Gray ne répond pas, et se contente de hocher la tête.

Mes larmes ont cessés, pour l'instant, je suis trop préoccupée par ce pauvre chat.

Sauf, que je ne sais pas du tout comment je vais le ramener.

Je l'enroule du mieux que je peux dans ma veste et réfléchi à comment je pourrais m'y prendre.

-On va pas coucher là, donne.

-Qu'est ce que tu vas faire ?

-Donne.

Je m'exécute et lui tend le chat. Il a l'air complètement apeuré. Gray le retire de ma veste et ouvre la sienne.

-Remet ça, tu vas avoir froid. Dit-il en me tendant mon blouson.

Il place le chat contre son torse et remonte la fermeture.

-Fait attention à lui, le prévins-je en remettant ma veste et en m'installant derrière Gray.

En enroulant mes bras autour de son torse je sens le chat qui bouge faiblement dans sa veste.

On arrive rapidement chez moi.

Je descend rapidement, prête à réceptionner le chat.

Gray le sort de sa veste et me le tend à une main.

-Doucement, le sermonnais-je, en attrapant le chat doucement, puis le serrant contre moi pour lui tenir chaud.

-Mon casque. Me dit-il en tendant le bras, un sourire narquois sur le visage.

Mon regard descend sur le chat, qui occupe mes deux mains. Je le passe dans le creux de mon bras gauche et essaye de retirer mon casque de la main droite.

Sauf que les casques de moto sont fait pour être retiré à deux mains.

Gray ricane.

-Tu peux me l'enlever ? Demandais-je, rougissante.

Il me fait signe de m'approcher.

Ses doigts frôlent mon menton. Ce qui me provoque des frissons.

Il me retire doucement le casque du crâne puis le range.

-Ce n'est pas fini Juvia, je te préviens. Sort-il avant de partir.

Je le regarde griller le feu rouge et partir dans la rue à gauche. En fait, il conduit exceptionnellement bien avec moi.

Je rentre dans mon appartement et m'occupe aussitôt du chat. Ses yeux sont exorbités, il est probablement terrifié.

Je prend un vieux tee-shirt et l'essuie dedans. Je lui parle doucement, pour le rassurer. En fait ce n'est plus vraiment un chaton, il est déjà grand mais n'a pas plus d'un ans.

Il semble se mettre en confiance, et se laisse sécher tranquillement. Une fois un peu près sec et propre, je vois sa vraie couleur, c'est à dire gris avec le bout des pattes blanc.

Il est tellement faible qu'il ne tient pas debout. Je lui propose du lait.

Il le lape un petit peu, mais sans plus. Il mange beaucoup plus avidement les petits bouts de jambon que je lui propose.

Il me fait mettre de côté la journée que je viens de passer.

Une fois qu'il ne porte plus aucun intérêt à ce que je lui apporte je l'enroule dans un plaid et le prend dans mes bras, je m'installe dans mon fauteuil et le pose sur mon ventre, je lui gratte doucement la tête.

Ses yeux semblent me remercier.

Je pense qu'il a été abandonné, mais j'irais chez le vétérinaire par précaution lundi. On ne sait jamais.

Fille de glaceWhere stories live. Discover now