Un pas après l'autre (reecriture)

Stéphane

Je commence à me frotter à elle. J'ai encore une furieuse envie de lui faire l'amour. Cette fois, rien ne pourra nous déranger. Je veux la caresser mais je me heurte à cinq centimètres d'épaisseur.

- Enlèves-moi ça. J'en peux plus, je veux être en toi.

Elle se lève et je vois à ses yeux qu'elle prépare une connerie.

- A quel point, tu me veux?

Ce n'est pas dans ses habitudes d'être si aguicheuse mais je rentre dans son jeu.

- A un point que tu n'imagines même pas.

- Hum, intéressant mais tu oublies un détail. Je suis un lapin, un petit lapin qui court très vite. Attrapes-moi si tu peux.

Elle vient de détaler en agitant son fessier et elle m'excite encore plus. Je me lance à sa poursuite. 

- Tu sais ce que le chasseur fait aux lapins, Carla?

- Non?

C'était juste trop facile, j'étais sure que sa curiosité prendrait le dessus et la trahirait. J'ai repéré sa voix, elle est dans le couloir ou la chambre. Afin de la piéger, je retire mes chaussures et avance à pas de loup. Les lumières allumées me facilitent les choses, je me rapproche doucement de ma proie. La porte est entre ouverte et le porte clé danse, un signe de sa présence. J'entend sa respiration et je la devine planquée derrière. Je m'engouffre dans la pièce et je fais semblant de ne pas l'avoir vu. Je regarde sous le lit et au moment de partir, je me jette sur elle. Elle tente de se débattre mais elle n'est pas crédible. Je la dépose sur le lit et je commence à retirer tout mes vêtements.

- Tu ferais mieux d'en faire autant car je n'aurais pas la patience de te l'enlever. Tu ne voudrais quand même pas que je l'abime.

- Hors de questions, j'y tiens trop.

En plus, elle est sérieuse. Dès qu'elle aura le dos tourné, je vais lui confisquer ce tue-l'amour. Si il faut, je suis volontaire pour aller lui acheter des nuisettes affriolantes mais je ne suis pas certain qu'elles seront à son goût.

Je suis allongé sur le lit et je la regarde galérer à retirer cette camisole. 

- Besoin d'aide?

- Non enfin oui.

- Décide-toi ma puce...

Elle finit par y arriver seule. Elle me regarde et semble hésitante. J'ai bien compris qu'elle est toujours gênée d'être nue devant moi. Sa timidité m'émeut. Je me lève pour aller la chercher et me positionne derrière elle. Son dos est contre mon torse.

- Tu semblais plus confiante tout à l'heure?

- Oui, j'ai cru pouvoir y arriver.

- Je ne te demande pas de devenir quelqu'un d'autre, Carla.

- mais les autres femmes...

- ne t'arriveront jamais à la cheville.

Je la porte et la pose délicatement sur le lit. Je lui fais l'amour avec une douceur et une tendresse infinie. La précipitation n'est plus de vigueur. Ses besoins passeront toujours en priorité.

Elle est dans mes bras et je lui caresse les cheveux. Je savoure ce moment privilégié. On ne passe pas assez de temps ensemble, tous les deux. Il y a toujours les autres ou notre travail. Je voudrais l'avoir rien que pour moi pendant au moins une journée. Une idée me vient alors à l'esprit.

- As-tu quelque chose de prévu ce week end?

- Tu veux dire à part les corvées domestiques, non.

- Prépare ta valise, on part demain soir. Emmène pour deux jours de vêtements. Le reste, c'est une surprise.

Elle se blottit contre moi et me dit à quel point, elle est enthousiaste. Elle n'a qu'une requête : voir la mer. Cela ne va être trop compliqué de la satisfaire. Je devrais avoir l'embarras du choix pour les hôtels car les touristes n'ont pas encore envahi notre région.

Nous restons ainsi en prenant le temps de nous découvrir. Elle me parle de son enfance, de ses frères qu'ils l'ont autant chamaillés que protéger. La sonnerie de mon téléphone brise à nouveau la magie du moment mais je sais que c'est Hugo qui tente de me joindre.

- Va chercher ton téléphone et donne moi des bonnes nouvelles.

Je ne prend pas la peine de m'habiller et fonce chercher mon portable. J'ai deux appels en absence et un message écrit.

Elle était sur la plage, tu avais raison. Je reste là-bas, nous avons besoin de parler. Je rentre demain matin au plus tard.