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-O-Où est ce qu'on va ? Demanda-t-il avec incompréhension.

-Quelque part où on n'pourra pas nous entendre.

Ils descendirent les escaliers jusqu'à arriver dans le couloir qui menait aux dortoirs de l'internat. Il voulait sûrement aller dans sa chambre pour pouvoir parler. Puis, il eu un soudain mouvement de recul. Ishimaru regarda par dessus l'épaule de Oowada et vit monsieur Kizakura, le professeur qui les avait sélectionné pour entrer dans l'académie, en train de faire la ronde au fond du couloir. Les dortoirs étaient interdits d'accès avant la fin des cours. Il était normal qu'il soit ici pour vérifier qu'aucun élève n'ait envie de faire une petite sieste, surtout que tous les élèves avaient accès à leur clé de chambre.
Oowada poussa un juron avant de s'éloigner.

Ils finissaient par arriver dans la salle de stockage un peu plus loin. Apparemment, quelqu'un avait oublié de la verrouiller. Oowada tira Ishimaru dans la pièce avant de fermer la porte derrière eux.

-Qu-qu'est ce que tu fait ?

-Ici c'est nickel.

-Il est interdit d'aller dans cette salle ! Seul le personnel autorisé a le droit d'y accéder !

-D'abord, écoute moi.

-Non ! Laisse moi sortir !

Ishimaru n'en pouvait plus. Il ne voulait pas rester une seconde de plus dans cette salle. Il se précipita vers la sortie, mais Oowada lui barra la route en plaquant sa main sur la porte. Il saisissa ensuite l'épaule de Ishimaru et le plaqua contre le mur, le visage face à lui.

-Kyoudai, ça va pas ?! Qu'est ce qui te prends ?!

-Je t'en prie Taka. Écoute moi.

C'est la première fois qu'on l'appelait d'une façon aussi familière. La stupéfaction l'empêcha de dire quoi que ce soit. Oowada en profita pour prendre la parole.

-Je.. je v-voulais juste te dire que..que je..

Il prit ensuite une grande inspiration.

-Que je t'aime !

-...Hein ??

Ishimaru croyait rêver. Est ce qu'il était sûr d'avoir bien entendu ? La personne dont il était secrètement amoureux ressentait la même chose pour lui ? Il était surpris et à la fois fou de joie.

-T-tu es sérieux ?

Oowada hocha la tête et prit le visage en coupe entre ses mains.

-Tu sais, Taka. En temps normal, je suis attiré par les filles. Mais toi, tu es le seul gars pour qui je ressens ce genre de chose. Sérieux, quand je te croise, j'ai des papillons dans le ventre. Tous les soirs je pense à toi, et en cours, je ne regarde que toi.

-Kyoudai...

-Je voulais te le dire mais j'avais peur de ta réaction. J'avais peur que tu me rejette. Mais quand je t'ai vu me mater à la piscine, j'ai eu un doute.

Ishimaru dégluti. Il l'avait donc vu.

-Et lorsque je t'ai pris dans mes bras, j'ai tout de suite compris en voyant ta réaction que tu avait également des sentiments pour moi. N'est-ce pas?

-Oui. Ajouta Ishimaru tout en caressant la joue de Oowada.

Une expression de joie se reflèta sur le visage du motard. Celui-ci s'avança alors vers lui et l'embrassa. Ishimaru répondit tout de suite à son appel en l'entourant dans ses bras. Les lèvres de Oowada étaient rêches et humides, mais ça lui plaisait. Ishimaru pouvait sentir le coeur de son amant battre la chamade contre son torse, comme s'ils ne faisaient plus qu'un. Il passa alors ses mains sous le maillot de Oowada, sentant ainsi les courbes de ses muscles dorsaux sous ses doigts.
Il avait complètement oublié la salle où ils se trouvaient. Plus rien n'existait hormis la présence de son nouveau petit ami.
Oowada commença à déboutonner la chemise du préfet et lui déposa un baiser sur le cou, l'embrassant et le mordillant tandis que le préfet lui caressa les cheveux tout en poussant de légers gémissements. Le motard continua de défaire les boutons de son vêtement un par un, mais Ishimaru le repoussa légèrement.

-P-pas tout de suite.. Dit-il dans un souffle.

Oowada se redressa et l'embrassa de nouveau, échangeant un baisé plus intense que le précédent, poussant parfois de petits soupirs chacun leur tour. Le motard passa sa langue sur les dents du préfet comme pour lui demander la permission d'entrer. Ishimaru entrouvre alors la bouche et sentit leurs langues humides entrer en contact. Chacun explorait la bouche de l'autre dans les moindres détails, laissant couler un filet de bave le long du menton du préfet. La salive de son amant avait un petit goût sucré qui lui plaisait. Oowada glissa sa main sous la chemise du préfet dans l'espoir de connaître par coeur chaque partie de son corps. Le contact de sa main sur sa peau le fit frissonner.

"Clac"

Ce bruit les fit revenir à la réalité.
Il se rendirent compte que c'était le bruit de la poignée que l'on tournait.

Briser la glace (IshimaruxOowada)Onde histórias criam vida. Descubra agora