Chapitre : 3

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Je me retrouvais encerclée de mes nouvelles colocataires dans une chambre au couleur vert et argenté. Elles ne cessaient de me poser des questions sur ma vie en France, sur mes occupations, mes goûts. La solitude me manquait déjà est je comprenais à cet instant que ce cirque durerait longtemps. Le seul échappatoire que je trouvais été celui du manque du sommeil, elles me laissèrent aussitôt.

...

Le réveil avait été dur. Un brouilla se faisait entendre de pars et autres de la chambre. Je décidais après quelques instants à me lever ne supportant plus les canailleries de ses filles et m'enfermais dans la salle de bain. Mon visage avait l'air fatigué, quelques cernes avaient pris place sous mes yeux, aussitôt un petit coup de baguette et je retrouvais un visage de bébé. Je coiffais mes longs cheveux brun d'un mouvement de brosse et me rafraîchie de cette nuit. Je prenais mon uniforme où était apparu l'enseigne de la maison. J'aimais bien ces couleurs et encore plus la vue du petit serpent brodé de fils soyeux. Lorsque j'étais petit j'avais adopté une petite couresse de Sainte-Lucie (serpent), c'était mon seul véritable ami, je lui parlais et il me répondait. J'ai toujours cru que cela était normale mais on me fit vite comprendre que cela n'était pas quelque chose d'habituel et qu'il fallait que je cache ce don étant très mal vu dans la société des sorciers. Je n'ai jamais cherché à connaître la vérité et je m'en étais toujours bien sorti.

Finalement, après quelques minutes, je sortais enfin cherchant d'un œil à vicieux mon emploi du temps. Le premier cours était celui des cours de potions avec les Gryffondor, puis cours de défense contre le mal avec les Serdaigles.

...

Je me dirigeais vers la Grande Salle, seule n'ayant pas attendu les autres filles trop longues à essayer de s'étaler par dizaine, des couches de fond de teint et je ne sais quoi. Je m'installais à la table des Serpentard, un ouvrage à la main, ouvrage que je venais d'emprunter à la bibliothèque étrangement ouverte si tôt dans la matinée. Je me pose sur une table encore peu remplie et bien silencieuse. A peine avais-je commencer à débuter ma lecture qu'une ombre se postait devant moi. Je relevais les yeux insupportés que l'on vienne me déranger en pleine matinée. Mais ce n'était autre que le jeune Serpentard de la veille. Nous nous regardions sans ciller du regard.

-    « Le professeur Dumbledore souhaite vous rencontrer, si vous voulez bien me suivre. » s'exclamait il sur un ton de voix laissant transparaître un certain agacement mais essayant de paraître poli, sûrement une image qu'il se donnait.

Je restais de marbre face à lui, n'écoutant pas les douleurs de ma poitrine qui commençait pour ma part à être réellement dérangeant. Je le suivais d'un pas non chaland, fixant droit devant moi. Sur nos passages nombreux étaient ces filles qui étouffaient de petits sourires, de petits étouffements de rire. Nombreuses étaient ses admiratrices à ce que je pouvais constater, il était d'un nature ravageur et il était difficile d'affirmer le contraire. Pourtant, il n'avait pas l'air d'y prêter attention gardant son air de supériorité. Après quelques minutes de marches intensives, nous nous arrêtâmes devant des escaliers bien particuliers bougeant sans cesse d'un lieu à un autre emprisonnant quelques élèves par-ci par-là. Par centaines ils étaient les uns sur les autres donnant l'illusion d'un plafond sans fin.

-    « Tu n'es pas très bavarde, cela fait plaisir de savoir qu'il existe encore quelques individus de mon genre dans le monde. » s'exprimait-il soudainement tournant son visage vers le mien.

Pourquoi ces escaliers mettaient-ils autant de temps pour venir vers nous. Je pensais que notre trajet allait durer tout le long dans ce silence apaisant mais il eut fallu qu'il décide de s'exprimer. Pas que je ne veillais pas le connaître, étant donné que j'ai vécu ma vie à attendre le jour où je rencontrerai cet homme où son sosie, mais je n'avais pas envie d'entamer une conversation dont je savais d'ordre et déjà qu'elle ne mènerait nulle part.

-    « En revanche, tu ne m'as pas l'air de faire partir de ce genre d'individu comme tu l'as si bien dit. », avais-je répondu sur un ton froid avant de tourner de nouveau la tête vers les escaliers cette fois-ci bien présent et donc je m'y engageais laissant le jeune Serpenatard derrière moi.

Il ne m'y pas longtemps avant de me rattraper, et nous finassâmes notre course de nouveau plongée dans le silence.

La porte du bureau était ouverte, et se tenait devant moi l'homme qui m'avait rendu visites il y a encore quelques jours mais me paraissait cette fois-ci bien plus jeune abordant cette fois-ci fièrement une barbe d'une tante rousse. 

-    « Merci Jedusor vous pouvez nous laisser maintenant. »

-    « Tout le plaisir est pour moi. » avait-il dit abordant cette fois-ci le visage du parfait petit écolier avant de me laissant un regard dont je ne pouvais déchiffré.

Quel bon acteur pensais-je avant de me tourner de nouveau face à ce professeur Dumbledore.

-    « Je m'excuse de vous avoir déranger de si bon matin mais je devais m'assurer de quelques choses, veilliez entrer. »

« Comme à chaque fin de redistribution des maisons pour les premières années, je me permets de converser avec le choixpeau et celui m'a fait part d'une confidence à votre sujet. Voyageuse du temps à ce que j'ai compris, je pense que le choixpeau à bien fait de vous choisir, vous êtes à tout point identique, je ne vous connais pas encore, mais avant lui je n'avais jamais revu ces expressions dans les yeux de quelqu'un d'autre avant aujourd'hui. Mlle, si vous avez un quelconque besoin, une quelconque information, sachez que je serai toujours présent. Cela va être dure mais si une prophétie se réalise toujours comme elle a été dite, si le choixpeau a affirmer la mort de cet élève entre vos mains, alors cela ne peut-être que vrai. J'ai toujours su que quelque chose n'était pas net chez ce jeune homme. » finissait-il de répondre, un petit sourire s'étant dessiner sur ses lèvres.

-    « Si vous ne le trouvez pas net, pourquoi ne l'avoir jamais surveillé ou même, décider de prévenir quelqu'un de ses mauvaises intentions. »

Le professeur me regardait d'un air surpris puis un sourire de toutes bontés vient se dessiner sur son visage.

-    « Vous avez raison, je n'ai pas répondu à mon titre d'enseignant. J'aurais dû agir. », puis arrêtait son regard face à un petit ramequin rempli de sucreries moldus.

« Vous voulez quelques sucreries ? »

Je répondais d'un bref signe de refus de la tête. Comment se professeur pouvait toujours rester joyeux même après une remarque.

-    « Dans ces cas préférez-vous que je vous renseigne sur une quelconque information avant de vous laisser quitter ce bureau. »

-    « Pouvez-vous me décrire le physique de ce monstre, ou un nom. L'Orde m'a envoyé ici sans réelles informations, même son prénom et son nom ont été omis de m'être dit. »

-    « Vous avez déjà rencontré cette personne Mlle. Le jeune homme qui vous a emmené jusqu'à mon bureau n'est autre que ce monstre comme vous le dîtes si bien. »

Je restais quelques instants, interloquée, lui le futur mage de la terreur ce n'est pas possible. Tout le monde disait qu'il était si laid à voir, que juste en le regardant on pouvait y perdre la vie de dégout. Et puis ce ne peut pas être lui, c'est la seule personne qui a su me faire sourire et éprouver un sentiment autre que la lassitude. Il était le seul qui avait réussi à donner un but à ma vie, celui de partir à sa recherche et maintenant que je l'ai trouvé j'apprenais que ce n'était que le plus grand meurtrier. Mon cœur ressentait de petits picotements.

-    « Vous sentez vous bien Mlle. » demandais soudainement le professeur un air inquiet trainant sur son visage.

-    « Non, juste la fatigue du voyage. Je pense qu'il est temps pour moi d'aller en cours. » sur ce, je me retournais, reprenant un sérieux hors norme, mon cœur était de marbre et il devais le rester.

L'OrphelineWhere stories live. Discover now