. Clarisse et Gabrielle tenaient un carnet et un crayon dans leurs mains et avaient changé de tenue. Elles avaient opté dorénavant pour une robe bleu ciel droite, avec les manches courtes à carreaux blanc et bleu, tout comme le col. La tenue leur arrivait mi-cuisses et faisait un peu bouffis. Elles avaient un petit tablier blanc accroché à la taille. La tenue laissait apparaître les fines jambes de Gabrielle. Je la regarde de haut en bas, très surpris de la voir dans cet accoutrement. Harry ne cessait d'observer Clarisse en se mordant la lèvre. Les filles arrivent vers nous avant de nous obliger à nous asseoir sur les banquettes noires. Je regarde Gabrielle, qui se débat avec sa robe en essayant de la redescendre le plus possible, je souris doucement en la voyant froncé les sourcils et retroussé son petit nez. Elle abandonne et laisse sa tenue remontée, ce qui ne me déplaît pas, pour tout avouer. Clarisse s'avance vers Harry, tandis que Gabrielle s'approche de moi. 

«Bonjour messieurs! Nous sommes là pour prendre vos commandes. Que désirez-vous?» dit Clarisse en souriant, prenant son rôle très au sérieux. 

 Harry se penche alors au dessus de la table et lui chuchote quelque chose à l'oreille. Clarisse le regarde bizarrement et fini par sourire. Étonné, je prend commande au près de Gabrielle, qui arrive à tout noter d'une traite.  

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Nouveau chapitre! Désolé de ne pas avoir posté pendant plusieurs mois. En espérant que ce chapitre vous plaira, comme d'habitude.❤