LA fin foireuse

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- Est-ce que t'as vraiment rédigé cette merde ? Demande Gustave en croisant le regard de son petit copain.

Ça fait deux mois qu'ils ne se sont pas vus et la première chose qu'il font en se retrouvant est de lire le nouveau théorème incompréhensible de Thalès.

Barnabé réplique :

- Petit con, te moque pas, je me suis senti poète et mathématicien dans le train.

Ils ont éclaté de rire en se traitant de « cons », « crétins », « chiens » comme toujours avant de se fondre mutuellement dans les bras.

- Avoue que je t'ai manqué. Lance Thalès en essayant de percer l'ego de son copain.

Pythagore soupire et fais mine de l'ignorer.

- Je préférerais crever plutôt que de l'avouer.

Ils rient.

- Tiens, ton gel désinfectant, il est quasi-vide, je voulais te le rendre avant qu'on re-baise. Poursuit Barnabé en le lui lançant.

Gustave lève les yeux au ciel en enlevant le ciré jaune du brun. Il se sent bien, là, dans ses bras. Il sourit tellement fort que son unique fossette se voit à des kilomètres pour Thalès. D'une voix claire, Barnabé relit son théorème avec entrain :

LE MAUVAIS THÉORÈME DE THALÈS

« Si Thalès aime Pythagore, alors Thalès s'oubliera.

Or, si Pyth' aime Thal', Pythagore souffrira.

Ainsi, si tous deux s'aiment, Pythalès foirera.

Toutefois, si Barnabé aime Gustave, alors il attendra.

Or, si Gustave aime Barnabé, il vivra.

Par conséquent, si tous deux s'aiment, Gustabé survivra. »


Gustave sourit. Barnabé aussi. Paul/Cacahuète miaule. Le poème tombe par terre quand les deux cons s'embrassent enfin. À croire que toute leur histoire a toujours mérité une jolie fin. 

Le mauvais théorème de ThalèsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant