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PDV LEXA
Je me réveillai aux côtés de Lincoln et décidai d'aller courir un peu avant l'arrivée de Clarke. Ayant tout prévu et étant une passionnée de sport, j'enfilais à la hâte mon tchirt ample et mon jogging. Je fis attention à ne pas deranger Lincoln dans son sommeil et quittai la chambre. Sans réfléchir je pris la route de mon ancien quartier, et lorsque j'y arrivai déjà éssoufflée, je m'arrêtai devant une ruine. Une vieille maison qui n'avait jamais été réparée, que j'avais laissé ici sans m'en préoccuper. Ma maison, celle où ma famille avait usé son dernier souffle. Je pouvais encore sentir l'odeur de la fumée et les cendres sous mes pieds. J'entrepris d'entrer dans ce qui n'était plus qu'un abri délabré. Ca allait faire cinq ans que je n'y étais pas retournée. Je retirai les écouteurs de mes oreilles et passai mes mains sur les murs détériorés de tags que je tentai d'effacer en vain. Des trâces noirs provenant de l'incendie ornaient le sol et le bout de plafond. Je m'autorisai à deverser quelques larmes en rentrant dans mon ancienne chambre.
Ma visite fut interrompue soudainement par la sonnerie de mon téléphone, c'était Titus qui me faisait le rapport journalier qu'il avait oublié de me transmettre hier soir. Pour cause, il s'excusa une vingtaine de fois.

L'appel terminé je sortis et continuai mon jogging pour enfin retourner à l'hôtel et me changer. Lincoln était réveillé et rentrait le numéro d'Octavia dans son portable.

" Vous allez vous revoir ?
- J'espère ! Me répondit-il tout sourire
- Ne foire pas tout, ca pourrait être la bonne."
Je lui adressai un clin d'oeil et pris rapidement la salle de bain en otage.

PDV CLARKE

Je me préparai pour aller rejoindre Lexa, un sourire scotché à mes lèvres. Je ne réalisai toujours pas. Elle était là. Malheureusement, je ne pouvais m'empêcher de penser à son départ, qui pour l'heure, était indéfini. J'arrangeai l'appartement puis avalai une aspirine pour enlever ce qui restait de l'alcool que nous avions bu la veille.

Après une centaines de verifications devant le miroir, j'empoignai ma voiture et allai à l'hôtel Arkadia sans perdre une minute.
J'osai ouvrir les deux grandes portes d'entrée ne voyant pas Lexa dehors.
Mais aussitôt à l'intérieur, elle m'apparut. La brûne descendit les escaliers en vitesse puis m'adressa un sourire à l'instant où ses yeux se posèrent sur moi.

"Excuse-moi, j'ai voulu emmerder Lincoln en occupant la salle de bain sauf que je n'avais pas fait attention à l'heure !
- Pas de soucis. J'articulai entre deux rires nerveux
- Alors qu'est-ce qu'on fait ?
- Café ? Je demandai
- Volontier !

Nous partîmes côte à côte et elle m'expliqua qu'elle avait fait un jogging ce matin et qu'en rentrant elle avait surpris Lincoln entrain d'enregistrer le numéro de Octavia.

- Et tu connais la ville pour être allée courir dès le matin ?
- J'y ai passé mon enfance.
- Je savais pas ! Tu habitais où ?
- Attends qu'on soit installées autour d'un café, ca pourrait être long."
Elle afficha un léger sourire et je me taisai ne voulant pas raviver de mauvais souvenirs. Soudain je me souvins de ce qu'elle m'avait dit au camp. Sa famille tuée dans un incendie.
Était-ce ici ? À Polis ?

Nous nous installâmes dans mon café favoris, style un peu vintage et très familial. Je commandai un chocolat chaud tandis qu'elle prit un café noir sans sucre. Ca vous étonne ? Moi non.
Sans que je lui demande, elle se mit à me raconter son enfance à Polis. Elle m'expliqua la mort de sa famille, sa voix ne trembla pas une seule fois mais on pouvait voir qu'elle contenait ses émotions. À la fin de son récit, elle lacha un soupir et prit une gorgée de son café. Dans un élan d'empathie je posai ma main sur la sienne.
" Je pourrais dire n'importe quoi, je sais que ca ne changera rien... Mais je suis désolée Lexa.
- Merci, de toute façon ca m'a fait du bien de le dire à voix haute."

Nous décidâmes d'aller chez moi quelques minutes plus tard.

PDV Lexa

J'entrai dans son appartement et c'était exactement ce dont j'avais imaginé : propre, rangé, lumineux, cosy, avec des fleurs et des peintures partout.
Il y'avait même un tourne-disque et une douce odeur qui flottait dans l'air.

"Je vis ici avec mon colocataire, Jasper.
- un gars ?
- oui pourquoi ?
- Je sais pas, l'appartement te correspond tellement qu'on a du mal a imaginer qu'il y'est quelqu'un d'autre ici.
- J'ai fait la décoration parce qu'il a pas de goûts mais sa chambre est restée telle qu'elle. Lâcha-t-elle en souriant
- Oui ca se voit.
- Tu veux boire quelque chose ?
- On vient de boire un café alors ca va t'inquiète, fais moi voir tes dessins ! M'ecriai-je
- T'es bien pressée, bon suis-moi."

Clarke me conduisit jusqu'à sa chambre. Similaire au reste de l'appartement, la pièce était composée de couleurs claires. Enormement de dessins étaient affichés sur les murs. J'entrevus beaucoup d'oeuvres qui portrayait mon camp. Elle sortit encore d'autres dessins qui me representaient avec mes apprentis. Il y'en avait même un de la salle de boxe.
" j'essayais de me souvenir..."
Je lui souris et aperçus le dessin qu'elle avait fait de moi au camp, qu'elle n'avait toujours pas fini, il était au centre de son bureau accompagné d'un crayon à papier. Tous ses tiroirs semblaient remplis d'esquisses. J'en vis un entre-ouvert et je crus voir une image me représentant mais elle le referma aussitôt et se placa devant.
"Ce sont des dessins inachevés, je préfère te montrer ce dont je suis un peu plus fière. dit-elle doucement
Sa voix tremblait et je me demandai quels étaient ces dessins. J'affichai un sourire en coin et continuai ma visite détaillée de sa chambre.
- Ils sont magnifiques Clarke.
- Merci...

Je m'attardai sur l'un d'eux, il était accroché vers la fenêtre et representait une fille de dos entrain d'écrire, assise les jambes croisées. Le degradé de couleurs, les formes, tout était beau dans ce dessin. Les cheveux de la fille était blonds et me faisaient penser à ceux de Clarke.
- C'est toi là-dessus Clarke ?
- Non c'est juste une fille.
- Il est vraiment mais vraiment beau celui-là. M'exclamai-je
- Arrête tu vas me faire rougir, viens on sort d'ici, moi j'ai soif.

Clarke prit un verre d'eau tout en me regardant. Nous discutâmes pendant près d'une heure. J'aimais beaucoup converser avec elle, il n'y avait aucun blanc dans nos discussions ou alors s'il y en avait un, il n'était pas pesant.

Après un débat passionné sur les séries nous décidâmes de se poser et d'en regarder une ensemble.

Clarke voulant s'asseoir sur le canapé, enjamba sa table de salon mais trébucha et se rattrapa de peu sur le fauteuil.
Je la regardai puis explosai de rire tout comme elle qui me sommait d'arrêter mes moqueries.

Mon corps devint instable devant ses éclats de rire. Mes yeux brûlaient d'envie et mes mains tremblaient de peur. Je n'osai pas m'approcher d'elle. Moi, une femme pourtant si sûre d'elle-même, j'avais peur de m'approcher de Clarke. Elle s'arrêta de rire rapidement ne comprenant pas pourquoi je restai de marbre. Je plongeai mon regard dans le sien et elle me demanda si j'allais bien. Mon esprit ne contrôlait plus mes jambes et je précipitai mes lèvres sur les siennes. Sans réfléchir je prenais cette bouffée d'oxygène qui m'avait tant manqué. Tout d'abord surprise, elle m'embrassa de plus belle et posa ses mains sur ma taille. J'avais quant à moi, mes deux mains sur ses joues. Les baisers étaient doux, nombreux mais doux. Cette fois je l'avais et je ne la lâchais plus.

No one fights for me Où les histoires vivent. Découvrez maintenant