San E

Inspirez de la chanson "To my ex-girlfriend" de San E! Enjoy! 

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Imagine que tu reviens de ton travail et que tu as passé une des journées les plus horribles. Tu t'es réveillé en te cognant le petit orteil dans un meuble, ta voiture t'a lâchée, ton boss t'as engueulé à plusieurs reprises alors que tu n'étais pas en faute, tes collègues t'ont manqué de respect, ton gentil colocataire est partit en t'empruntant quelques meubles et autres vivres et pour couronner le tout: les distributeurs ne fonctionnent plus! Malgré tout, tu es d'humeur joviale, pour une raison inconnue, et tu as envie de balader pour prendre un peu l'air. Intérieurement, tu penses savoir pourquoi tu es content, tu es en coréen depuis bientôt un an et a surmonté le cap du mal du pays ainsi que la barrière de la langue. Marchant tranquillement, un homme te dépasse et te donne un coup d'épaule qui te fait basculer légèrement vers l'avant. Il sent l'alcool, titube et ne s'excuse pas. Quelques minutes plus tard, tu te rends comptes que ta nature pensive t'a joué des tours. Intrigué, et aussi parce que tu n'es pas loin, tu décides de passer par le pont Han. Celui dont la réputation n'est plus inconnu: le pont des suicides. La nuit s'est abattu sans crier gare et seul quelques voitures illuminent le chemin avec quelques lampadaires. Au fur et à mesure que tu avances, des phrases s'illuminent. Celles-ci ont déjà sauvé la vie de personnes plus d'une fois.

Arrivé à mi-chemin, tu remarques une silhouette qui est appuyée à la barrière. Juste à la manière d'être et au vêtement, tu te rappelles que c'est l'homme qui t'as bousculé. Ne comprenant pas très bien la situation, tu cours vers lui mais ton cœur s'affole quand tu vois l'inconnu s'élancer dans le vide. Tu accélères et lâches tes sacs de provisions et de boissons alcoolisés pour aller le rattraper de justesse par son col. Tu ne sais pas d'où t'es venu cette force et cette rapidité mais le principal est que tu l'as rattrapé! Alors que tu ouvres les yeux, ton regard entre en contact avec le bel inconnu. Tu te sens comme attiré par ses yeux, un envoutement des plus total dont tu essaie d'y résister. Malgré tout tu reconnais l'inconnu et tu ne peux pas t'empêcher d'être surprise quand son nom apparait dans ton cerveau: Jung San alias San E. Tu ne peux ressentir autre chose que de la joie en le voyant, il t'a redonné sourire plus d'une fois et t'as sauvé à de multiple reprise pendant les premiers mois. Malgré tout, tu ne comprends pas comment un tel homme ait pu penser à ça et ait pu le faire! Cependant entre ce à quoi tu penses et ce qu'il se pense en vrai, il y a un fossé de différence. Tu essaies de sortir quelques mots mais ils sont saccagés et le rappeur ne semble pas très conscient. Tu ne sais pas combien de temps s'est écoulé mais une chose est sûre: son poids commence à devenir pesant! Tu espères un coup de main mais rien, les conducteurs ne prêtent pas attention et le peu de piétons s'en fout. Tes bras commencent à lâcher et à te faire souffrir, mais tu ne perds pas espoir et mordit ta lèvre inférieure en signe de réveil. Tout doucement, un liquide chaud coule le long de ton menton et perle sur le visage de San E qui revient peu à peu à lui. Tu peux ressentir quelque chose d'autre dans son regard que du vide, il est revenu à lui et te fixe, intrigué.

- T'es... Qui... Etes-vous? Parvient-il à demander.

Tu ne réponds pas et préfère montrer un signe de faiblesse dans l'espoir de le faire réagir. Espoir qui est récompensé vu qu'il réagit.

- Tu dois me trouver pitoyable n'est-ce pas? Dit-il en se moquant de lui et en regardant le vide.

- Si... ça ne vous dérange pas... j'aimerais en parler... sur la terre ferme... Essaies-tu de dire avec difficulté.

- Pourquoi? Si tu me lâches, je met fin à plusieurs souffrance dont la tienne...

- Ne dites pas ça! Je pari tout ce que vous voulez que vous êtes un homme bien! Vous êtes un modèle alors ne faites pas ça!

Malgré ces courts échanges, tu comprends qu'il n'a pas changé d'avis et que son seul souhait est de tout lâcher. Après quelques secondes tu te décides de faire un quitte ou double: le remonter d'un coup! Tu inspires et expires deux fois et tu lui fais comprendre que tu vas tenter le tout pour le tout. Alors que tu essaies, tes doigts glissent de son col alors que tu essaies de résister, en vain.

- Je vous demande pardon... je n'en peux plus... Dis-tu tristement et déçu.

Avant que tu ne le lâches, tu aperçois son visage taché de sang et intrigué. Alors qu'il te glisse des mains, une main sauveuse le rattrape et tu sens le visage du mystérieux sauveur contre le tiens.

- Aidez-moi! On va le remettre sur la terre ferme! Fit une voix masculine.

À ces mots tu t'exécutes et refais les mêmes gestes qu'il y a peu.

- On y va! Un... deux... trois...

Après ce rapide décompte, San E se retrouve sauvé et le policier l'allonge sur le sol pour ne pas qu'il refasse une bêtise ou se blesse. Tu te sens fière et l'agent appel une ambulance immédiatement en te priant de rester encore un peu. Quelques minutes plus tard, la pénombre est éclaircie par une ambulance et ses gyrophares. À la vue de cette lueur, ton cœur reprend un rythme de plus en plus stable tandis qu'une foule de curieux se créa. Avant que le rappeur ne soit embarqué, il te pose une question à laquelle tu ne réponds pas partant ainsi dans une démarche de travers accompagné d'un sourire mystérieux.

Le lendemain

Tu te réveilles avec d'atroces courbatures et une tête cernée marquée par la fatigue. La nuit dernière tu n'avais pas su dormir et tu es persuadé t'être froissé un muscle. Après quinze minutes de combat contre le lever, tu te diriges dans la cuisine et y prend un verre de jus que tu bois à grande gorgée. D'un geste, tu allumes la télé et y vois les infos défiler tel un TGV, cependant, une seule et unique te reste en tête: «Le rappeur San E sauvé du gouffre par une mystérieuse personne!». Ce qui te fais chaud au cœur n'est pas ton implication mais bien le commentaire de San E: «Cette personne n'a pas hésité un instant à me sauver. Elle a saigné pour moi et m'a fait réaliser que la vie était précieuse. Je ne dirais rien sur son identité, juste si tu m'entends, merci...». À la fin du journal, tu éteints la télé et sort. Le soleil brille de mil feux et les gens te regardent toujours autant intrigués qu'à ton arrivé mais tu n'y fais pas gaffe et avance d'un pas boiteux mais souriant!

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J'espère que vous avez apprécié et que vous ne tiendrez pas rigueur des fautes commises! A un de ces jours pour, qui sait, peut-être un autre imagine!