a(i)mant

prologue

La brise aride souffle les maux du Monde à son oreille tandis que le jeune homme caresse du regard les sept soleils suspendus dans le ciel.

Il tord ses mains crasseuses et se mord la lèvre inférieure jusqu'à ce qu'un liquide poisseux s'en échappe, puis l'essuie à l'aide de sa longue tunique de toile brune, ses yeux mordorés ne quittant pas les astres de lumière.

L'atmosphère l'écrase et l'air l'étouffe.
Les perles d'eau suintent sur son front, mais il ne bouge ni ne cligne des yeux dans le silence bruyant du désert.

Au soir, alors que le septième soleil à presque disparu à l'horizon, il reprend sa marche.

Ses pas marquent le sol que le vent efface d'un bruissement. Ses jambes le traînent et son souffle s'épuise dans le sable.

Ses genoux s'affaissent et son regard douloureux se relève vers les derniers rayons de l'astre qui brûle encore son visage.

Un souffle, un mot, un nom, un souhait;

«Jungkook.»

Le huitième soleil se lève.

—
Enchanté, espérons que mon maigre talent vous charme.