Chapitre 1

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« Parce qu'il est plus facile d'oublier que de devoir se rappeler.

Les bons, comme les mauvais souvenirs font désormais partis du passé.

Une nouvelle vie pour toujours vient de commencer. »


Affalée sur un canapé où je ne me souviens pas m'être assoupie, je tâtonne désespérément le mur à la recherche d'un interrupteur que je ne trouve pas. Je décide donc de me lever cognant au passage un meuble qui semble être une table basse, puis avance avec prudence dans l'obscurité.

Une fois la lumière allumée, j'aperçois un salon/cuisine, soigneusement décorer. Le meuble que j'ai heurté est bel et bien une table basse vitrée. Le canapé sur lequel j'étais allongée est d'un tissu blanc presque aveuglant. Je ne reconnais aucun des meubles qui se trouvent dans cette pièce... Où suis-je ?

J'essaie avec difficulté, de me souvenir comment j'ai fait pour atterrie ici. J'ai beau chercher, mais je ne trouve pas. J'inspecte du regard chacun des recoins du salon mais je n'ai aucune idée de la raison pour laquelle je suis là.

        -Il...Il y a quelqu'un ? Demandais-je la gorge nouée.

Aucune réponse.

J'aperçois un peu plus loin une porte. Hésitante, j'avance vers celle-ci et l'ouvre avec précaution.

J'inspecte l'intérieur d'un œil furtif avant d'allumer la lumière. Il s'agit d'une chambre d'une propreté sans défauts. Cette pièce non plus, ne me rappelle rien... Mais où suis-je à la fin ?

Je referme la porte derrière moi essayant de garder mon calme. Je commence à avoir mal à la tête et surtout très peur. Il reste une pièce que je n'ai pas encore visitée, sûrement la salle de bain.

Je pause ma main sur la poignée et une fois la porte ouverte, je me retrouve face à mon propre reflet qui me fait sursautée. Je reste me fixer quelques secondes avant de réaliser qu'il s'agit bien de moi. Ma main d'une fraicheur inhumaine, viens se glisser sur ma joue presque brûlante.

C'est moi... Pourtant, je ne me reconnais pas... Mes doigts glissent dans mes cheveux blonds, pailleux et ternes. Mes lèvres, déshydrater sont râpeuse et blanchâtre. Mes yeux sont bleu vert mais surtout, marqués par un manque flagrant de sommeil.

Ma main viens se posé sur ma bouche et je reste là, devant le miroir, à me fixer. J'essaie de me rappeler qui je suis, de me souvenir de moi-même mais... Je suis face à une inconnue.

Manquant de tomber à la renverse, je m'agrippe à l'évier renversant au passage une pile de serviette de bain. Une fois assise sur le carrelage froid et humide, je ferme les yeux et fourre mon visage entre mes mains. Mon mal de tête qui ne cesse de s'aggraver, me contraint à plisser les yeux. J'ai mal... Tellement mal... Au bout de quelques secondes, la douleur me plonge dans un lourd sommeil.

De nouveaux mes yeux ouverts, réveillés par la fraicheur glacial du carrelage, je me rends compte que je suis allongé sur le sol. Tentant t'en bien que mal de me relever, toujours aussi fatiguée qu'à mon premier réveil, je décide de ramper jusqu'à la chambre afin de me reposer. Je parviens avec beaucoup de difficultés, à ouvrir la porte et sans allumer la lumière, m'affale dans le lit. Alors que ma troisième sieste allait commencée, mes doigts effleurent un objet posé sur l'oreiller.

Encore somnolente, je l'attrape et remarque qu'il s'agit d'une enveloppe.

« Pour moi-même ».

L'écriture semble avoir été gribouillé à la vas-vite, et sans chercher à comprendre si elle m'est destiner ou non, je l'ouvre.

« Mon nom est : Delaunay

Mon prénom est : Alexandra

Ma nationalité est : Française

Mon âge est : 22 ans

Mon adresse est : 5 rue Quai de Marans, 17000 La Rochelle

Mon numéro de carte bancaire est : 3478

Mon numéro de téléphone est : 00 0*01 83 *9

Mon université est : Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines

Je suis en : LLCE 2ème année, spécialisation Anglais-Coréen »

Alors que je rassemble toutes mes forces pour la lire et la relire, je comprends après mur réflexions de quoi il s'agit. Cette lettre résume l'identité d'une personne et je suis sûrement chez elle.

J'inspecte une nouvelle fois l'intérieure de l'enveloppe à la recherche de nouveaux indices et remarque qu'il y a d'autres objets. Il s'agit de papier tous aux noms de cette fameuse personne. Mon regard s'arrête sur la petite photo en noir et blanc de la carte d'identité. Même si la photographie semble dater de quelques années et que la netteté de celle-ci laisse à désirer, je me rends compte que bizarrement, je lui ressemble.

Je bondis du lit et cours vers la salle de bain afin de me retrouver une nouvelle fois face à mon reflet.

Mes yeux vont en vienne de la carte au miroir afin de comparer cette photo à moi. J'ai beau essayer de me persuader du contraire, cette personne est moi. Cette Alexandra, c'est moi. Mon corps reste pétrifier sur place. Aurais-je dormi aussi longtemps au point de ne plus me souvenir de qui je suis ?

Une bouffée de chaleur s'emparer de mon corps, des gouttes de sueurs perles sur mon front et je commence à trembler. Mes jambes ne veulent plus rester droites et alors que je commence à perdre l'équilibre, une sonnerie retentie dans l'appartement.

Apeurer, j'essaye de savoir d'où proviens ce sons jusqu'à ce que quelqu'un toque à la porte.

A bout de souffle, j'accours vers celle-ci et l'ouvre brusquement.

L'homme qui se trouve derrière la porte eu un mouvement de reculs à ma vue, les yeux sortant de ses orbites. Il porte une casquette ainsi qu'un blouson à sortie et dans ses mains, un carton qui émane une bonne odeur.

    -Bonjours, vous... Vous allez ? Me demande-t-il d'un regard inquiet.
Voyant que je ne réponds pas, il continue son monologue.

    -Euh... Bredouille-t-il. Vous avez commandé une pizza ?

Alors que j'allais m'apprêter à lui demander ce qu'il m'arrive, la porte juste en face de la mienne s'ouvre. Un homme en sort et interpelé le livreur.

    -Ah ! La pizza c'est pour moi. Lance-t-il sur un ton enjoué.

Le livreur regarde le numéro de commande ainsi que le chiffre de la porte et réalise que non, il ne sait pas tromper.

    - Non monsieur, votre appartement est le numéro 8 et la commande est pour le 6. Donc euh...

    - Ah ! Le coupe-t-il avant de tourner la tête vers moi. Tu as aussi commandé une pizza ?

Incapable de répondre quoi que ce soit car je ne me souviens pas en avoir commandé une, je referme brusquement la porte derrière moi laissant les deux hommes seuls, tout en leurs répondant un simple « Non. ».

Accroupie contre la porte d'entrée, j'essaie de canalisé mon envie d'hurler. J'ai beau essayé de me persuader que tout ceci n'est qu'un affreux cauchemar et qu'à mon réveil, tout sera revenue dans l'ordre, mais j'ai cette sensation de ne jamais pouvoir réellement sortir de ce rêve.

Vidée de toutes émotions, j'ai l'impression que je suis en train de mourir à petit feu. Presque soulagée, je ferme les yeux quelques minutes espérant cette fois, ne jamais me réveiller quand soudain, quelqu'un toque à la porte.

Je fais mine de ne rien avoir entendue et continue ma marche intérieur vers l'au-delà.

Voyant que je ne réponds pas, la personne derrière la porte, tambourine celle-ci de plus belle.

    - Hé ! Il y a quelqu'un ?

La voix de l'homme retentie dans ma tête comme un vague écho. Des sonneries viennent se mélanger aux bruits assourdissant de la porte. Tandis que ma vue commence à se troubler et que je sens mes forces me quitter, la porte s'ouvre. Avant que je ne puisse savoir de qui il s'agit, je tombe une nouvelle fois dans les pommes.

Pour toujours - Tome 1Where stories live. Discover now