Métamorphe {Terminée/Corrigée}

Chapitre 62. Énervée (corrigé)

-Parler de quoi ? Lui demandais-je innocemment.

-De ce que tu as fait tout à l'heure, me dit-il sur un ton neutre.

Il se prenait pour qui lui ? Pour mon père ? Pff ! Il n'avait aucun droit sur moi à ce que je sache. Et je m'étais simplement... Défendue, d'une certaine manière.

Il me saisit le bras fermement puis me força à sortir à l'extérieur avec lui. Je voulus me débattre, mais il avait une sacrée poigne. Aucune personne nous vit sortir du réfectoire. Tout le monde était concentré sur les deux blessés, en particulier sur Nathan. Allan, quant à lui, on s'en fichait un peu.

-Mais tu fous quoi ?! Arrête, tu me fais mal ! Lui hurlais-je alors qu'il me traînait dehors vers un sentier. Pourquoi tu nous éloigne ? Tu n'as pas assez de couilles pour me parler avec des gens autour de nous ?! M'énervais-je. Qu'est-ce qui te prend ?

Il s'arrêta net, me lançant un regard dur. Je l'avais sûrement blessé, mais pour le moment je m'en foutais. Il grommela quelque chose d'incompréhensible puis me lâcha le bras. Je frottais ce dernier, étant légèrement endolori.

-Tu as failli le tuer ! S'exclama-t-il.

-IL a failli me tuer, le corrigeais-je en croisant les bras. J'aurais sûrement une balle dans le crâne en ce moment même si je n'avais pas appelé le garou ! Je me suis simplement défendue, c'est tout.

Il me dévisagea silencieusement, toujours avec ce regard indéchiffrable. C'était comme s'il me craignait ou un truc du genre. Comme si j'étais différente et qu'il avait peur... Non, je ne pouvais pas faire si peur que ça.

-Le blesser aurait été correcte et compréhensible, mais de là à vouloir le tuer... Si seulement tu pouvais savoir le regard que tu lui as fait pendant qu'il se faisait attaquer par la bête, dit-il en gardant son calme.

-Personne n'est mort alors le sujet est clos ! Dis-je en me retournant pour me diriger vers le bâtiment principal.

Mais je m'arrêtais rapidement, moi aussi je devais lui parler, mais pas de ce qui venait de se passer. D'autre choses. Je me tournais vers lui et le regardais dans les yeux.

-En tout cas, toi tu n'es pas gêné d'entrer dans les maisons des gens et de fouiller partout ! Tu sais que c'est illégal d'entrer par effraction dans les demeures des personnes ?

-À ce que je sache, je n'ai pas brisé de fenêtre ni défoncé de porte, dit-il en croisant ses bras à son tour. Le système d'alarme ne s'est même pas déclenché.

-N'empêche que tu n'étais pas autorisé à entrer !

-Et tu n'étais pas obligée de tenter ce tuer ce fou ! Rétorqua-t-il.

Je ne savais plus comment me défendre.

Je me rappelais de ce que Hunter allait faire dans la forêt avant que le coup de feu ne retentisse, pendant que l'on cherchait des idées pour notre projet, lui, mon frère et moi. Ça me fit encore plus bouillonner de l'intérieur.

-Pourquoi tu as demandé à mon frère s'il allait être furax si tu m'embrassais ?! Et je ne suis pas un objet, je ne me serais pas laissé faire !

-Je voulais voir sa réaction, sourit-il soudainement.

Pourquoi souriait-il ? Ce n'était pas le moment, il y avait à peine deux minutes, il était tendu et énervé contre moi. Et son sourire était dérangeant, déstabilisant...

-Et ça va changer quoi à ta foutu vie merdique de connaître sa réaction ?! M'énervais-je.

-Ma foutu vie merdique tu dis ? Ah ! Ce n'est pas moi qui ait tué ma mère à ma naissance et qui depuis, je me maudis d'exister ! Lança-t-il.