onze : les grandes équipes, the champions

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Après plusieurs mois d'absence, la Ligue des Champions avait enfin fait son retour ce soir

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Après plusieurs mois d'absence, la Ligue des Champions avait enfin fait son retour ce soir. En Allemagne, le Borussia Dortmund avait affronté le Benfica Lisbonne, et en France, un des matchs les plus attendus avait été joué au Parc des Princes : le Paris Saint Germain contre le FC Barcelone.

Et il était inutile de dire que même trente minutes après le coup de sifflet final, Amel était toujours assise sur son siège bleu, des points d'interrogation autour de la tête. Parce qu'elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer.

C'était loin d'être la première fois que le Barça et le PSG se rencontraient en Ligue des Champions. Cependant, c'était la première fois que le Barça s'inclinait comme ça. Et aussi la première fois qu'ils jouaient aussi mal.

Amel n'arrivait toujours à croire qu'ils avaient perdus. Mais son humeur était resté au beau fixe malgré tout, parce qu'elle était heureuse pour le PSG, parce que même si le Barça avait perdu, elle avait vu les joueurs en live. Devant ses yeux. Et ça, c'était quelque chose qu'elle n'aurait jamais pensé arriver dans sa vie.

Sans compter les équipes nationales, le Barça était la première équipe qu'elle avait sérieusement suivie, alors évidemment, les voir devant ses yeux lui faisait quelque chose. Oui, ils avaient mal joués, mais quand même.

Et puis, évidemment, elle était fière que le PSG ait gagné : c'était bon de les voir gagner 4-0 en Ligue des Champions contre une aussi grande équipe. Ils avaient vraiment bien joué ce soir, et s'ils continuaient comme ça, ils pouvaient aller très loin dans la compétition. Regarder les deux équipes qu'elle supportait s'affronter lui faisait plus de mal qu'elle ne voulait l'admettre-parce qu'il restait toujours le match retour, 90 minutes de souffrance avant la délivrance finale-, finalement.

Elle sursauta en sentant son téléphone vibrer dans sa poche, la sortant de ses pensées. Elle fronça les sourcils, surprise de voir le nom de Julian sur l'écran.

Elle ne l'avait pas vu de la journée, étant donné qu'il était parti tôt ce matin pour se préparer pour le mieux au match tandis qu'elle avait pour une fois fait une grasse matinée. Elle lui avait envoyé un message pour le féliciter en voyant qu'il était dans le onze de départ, mais il n'avait pas répondu, Emery les tenant probablement éloigné des téléphones portables afin qu'ils restent concentrés au maximum.

Ce qui avait payé.

Tout ça pour dire qu'elle ne s'attendait pas à avoir des nouvelles de lui maintenant. Elle pensait qu'ils célébreraient leur victoire entre eux pendant une bonne partie de la soirée, et qu'elle n'entendrait parler de lui que le lendemain matin.

-Hey, elle lança quand en collant le téléphone à son oreille.

-Amel ! il s'exclama, et elle sourit, comme à chaque fois qu'il prononçait son prénom.

Troisième fois.

-Hey, félicitations, elle dit. Pour la victoire et pour ton but. Je sais que tu voulais vraiment marquer et tu l'as fait.

-J'ai pensé à toi pendant tout le match, il lança, et le sourire d'Amel s'agrandit. Je veux dire...parce que je jouais contre le Barça que tu adores le Barça.

-Mon Dieu, c'était trop bien ! elle s'exclama, se mettant debout et commençant à sautiller. De voir les joueurs du Barça en chair et en os, en train de jouer, je...wow. J'arrive toujours à croire qu'ils étaient devant mes yeux. J'ai vu la MSN, mon Dieu, Neymar Jr était devant moi en train de jouer au foot, je...désolée, elle se calma en réalisant qu'elle s'était vraiment enflammée.

-C'est cool, répondit simplement Julian, et Amel fronça les sourcils.

Pourquoi il était sec comme ça ?

-Bon, je dois y aller, à demain, il ajouta, et elle n'eut pas le temps d'en placer une qu'il avait déjà raccroché.

Elle fixa son téléphone d'un air béat, ne comprenant pas ce qui venait de se passer. Est-ce qu'il venait de lui raccrocher au nez ? Est-ce que c'était parce qu'elle avait parlé du Barça ?

Elle soupira avant de ranger son téléphone dans sa poche. C'était probablement rien, après tout, peut-être qu'il devait vraiment y aller. Urgemment. Au point de ne pas pouvoir lui donner la raison de son appel en premier lieu, ni de lui dire au revoir.

C'est donc en se demandant si elle avait énervé Julian et en se sentant coupable à ce propos qu'elle quitta le Parc des Princes.

-Alors, comment va Amel ? se moqua Kevin en voyant Julian revenir, son téléphone à la main.

-Bien, il dit, et Kevin fronça les sourcils, lançant un regard interrogatif à Presnel, qui haussa les épaules.

-Vous vous êtes disputés ? essaya le français, et Julian s'assit à sa place dans le vestiaire, le visage impassible.

-Non. Elle était contente parce qu'elle a vu le Barça et surtout Neymar. Mais pas que on a gagné quatre buts à zéro, il leva les yeux au ciel, et Kevin sourit.

-Wow, pourquoi t'es jaloux comme ça ?

-Mais non ! On a gagné-

-Et ça t'énerve parce que même en gagnant et en marquant un but, elle n'a de yeux que pour l'autre équipe, coupa Presnel, et Julian hocha la tête.

-Oui !

-Mais si je me souviens bien, elle t'a dit qu'elle supportait le Barça ce soir, rappela Kevin. C'est normal qu'elle soit contente d'avoir vu le Barça, c'était la première fois qu'elle les voyait. Elle n'a pas du tout parlé de notre victoire ?

-Elle a dit félicitations pour la victoire et le but mais après elle a parlé du Barça tout de suite et j'ai dit que je devais y aller.

-T'es pas sérieux ! s'exclama Presnel. T'as raccroché ? T'es vraiment trop jaloux, Kevin a raison.

Il soupira, réalisant qu'en effet, ça avait été une réaction un peu stupide. Bien sûr qu'elle était heureuse d'avoir vu le Barça, c'était normal. Elle lui aurait probablement parlé du fait qu'ils avaient fait un très bon match juste après. Mais il n'avait pas apprécié l'entendre parler de Neymar comme ça et-merde.

Il était vraiment jaloux.

-Tu as marqué ton but, alors on ne dira rien, Pres et moi. Mais sérieusement, si tu continues comme ça, la jalousie va te bouffer.

Julian soupira. Il ne voulait pas dire à Amel qu'elle lui plaisait.

Mais combien de temps est-ce qu'il allait tenir avant de craquer et de le balancer au détour d'une conversation contre son gré ?

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