La peur de ma vie!

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Deux mois se sont écoulés depuis ce soir-là maintenant. Jean et Marco se sont rapprochés et sont devenus des amis très proches. Bertolt et Eren sont de nouveaux sur pieds avec seulement quelques séquelles mineures. Comme l'avait prédit Reiner, la situation entre Eren et Jean n'a fait qu'empirer jusqu'à en venir aux mains. Heureusement les deux coéquipiers, qui rappelons le, sont d'un naturel calme, leur apaisent leurs envie de meurtres. Maintenant, nous retrouvons Jean et Marco au milieu du champ de bataille.

/POV Jean/

On ne voit vraiment que dalle ici! J'ai même perdu mon camarade, mais il doit être derrière, sûrement... Je continue d'avancer péniblement dans la boue quand soudain j'entends un bruit effroyable provenant de derrière. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je me retrouve projeter 2 mètres en avant. Je couvre ma tête pour éviter de me ramasser un projectile quelconque. Un sifflement horrible résonne dans mes oreilles, si bien qu'il me faut quelques instants pour réaliser...

- Marco ?! ai-je pensé.

Je me suis levé en 4ème vitesse et ai fait demi-tour.

- Merde, mais si c'est bien un obus qui a explosé derrière moi... Non, non! Je ne veux pas y penser, ce n'est pas possible, cela ne peut pas lui être arrivé!

Je l'appelle de toutes mes forces mais pas de réponse... Je continue d'avancer en l'appelant de temps en temps, puis je tend l'oreille. La vue de tous ces corps étendus par terre me faisait peur.

- Marco, réponds-moi, c'est Jean!

J'entends une faible voix qui m'appelle.

- J-Jean... Ici...

Il était allongé par terre, juste à mes pieds. Son visage est recouvert d'un mélange de boue et de sang et lorsque que je me baisse, j'aperçois avec effroi qu'il lui manque son bras droit.

- J-Je...

- Ne dis plus rien, garde tes forces!

Malheureusement, je vois qu'il commence à fermer dangereusement les yeux.

- Non Marco, reste avec moi je t'en prie!

Pris de panique, j'arrache un bout de ma chemise pour lui faire un garrot. Je fais de mon mieux mais c'est compliqué, car ma vue est brouillée par les larmes et que je n'arrête pas de trembler.

Une fois avoir bien serré, je le prends dans mes bras et fonce direction l'infirmerie. Mais le fait que je m'enfonce dans la boue me fait ralentir.

- Marco, je t'en supplie, réveille toi, tu ne peux pas me laisser, j'ai besoin de toi...! ai-je pensé tout le long.

Je parviens difficilement à le ramener et cherche désespérément un médecin capable de m'aider, mais tout le monde est occupé.

- Mais merde à la fin, y a pas quelqu'un qui peut m'aider ?! Ai-je crié malgré ma gorge nouée.

Une infirmière est arrivée en panique et m'a demandé de me calmer.

- Mais enfin, faites quelque chose, par pitié!

- Nous ferons notre possible Monsieur, vite, suivez-moi!

J'évitais les corps des blessés allongés par terre pour finalement arriver devant un rideau fermé.

- Attendez-moi ici Monsieur, je demande au médecin.

Sur ce, elle disparut derrière le rideau.

- T'en fais pas Marco, tout ira bien... lui ai-je murmuré.

En fait, je dois dire ça pour essayer de me convaincre... Le temps paraissait tellement long et son visage beaucoup trop pâle... Ses taches de rousseur semblaient avoir disparu... Pas le temps d'y penser, l'infirmière vient de ressortir.

- Rentrez Monsieur et déposez le au sol s'il vous plaît.

Je suis donc rentré et l'ai allongé par terre.

- Maintenant sortez Monsieur, s'il vous plaît.

- Mais, j-

- Il n'y a pas de mais! Je vous préviendrais quand nous aurons fini, alors maintenant sortez et vite!

J'ai donc obéi et je suis parti m'asseoir là où il y avait un peu de place.

Les heures étaient interminables et plus elle avançait, plus je perdais espoir...

~Quelques heures plus tard~

Une fois que l'infirmière et le médecin sont sortis, j'ai bondi vers eux. Enfin, sur l'infirmière, le médecin venait de partir voir un autre blessé...

- Alors ?!

- Et bien... Sa situation est relativement stable et il est hors de danger... Mais il ne s'est toujours pas réveillé.

- Hein ? Mais... Dans combien de temps il va se réveiller ?

- Je n'en ai aucune idée, j'espère rapidement... Mais il faut attendre.

- ...

- J'aurais un service à vous demander Monsieur ?

- Je vous écoute...

- Pouvez-vous prendre votre ami et l'amener ici ?

Elle m'a montré une place vide à quelques mètres.

- Bien sûr...

- Merci bien! Sur ce, je dois vous laisser, s'il y a un problème appelait une infirmière.

- Okay...

Elle fit quelques mètres avant de se retourner.

- Ne vous en faites pas jeune homme, votre petit ami va se réveiller, j'en suis persuadée!

Sur ces paroles, elle s'est enfui.

- Hein ? ai-je pensé avec un petit décalage.

Enfin, je suis parti chercher Marco pour le coucher à l'endroit souhaité. Puis je me suis assis à côté de lui. Il avait reprit des couleurs, j'étais soulagé...

- Bon ça serait bien que tu te réveilles maintenant... lui ai-je dis en passant ma main dans ses cheveux.

J'ai attendu plusieurs heures avant que quelqu'un ne me dise qu'il fallait que je m'en aille. Je suis donc rentré au campement et comme il se faisait très tard, mes camarades m'ont posé plein de questions.

Je me suis assis sur le lit et expliqué la situation, en essayant de ne pas montrer mes émotions.

Armin et Bertolt m'ont demandé si ça allait pour moi.

- Oui, pas de problème, je sais qu'il va se réveiller de toute façon...!

- J'espère pour toi... ont-ils répondu en choeur.

Tout ça m'ayant fatigué, je suis parti me coucher. J'ai prit son oreiller pour m'allonger dessus et me suis endormi assez rapidement.

Mon soldat~Donde viven las historias. Descúbrelo ahora