Chapitre 31 (1/2)

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Partie non corrigée


Partie 1


- Vous avez été remarquable Cassiopée

Je lève ma tête d'entre mes jambes mais la baisse à nouveau lorsque je rends compte de l'identité de mon interlocuteur.

-Monsieur le directeur, commencé-je d'une voix lasse, je ne vois pas en quoi mettre une personne à terre et l'humilier est remarquable.

- Vous savez ma chère, ici c'est manger ou être manger, continue-t-il en s'asseyant à mes côtés sans attendre mon assentiment. Donc oui écraser les autres est justement une bonne chose.

- Nous ne sommes pas dans la savane. Il n'y a ni lion, ni gazelle malgré ce que vous voulez nous faire croire. On est en haut de la chaîne alimentaire, il n'y a aucun besoin de s'élever plus haut. Je ne sais pas ce qu'est cette plaisanterie mais nous faire combattre entre nous pour qu'une personne prouve sa supériorité aux autres n'a rien de normal. Nous ne sommes pas des animaux.

Ma voix est dure, marqué par un énervement profond. J'entends que le directeur perd son calme olympien. Mes remarques l'énervent donc ?

- Détrompez-vous Cassiopée à la fin seuls les meilleurs seront là. Il y a bien une raison à toute « cette plaisanterie », dit-il en désignant la foule d'un mouvement de bras évasif. Croyez-vous vraiment qu'ils accepteront la médiocrité dans leur rang ?

Il part d'un rire gras et s'exclame que c'est la meilleure plaisanterie de l'année. Quand à moi je ne ris pas et fixe d'un air grave les deux nouveaux combattants dans la fosse aux lions.

Quand il s'est calmé et que sa respiration a arrêté de faire des sursauts dû à la vieillesse de son corps il m'assure que tout à un sens et que ce qui n'en n'a pas aujourd'hui en aura un demain.

En gros il m'assure que si je ne comprends pas pourquoi je combats aujourd'hui la raison tombera demain. J'ai juste à être patiente et je déteste ça.

- Nous ne sommes pas dans une fiction à la « Hunger Games ». Il n'y aura pas qu'un seul survivant à la fin. Ce n'est pas un jeu de la mort, nous sommes juste dans un endroit pour apprendre à contrôler des pouvoirs potentiellement mortels pour une population civil. Le gouvernement n'acceptera jamais de faire un tri de la sorte et la médiocrité n'est qu'une question de point de vu.

- Pensez-vous vraiment ce que vous dites jeune fille ? Ou se sont juste des mots pour essayer de vous convaincre alors que vous savez pertinemment que vous avez tort ? Vous et moi savons très bien que tout n'est pas forcément ce qui en à l'air, m'explique-t-il entre deux respirations.

- Ça je le sais, ne vous en fait pas.

Il réfléchit quelques minutes avant de reprendre notre conversation.

- Vous disiez ne pas vouloir blesser de civil. Donc vous ne vous considérez plus comme tel ?

- Non.

Cette réponse sort de ma bouche sans que je n'y aie pensé. Pourtant la réponse est évidente maintenant que je l'ai dit.

- Non. Posséder des pouvoirs pouvant tuer des gens ne fait plus de moi une simple civile ou citoyenne anglaise de dix sept ans. Ça fait de moi une bombe à retardement qui découvre chaque jour plus de pouvoirs.

Et là une idée me vient. Elle se balade dans ma tête, comme le ferait un boomerang entre deux personnes. Les pouvoirs que je possède au jour d'aujourd'hui viennent tous d'une personne que je côtoie (ou ai côtoyé dans le cas de monsieur De La Tour).

I RememberWhere stories live. Discover now