1er passage

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Résumé : Tara est victime d'une sorte de malédiction, ses métaphores se réalisent. Elle part alors pour Omois où les Hauts mages vont tenté de la guérir .

- Bien, maintenant montre-nous donc ce qui t’arrive, dit Dame Auxia d’un ton légèrement condescendant. J’ai du mal à visualiser l’importance de ton problème.  Tara releva la tête avec un sourire cruel. Ah ! La Haute mage avait du mal à visualiser… Elle allait vite comprendre. 
— Eh bien, dit-elle, l’accueil du démon a été comme une douche glacée, nous avons pris nos jambes à notre cou, mais il nous a stupéfiés par son arrogance, et nous en sommes restés immobiles comme des statues…  À peine avait-elle terminé sa phrase que sa mèche blanche crépita et une trombe d’eau glacée se déversa brutalement sur la salle, happant les Hauts mages d’Omois. Ils furent littéralement collés contre les murs et à moitié noyés par la force de la vague. Alors que celle-ci se retirait, ils n’eurent pas le temps de reprendre leur souffle, frappés par la deuxième métaphore. Leurs jambes, échappant à tout contrôle, s’agitèrent et la salle fut soudain emplie de mages hurlant et courant comme des fous dans tous les sens. Enfin, la troisième métaphore les figea dans la posture où ils se trouvaient. Certains entrain de lever la jambe, d’autres de sauter. Les Hauts mages étaient statufiés et stupéfaits. Heureusement, la magie de Tara n’était pas encore suffisamment puissante pour les immobiliser très longtemps, et ils purent se libérer de l’enchantement. 
    Prudents, ceux du Lancovit avaient activé leurs boucliers magiques et flottaient dans des bulles transparentes au-dessus de leurs collègues abasourdis, trempés et frigorifiés. 
   Dame Auxia n’était plus du tout condescendante. Elle écarta ses longs cheveux noirs qui lui gouttaient dans les yeux et s’exclama :
— Par mes ancêtres ! Mais c’est terrible !  — Oui, opina vigoureusement le vieux mage-dragon, qui flottait bien au sec et avait un mal fou à ne pas rire devant le spectacle de la Haute mage dégoulinante. C’est vraiment terrible. Pensez-vous que nous pourrons guérir cette malheureuse enfant ? 
     La Haute mage hocha la tête.  — Certainement, certainement. Laissez-moi juste me sécher et nous commencerons l’opération.  Les sortceliers firent évacuer l’eau puis se séchèrent à l’aide de grands courants d’air chaud. Quand ce fut terminé, ils étaient un peu ébouriffés, mais secs. À présent, Tara avait toute leur attention. Ils ne pensaient pas avoir à affronter quelque chose d’aussi puissant. 
     Ils se positionnèrent autour d’elle et fermèrent les yeux. Au-dessus de Tara apparut alors un formidable visage. L’esprit de tous les Hauts mages venait de se matérialiser. Ils parlèrent par sa bouche. 
— Par l’Extirpus, nous te l’ordonnons, quitte ce corps, nous te chassons ! Sors démon de cette humaine, toute résistance sera vaine ! 
     Tara sentit une chaleur l’envahir au fur et à mesure que les incantations des sortceliers prenaient de la force. Elle n’avait pas vraiment mal, mais c’était extrêmement désagréable. La pression monta, monta, le visage au-dessus d’elle se crispa de douleur et elle vit soudain quelque chose émerger de son corps. 
    Un minuscule démon se tortilla pour sortir de la poitrine de la jeune fille stupéfaite. Il se mit à gonfler, à enfler, jusqu’à atteindre la même taille que l’immense visage et hurla :
— Hé ! Ho ! Ça va pas non ! Inutile de m’agresser ! On va pas en faire tout un plat tout de même !  La métaphore agit aussitôt. Des centaines de plats s’écrasèrent autour des sortceliers. Des cassoulets brûlants, des choucroutes fumantes, des poulets bien rôtis avec des pommes de terre grillées éclaboussèrent les Hauts mages qui durent sauter pour éviter d’être assommés par les confits, les saucisses, les haricots blancs, les truffades, les gâteaux à la crème, les  furieux. 
— Pfff ! siffla l’énorme démon, y a même plus moyen de s’amuser ! La barbe !  Immédiatement une longue barbe se mit à pousser au menton de tous les Hauts mages. Cela dut en déconcerter quelques-uns car le visage au-dessus de Tara vacilla un instant. 
— Ne vous laissez pas distraire ! tonna Maître Chem. Il faut continuer, nous y sommes presque !
Le visage se stabilisa et reprit fermement ses incantations. Le démon ricana et frappa un grand coup. 
— Ouaah, vous êtes vraiment chiens avec moi ! cria-t-il avec un mauvais sourire. Moi qui croyais qu’on était copains comme cochons, vous m’filez une fièvre de cheval à gueuler comme des putois. Mais, je suis têtu comme une mule, malin comme un singe et fier comme un coq, vous ne me tirerez que des larmes de crocodile !  Il y eut une succession de « plop » et les Hauts mages, malgré une lutte intense, diminuèrent, rétrécirent… et se retrouvèrent à quatre pattes. La métaphore les avait transformés en chiens toujours pourvus de barbes ! Ils se mirent à aboyer avec rage après le démon, mais déjà la deuxième métaphore frappait. Les pattes se transformèrent, rapetissèrent, le poil devint rosé, les queues se tire-bouchonnèrent et une centaine de cochons se retrouvèrent à grogner au milieu de la salle. Tara se mordit les lèvres pour ne pas rire. Soudain, les cochons grandirent, les groins rosés s’allongèrent, le poil se transforma en crin et des chevaux hennirent à la place cochons. Sans crier gare, les chevaux rétrécirent de nouveau, les robes se zébrèrent et Tara se boucha vivement le nez. Devant elle gigotaient une centaine de putois ! Hop ! Ils grossirent et des mules se mirent à braire de fureur après le démon qui se tordait de rire. Elles furent vite remplacées par des singes qui grimacèrent de rage puis par des coqs qui agitèrent leurs ailes dans tous les sens et enfin par des crocodiles qui pleuraient… comme des veaux !  Quand ils réussirent péniblement à reprendre forme humaine, le démon avait affaire à une centaine de mages fous de rage.
— Pulvérisez-moi ce démon ! hurla Dame Auxia. MAINTENANT !  Le visage au-dessus de Tara se convulsa et un rayon de lumière jaillit de ses yeux pour venir frapper le démon qui riait comme un dément.  Cette fois-ci, la colère des Hauts mages fut la plus forte. Le démon essaya de résister, ouvrant la bouche pour les foudroyer avec une nouvelle métaphore, mais le visage ne lui laissa aucune chance. Le rayon s’intensifia, le frappant à la tête sans relâche. Il poussa un hurlement, se tortilla, hurla une seconde fois en essayant d’articuler des mots, mais trop tard. Il perdit de la substance, puis explosa en une myriade de lambeaux visqueux qui aspergèrent les mages.  Le sentiment de rage et de fureur qui rongeait Tara depuis son aventure dans les Limbes disparut au même instant. Elle était libérée !  Les Hauts mages rouvrirent les yeux et le visage s’estompa. 
— Bravo ! les félicita Maître Chem qui observait avec une certaine satisfaction la longue barbe blanche qui ornait désormais son visage, la lutte a été rude, mais c’était formidable.

Voilà ! Si vous vous êtes bien imaginer la scène vous avez sûrement rigoler !

Pour ceux qui ont lu le livre vous vous en souveniez ?

Pour ceux qui ne connaissent pas, vous voulez lire Tara Duncan ?

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Rantbook d'une folle qui veut tuer quelqu'unWhere stories live. Discover now