~ Chapitre 2 ~

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C'était pas comme ça que Andrew imaginais lui dire qui il étais. Cette fille avait été si gentille avec lui, et il faut dire qu'il l'aimais bien. Comme à chaque fois qu'il révélait son identité, les personnes le voyait complètement différemment. Mais ils ne savent généralement pas la vérité, ils ne regardent que la couverture du livre, pas le contenu.

Ne les croyez pas, s'il vous plaît. Ce n'est pas vraiment ça. Andrew tenta tant bien que mal de calmer la jeune, qui était en panique totale.

Ne pas les croire ! Vous êtes sérieux ?! Votre physique correspond complètement à la description qu'ils ont faite ! Et votre blessure ! Sortez de chez moi !

Je vous en prie, je ne suis pas celui que tout le monde pense que je suis, essayer juste de vous calmer ! Vous avez une crise de panique !

Jaenys n'arrivait plus à respirer, elle était oppressée. Andrew lui pris ses mains, et la regarda droit dans les yeux.

Calmez vous, je ne vous ferez aucun mal. Inspiré... Expiré, dit-il d'une voix calme.

Jaenys suivait ses ordres et reprenait sa respiration normale, juste en regardant dans ses yeux. Elle y voyait une forme d'obscurité; de la haine, mais elle y voyait aussi de la bienveillance. Elle se calma finalement et s'assied sur le canapé.

Ça va mieux ?

Elle hocha sa tête et fermit les yeux.

Quelle est votre excuse ? demanda-t-elle, les yeux encore fermés.

Andrew s'asseya près d'elle en expirant bruyamment, il avait d'horribles douleurs aux jambes.

Je ne sais dire pourquoi, mais je vous fait confiance, ce que je vais vous dire personne, à part mon frère, ne le sait.

Elle le regarda surprise.

Pourquoi allez vous me le dire, vous ne le dites à personne ?

Comme je l'ai dit précédemment, j'ai une grande confiance en vous, c'est bizarre puisque je viens de vous connaitre.
Mais aussi parce que j'ai vraiment besoin d'un endroit où rester.

Jaenys se calla contre le dossier du canapé, attendant que le jeune se sente prêt à raconter son histoire.

Comme je vous l'ai...

Je t'arrête tout de suite, faudrait qu'on commence à ce tutoyer. Tu es à peine plus vieux que moi, le coupa Jaenys.

D'accord. Donc, comme je te l'ai dit, j'ai un frère... jumeau. Nos parents sont venus vivre en France quelques mois après notre naissance. Oliver, mon frère, avait eu des problèmes de santé à la naissance, mes parents ce sont plus attaché à lui car ils lui donnaient toutes leurs attention. Plus il grandissait, plus il faisait des conneries ; volé dans les magasins, taper les autres garçons,et des fois même des filles, casser les fenêtres des voisins, et tout un tas d'autres choses. Mais mes parents ne lui disaient rien. Moi, je travaillais dur, j'avais une très bonne moyenne, je faisait du sport, j'étais calme et je faisait rien de mal; mes parents ne m'ont jamais félicité.
À sa majorité, il s'est lancé dans la vente de drogue, mes parents le savaient mais n'ont jamais rien dit. Je l'ai prévenu de ne pas faire ça, mais comme d'habitude il ne m'a pas écouter.
Un jour, alors que nous étions en boîte de nuit, un de ses vendeurs est arrivé et l'a tiré dessus, parce qu'il était en retard d'un jour pour lui donner la drogue. Il s'est vidé de son sang dans une petite ruelle. Je l'ai emmené tant bien que mal à l'hôpital. Il était en très mauvais état, mais il s'en ai sorti. Mes parents ne me parlent plus, parce que je devais veiller sur lui et qu'il avait failli mourir. Depuis, je l'aide quand il a des problèmes. Si les policiers le découvrent en train de donner de la drogue à quelqu'un ou en train de faire quelques chose qu'il ne devrait pas faire, je prend sa place. Donc les policiers ont retenus mon nom, alors que ce n'est pas moi qui est fait toute cette merde.

Drogues.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant