Démoniaque

Chapitre 5

   L'intérieur faisait vraiment chalet de luxe. Derrière la porte d'entrée, il y avait un vestibule assez grand avec portes manteaux et un meuble pour ranger les chaussures. Le sol était un plancher vernis, les murs en planches brunes foncées et le plafond, une espèce de plâtre blanc.
   Le mur de gauche se finissait bien avant le mur de droite, pour arriver à un salon élégant. Une table basse sur une moquette grise trônait au milieu, un canapé en cuir noir était posé contre le mur côté entrée et deux fauteuils en cuir blanc cette fois, étaient posés côté à côté juste devant une baie vitrée. Ce qui aurait du être un troisième mur était en fait une baie vitrée ! Pas de bois, juste des vitres. La vue donnait sur le côté gauche du bungalow 12, ne possédant qu'une seule fenêtre. Sur le dernier mur, enfin, se dressait une énorme cheminée avec le stock de bois qui va avec.
   C'est ici que nous posèrent nos sacs, valises et autres bagages afin de visiter la maison sans encombrements.
   De l'autre côté, sur le mur-couloir, il y avait un escalier, qui devait certainement donner au premier étage. Et à côté de cet escalier, un autre couloir donnant accès à une chambre pour deux personnes et à des toilettes. Ma porte menant à celles-ci se trouvait à gauche tandis que la porte menant à celle-là se trouvait à droite. Je poussai la porte tandis que les garçons derrière se collaient afin de mieux voir l'intérieur. C'était une chambre à six murs, un lit double aux draps blancs occupait la partie juste devant nous avec une armoire en bois simple, laissant ainsi beaucoup d'espace et dans le renforcement à notre gauche il y avait les mêmes meubles identiques, plus un lit à deux étages dans le coin à gauche, du côté de la façade de devant.
- Ça va être ma chambre, annonça un jeune gringalet aux cheveux mi-longs, le même qui avait du mal à marcher dans les escaliers en colimaçon. Elle me plaît bien.
- Sauf que moi aussi je la veux, répliqua un garçon roux, celui qui était assis à côté de Tara dans le car.
- Vous chamaillez pas les mecs, fit Victor en sortant de la chambre. Il y a suffisamment de place pour vous deux.
- Et puis, on a même pas encore fait le tour des chambres, attendez un peu pour voir, proposais-je en quittant à mon tour les lieux.

   Les autres ne répliquèrent pas et nous suivirent, tandis que le roux et le brun fermèrent la porte avant de nous suivre aussi.
   Sans attendre quoi que ce soit, Victor et moi montions les escaliers menant au premier étage. Nous arrivions devant une espèce de place, où il n'y avait pas grand chose, comme un vestibule carré. En face de nous, il y avait une fenêtre qui avait la vue sur le chemin de terre principal, à gauche se trouvait la salle de bains ainsi qu'une salle à manger, ce qui était vraiment bizarre étant donné qu'il était interdit de manger à l'intérieur du chalet, euh, du bungalow. A notre droite, en revanche, un couloir avec deux portes, chacune donnant sur une chambre. Celle du côté forêt abritait deux lits doubles et deux armoires tandis que celle du côté du chemin de terre comportait deux lits doubles et deux armoires aussi, avec en prime un lit à deux étages et une comode en plus.
   Tandis que j'inspectais cette chambre-ci, je remarqua le petit Robin courir par la fenêtre, se dirigeant vers le bungalow central à toute vitesse.
- Mais qu'est-ce... Commentais-je tandis que Victor regardait par dessus mon épaule. Euh, écoute Vic, je reviens dans quelques minutes d'acxord ?

   Avant même qu'il ne put répondre, j'étais déjà sortit de la chambre et me dirigeais vers les escaliers à toute vitesse, les descendants quatre par quatre et sortis dehors par la porte d'entrée.
   Je regarda autour de moi, personne ne faisait attention à moi mais je préférais rester discret. Je contourna la maison pour me cacher dans les arbres et ainsi camouflé, je me déshabilla.
   Étant donné que je n'avais pas mon costume sur moi, il était impossible que je transforme mes habits avec moi. Je plia mes affaires soigneusement et les cacha dans un tronc d'arbre avant de me transformer en colibri.
   Au fur et à mesure des transformations, la sensation de picotement ne faisait plus d'effet mais par une quelconque magie, je la ressentis de nouveau.
   Une fois métamorphosé en ce petit oiseau vif vert, je me dépêcha de voler jusqu'en dans l'allée du chemin de terre, entre les différents bungalows puis d'accélérer jusque devant l'immense baraque. C'était un bungalow aux allures normales sauf qu'il possédait deux étages de plus ainsi qu'une aile gauche et une aile droite, un château chalet si l'on voulait.
   Il n'y avait aucune trace de Damian ? L'avais-je perdu ? Avait-il fait demi-tour ?
   Même pour un petit oiseau, des questions pouvaient assaillir le crâne et donner une migraine.
   Et puis, pourquoi était-il aussi pressé ? Y'avait-il un problème ? Avait-il eu un problème dans son bungalow ? Est-ce qu'il était partit se plaindre ?