Chapitre 29

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Nous étions bloqués.
J'ai ressenti ce sentiment d'enfermement beaucoup trop souvent pour ne pas me battre aujourd'hui. Malgré les cris de Simon qui me hurle d'arrêter, je frappe. Je frappe de mes poings dans les barreaux de cette cage sans aucun arrêt, sans aucun succès.

J'entends des voix éloignés, je ne sais pas à qui elles appartiennent mais elles hurlent en vain. Je ne les écoute pas, je ne les entend pas.

"Arrête on est foutu c'est inutile!"

"Tu vas te faire mal"

Je me souviens coups après coups de la douleur de mon enfance. Cette cage autour de nous me rappelle beaucoup trop de souvenir. Je ne peux pas m'arrêter maintenant. J'ai besoin de me souvenir de cette douleur pour arriver à mes fins.

"Hailey arrête, ils vont te prendre pour une folle"

Un jour, j'ai rêvé d'avoir au moins eu des souvenirs de mes parents. Un jour j'ai rêvé de ne pas être née dans une cellule. Un jour j'ai rêvé de m'en sortir.

J'entends soudainement un hurlement qui me stoppe directement.

_«Tu veux retourner en cellule ou quoi?» hurle la voix de Simon au loin.

Je me tourne vers Simon qui reprend son souffle après avoir essayé de m'arrêter. Un silence règne tout autour de nous. Je regarde autour de moi. Des dizaines et des dizaines de gardes me regardent comme une bête de foire.

La cage autour de nous se relève soudainement, les gardes se précipitent vers nous et nous attachent. Une seringue est plantée dans mon cou tout comme pour Simon.

_«On les met en cellule séparés sous ordre du chef.» lance un garde.


Je ne me débat plus des bras qui me retiennent, je n'arrive plus à bouger mes membres. Simon baisse la tête en passant à côté de moi mais me lance un regard réconfortant. Les gardes traversent couloirs après couloirs. Mes membres sont engourdis et mes jambes avancent difficilement.

Simon est jeté dans une cellule à plusieurs couloirs de distance par rapport à la mienne. Mon corps est à son tour jeté vulgairement contre le sol froid de la cellule.
La porte claque, les bruits de pas s'effacent et mes yeux se ferment.

**

Une lumière me brûle les yeux lorsque mes paupières s'ouvrent. Je grogne et tente de refermer les yeux mais une force retiennent mes paupières vers le haut.

_«Mademoiselle Baldwin laissez moi vous examiner.» lance une voix.


Je tente de bouger mes mains mais elles sont toutes engourdies et tout mouvement devient alors impossible.

_«Où suis-je?» demandais-je d'une faible voix.

La lumière disparaît enfin de mes yeux, brouillant la vue d'images clignotantes. Lorsque mon regard s'adapte enfin, j'aperçois mon corps allongé sur une table. Une femme se trouve en face de moi et me montre un verre d'eau.

Gravity in Space ~ ZaynOù les histoires vivent. Découvrez maintenant