darkness

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Lorsque ce plaisir illégal s'infiltre dans ses poumons, il fait déjà sombre au dehors. C'est alors qu'elle se sent mieux, les ténèbres de la nuit sont de la même couleur que celle de son âme. Elle détaille la forêt, de ses yeux de chat et exhale la fumée qui lui brouille la vision un instant. Cette atmosphère sombre et reposante l'envahit, la submerge et l'enveloppe. Elle est à sa place. La seule source de chaleur à proximité est, dans l'obscurité, réduite à un cercle de cendres incandescentes, elle y raccroche sa vie.
C'est alors qu'elle lève la tête qu'elle les aperçoit, ces étoiles. Les seuls diamants dont elle ne pourra jamais se passer. La seule lumière qu'elle tolère et admire même, une fois ce manteau cotonneux qu'est la nuit enfilé. Chaque soir, elle essaie de les compter. Bien sur qu'elle sait que c'est impossible. Mais les ténèbres de son coeur la poussant à de trop grandes réflexions, elle s'attache à de plus petites choses. Son esprit est ailleurs, dans les étoiles, parmi l'univers pendant quelques minutes. Elle vagabonde parmi des astres, dans savoir qu'elle est celui qui brille le plus.
Elle recrache la dernière taffe et redescend brutalement sur Terre. Elle reste quelque minutes à contempler la forêt. Puis repart dans son lit, où elle fixera de fausses étoiles dans une pénombre falsifiée.

Pensées au Clair de LuneWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu