Il venait bien de dire "l'élue" ? Mais de quoi parlait-il? J'avais l'impression d'être dans un mauvais film.

Il décrocha son regard bleu du mien et s'en alla un peu plus loin. Quand à moi, je décidai de laisser mes courses en plan et partis, trop contrariée et perturbée.

J'avais besoin de m'évader, de comprendre, de respirer. Depuis le départ de Milan, la sensation d'étouffer ne me quittait plus. J'avais l'impression d'être prise au piège. Un piège confortable dans lequel je n'avais pas le droit de me laisser prendre mais qui se refermait petit à petit.

Je pris la route de l'océan, et garai ma voiture près de la plage sur laquelle je marchai pendant de longues heures. Je me rendis compte du temps que j'y avais passé quand la nuit tomba totalement sur Los Angeles.

Je décidai de reprendre la route en direction de chez moi, même si je n'avais qu'une envie, rester admirer l'océan aussi longtemps que j'en serais capable.

Quand je me retrouvai devant ma porte d'entrée, je fus surprise d'y découvrir deux grands sacs en papier. Je haussai les sourcils et pris le bout de papier accroché sur l'un d'eux.

" Tu me dois 49 dollars, Princesse."

Je ne pus m'empêcher de sourire face à ce clin d'œil venant de Caleb. Il n'avait pas que des mauvais côtés, finalement.

J'entrai et rangeai mes courses tranquillement. J'aimais la tombée de la nuit car je savais que les hommes d'Elliott surveillaient la maison et que je ne risquais pas d'être dérangée par de maudits loups-garous ou autre être surnaturel quelconque.

***

Il était très tard, ma garde à l'hôpital s'était montrée épuisante, j'étais enfin tranquille. Enfin c'était sans compter sur Caleb toujours dans mes pattes. J'espérais qu'il ne cesserait ce petit jeu lors de l'arrivée d'Elliott prévue demain.

Alors que je me rendais dans les vestiaires avec June, lui racontant mon empressement de revoir Elliott après un long mois séparé de lui, nous remarquâmes que l'électricité ne fonctionnait plus.

- C'est bizarre ! S'exclama ma meilleure amie en allumant le flash sur son téléphone.

Je fis de même et me dirigeai vers mon casier, pressée de me changer et rentrer chez moi. Quand j'ouvris ce dernier, quelque chose tomba à mes pieds et je hurlai de peur en comprenant qu'il s'agissait de plusieurs têtes de corbeaux.

Je reculai de plusieurs mètres, écrasant mon dos contre un autre casier, les mains plaquées sur ma bouche, réprimant une très forte envie de vomir. Mon Dieu, mais qui avait pu me faire une chose pareille ?!

- Ali' ! hurla June. Ça va?

Elle cria également en observant la terrible scène et me prit dans ses bras.

- Ça va aller... murmura-t-elle.

Je pouvais sentir qu'elle était tout aussi paniquée que moi malgré ses tentatives pour me le cacher.

Rapidement, Caleb débarqua, accompagné de celui que je redoutais et avais tant envie de voir à la fois.

Milan fronça les sourcils face à cette scène et se précipita vers moi, prenant mon visage entre ses mains devant l'expression ahurie de June.

L'emprise de l'AlphaWhere stories live. Discover now