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« au point que c'en soit douloureux »

08.02.17

     Elles n'ont pas le même âge mais cela n'empêche pas à Maya et Ambre d'être amies

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     Elles n'ont pas le même âge mais cela n'empêche pas à Maya et Ambre d'être amies. Cette dernière a le sourire triste, le regard brisé par ce qu'elle a fait et Maya ne peut rien y faire.
- Tu vas lui dire ?
- Que j'étais avec toi ? Je ne sais pas. Tout dépendra de lui.
- Est-ce qu'il... est-ce qu'il est redevenu comme avant ? Est-ce vrai cette rumeur qu'il est pire qu'avant ?
- Si on considère le fait qu'il déteste tout le monde comme un putain de misogyne et qu'il part au quart de tour au moindre mot, alors oui, il est comme avant. En pire. Parce qu'il se drogue plus, parce qu'il fume plus et parce qu'il boit plus.
     Pour Ambre, c'est comme prendre un coup au cœur.
- Je me demande s'il ne devrait pas aller voir un psy. Je ne sais pas mais j'ai l'impression qu'il se donne à la mort en faisant tout cela.
- Vraiment ? dit Ambre.
     Les cheveux de la brune sont soulevés par le vent contrairement à eux de son amie qui sont coiffés en un chignon.
- Vu son comportement quand il est aux soirées... j'ai des sources là-bas. Je pense qu'il se laisse aller à petit feu.
- C'est ma faute Maya. Si je n'étais pas aussi stupide, ce ne serait jamais arrivé. Je suis désolée.
- Ce n'est pas de ta faute.
     Ambre regarde droit devant elle les arbres et le ciel, ayant un frisson. Elle aurait aimé qu'il fasse plus chaud en être saison de l'année. Los Angeles est censé être plus chaud mais cette année, c'est comme si le temps avait décidé de s'adapter à l'humeur d'Ulrich. Une humeur froide, glaciale.
- Si Maya, c'est ma faute. Tu le sais aussi bien que moi, la regarde-t-elle droit dans les yeux.
     Quand Maya rentre à la maison, Ulrich se tient debout dans la cuisine, la mine grave, un verre d'eau dans la main. Les parents sont dans le salon et en train de discuter à propos d'un meuble quelconque à acheter prochainement. Maya ferme délicatement la porte sous le regard noir de son frère.
- Tu étais partie voir qui ?
- Une amie.
- Qui ?
Elle hausse les épaules.
- Qui ? répète-t-il.
- Ambre.
Il se passe seulement une seconde de silence pour que le bruit d'un verre qui se brise résonne dans la pièce. Les bouts de verre tombent au sol en milliers de petits éclats brillant. Les yeux d'Ulrich se dilatent, s'assombrissent. Du sang coule de sa paume et une violente douleur se propage soudainement à la main. Les parents se précipitent vers lui, yeux écarquillés tandis que le sang continue de couler abondamment.
Quand il ouvre la main, le sang tombe plus vite au sol et Ulrich ne bouge pas d'un centimètre, pas même son regard ne se détache de celui de sa sœur.
     Cela fait près de vingt minutes que la mère d'Ulrich panique et que ce dernière n'a pas décroché un mot. Il a les yeux perdus dans le vide, le cœur serré. Anna est restée avec sa tante tandis que les quatre autres membres de la famille sont partis emmener Ulrich aux urgences pour que la paume de sa main soit recousue.
     Il est rapidement pris en charge et ne décroche aucun mot, ne sourit pas, n'exprime même pas la douleur des fils qui passent dans sa peau. Rien. Juste le vide dans ses yeux. Un vide total. Un vide absolu. Maya s'en veut terriblement maintenant mais son frère ne pourra jamais lui interdire de voir Ambre, elle est son amie, point à la ligne que ça lui plaise ou non. Il a mal intérieurement et extérieurement mais ne décroche pas un mot, se concentrant plutôt sur sa rage intérieure.
- C'est terminé mon garçon.
Il est perdu dans ses pensées et n'a pas entendu le médecin lui parler, trop concentré sur la douleur intérieure qui émane de lui.
- Ulrich ? dit sa mère en posant une main sur son épaule.
Il sursaute et dégage la main de sa mère en un geste brusque. Il lui lance un regard noir sans regarder celui de sa sœur qui se sent fautive de la blessure à sa main. Ulrich se lève sans répondre, sans rien dire, évite le regard de son père avant de s'en aller. Il sort de l'hôpital sans attendre ses parents et sa sœur et part se perdre dans la ville, espérant changer d'air. Sauf que chaque partie de la ville lui rappelle Ambre. Toutes ces rues, ces bâtiments, les palmiers... tout.

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