Partie 1

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Le reflet des rayons du soleil qui traverse la fenêtre de ma chambre vient se déposer sur mon visage. Cela fait quelques minutes que je suis réveillée mais peine à sortir de mon lit en même temps je n'en ai pas envie. Mais la réalité me rattrape ; je dois être au lycée avant 9h00mn. Eh oui, les vacances sont finis! Il faudrait bien que je me lève avant que ma mère ne me trouve au lit. D'ailleurs, je l'entends taper à la porte

Moi : Entrez !

La porte s'ouvre devant ma mère qui reste sur le seuil.

Maman : loy khar pour dioug? (Alors jeune fille, on attend quoi pour se lever?)

Moi : Yewou na yaay. Mangui done wadjaa djioug. (Je suis déjà réveillée M'man. J'allais me lever tout de suite)

Maman : Wa gawaal, comme ça Momo yobaléla nonou laay awé. (Dépêche toi comme ça Momo pourra te déposer c'est sur sa route)

Moi : Wa mangui djoug yaay. (D'accord je me lève Maman)

Après ces mots, je me lève, prends ma trousse de toilettes drapé de ma serviette et me dirige vers les toilettes publiques.
Je descends, me dirige vers le salon vêtue d'un jeans un peu ample, un top large et mes all.
Je n'aime pas mettre en valeurs mes formes, du coup je m'habille à peu près comme un garçon manqué bien que je ne traine pas avec des garçons. Je n'ai pas d'amis d'ailleurs. Je suis plutôt du genre solitaire, "xénophobe" me diront certains, d'autres comme mes anciennes camarades du collège disent que je suis coincée, que je ne m'habille pas bien donc je ne peux pas intégré leur groupe. Sans compter sur mon père, très sévère et jaloux qui ne me laisse sortir de la maison si et seulement si c'est avec la famille ou ma cousine Daba. Sinon je ne sors quasiment pas. Je passe mes journées devant la télé, l'ordinateur, les livres & cahiers ou discuter avec ma mère. Parfois j'aide Aminata, notre bonne dans les travaux ménagers ou à faire la cuisine.
En dehors de mon caractère solitaire, je suis très sociable, ouverte, gentille avec tout le monde. Donc je ne comprends pas pourquoi je ne peux pas me faire des amis(es)!

J'attends mon frère devant la maison après avoir saluer mes parents qui me répète toujours le même discours "rentre dès que tu as fini les cours", "tu as pris ta bouteille d'eau? Tes bagages sont tous dans ton sac? T'as rien oublié ?" demande ma mère. Je réponds toujours par "Oui maman tqt pas! À ce soir"

A vrai dire, mes parents n'ont toujours pas en tête que je ne suis plus un bébé. J'ai 17ans, j'en aurai 18 en juin. Même si mon âge n'est pas trop avancé, je ne suis plus une gamine quand même. J'étouffe dans cette maison.

Le bruit du moteur de la voiture de Momo me fait sortir de mes pensées. Je monte

Moi : khaar nalla ba sone, lodone deff ? (Je t'ai attendu longtemps, tu faisais quoi ?)

Momo : Boy nopil, daffa tell pour wakh dji

Moi : hun... Wa gawal tarder na 9h legui mou djot (dépêches toi, je suis en retard. Il est bientôt 9h)

Momo : Viens prendre le volant non?

Moi : Eh mais t'as quoi ? Tu es vener là !

Momo ne répond pas. Ça me plait bien de l'énerver, en même temps il n'est jamais d'humeur les matins parce qu'il rentre tard de ses virées nocturnes avec Madjid son meilleur ami, un ivoirien très beau avec un teint clair, très drôle et courtois. Il est très protecteur aussi. Par contre il est plus compréhensif que mon frère, qui aime la dictature. Mon père en miniature! Mais cela ne veut pas dire qu'on ne s'entend pas bien. Il me fait des cadeaux, me raconte ses délires avec les femmes (Momo a 22ans et est très courtisé par les femmes un peu plus âgées que lui du fait de sa corpulence musclée, sa beauté, son côté charmeur). On s'aime bien même si il est excessivement jaloux.

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