INSPIRATION : BATMAN & CIE

Trahison d'Arlequin

Le résumé qui m'a inspiré est de Angersone

● Le Joker

Ras le bol. Encore une fois, cette cruche écervelée s'était faite arrêtée. Encore une fois, quand je suis venu la chercher car j'avais besoin d'elle, déjà partie avec cette satanée hippie aussi verte qu'une martienne. Que pourrais-je citer d'autre ? Elle s'est permis de s'amuser avec la chauve-souris. Elle avait eu plusieurs fois envie d'avoir son indépendance. J'étais parfaitement au courant de sa bisexualité. Je savais qu'elle appréciait cette mauvaise herbe. Et un de mes hommes m'avait mis au courant de petits baisers sur les lèvres de mon cher Batou. Elle est MIENNE et elle ose ME tromper ? Je suis celui qui l'a changé ! Celui qui a permis qu'elle se libère de cette image de gentille fille bien sage. Sans moi, elle serait encore en train de se lamenter tellement sa vie était ennuyeuse. D'une psychiatre crispée et sérieuse, elle avait été transformée en une femme dangereusement marrante ! Et c'est comme ça qu'elle me remerciait ? En trahissant MA confiance ? Elle me fait rire. Elle m'amuse cette idiote. A chaque fois, elle revient vers moi. Et moi, généreux que je suis, j'accepte qu'elle revienne. Si tu croyais véritablement que j'étais plein de bonté, Harley... Et bien tu t'es trompé. Cet abandon est celui de trop. Et tu seras punie comme il se doit.

Après quelques jours à patienter calmement -faisant croire par la même occasion à Gotham que j'avais disparu ou bien décider de la laisser en paix- Harley revint. Toute souriante et n'ayant aucune idée de ce que j'allais lui faire. Comme si rien n'était jamais arrivé, elle me pris dans ses bras et rayonnait de joie.

<<Bou-bon-boudi-bonjour Monsieur J !>> Lança-t-elle gaiement.

<<Bien le bonjour ma chère.>> Fis-je avec entrain.

<<Pourquoi tu ne sors plus, mon poussin ? Je te manquais ?>> Demanda-t-elle avec innocence.

<<En... quelque sorte !>>

Quelle naïveté... Mais tant mieux ! C'était tout de même grâce à cela que j'avais pu la manipuler aussi longtemps, que j'avais pu la conduire à être MA propriété. Mais un enfant n'obéissant pas à ses parents doit être sanctionné, tout comme l'animal de compagnie quand il ose mordre son maître. Et elle allait le comprendre bien assez vite. Avec un large sourire, j'attrapai mon arme et la braquai sur "mon petit arlequin chéri".

<<Tu es une très mauvaise fille, Harley. Tu le sais ça ?>>

Elle s'était figée. L'expression sur son visage était hilarante ! C'en était véritablement comique. Mon revolver collé contre sa gorge, elle n'osait pas bouger. Elle était capable de s'en sortir ; il fallait juste faire preuve d'un peu de jugeote et elle pourrait ME tuer. Mais elle n'en serait jamais capable, alors que moi... J'avais la gâchette facile. Elle gémissait nerveusement en déglutissant. Elle me demandait ce qu'elle avait fait de mal. Je lui répondis ceci :

<<Oh. Tu sais... J'ai horreur qu'on touche à mes affaires.>>

<<Mais... Je... Je n'ai pas touché à tes affaires !>> Répondit-elle dans un souffle.

<<Mais je ne parlais pas de toi. Allez, une petite blague avant la fin de ce show !>>

Des larmes coulaient sur son visage. Son maquillage dégoulinait. Cette expression n'était pas celle que je lui avais apprise. Quelle horreur. C'était une erreur de me créer une partenaire. Elle était si faible comparé à moi. Si bête et inutile. Ah... Quel dommage. J'aimais bien sa maladresse pourtant. Mais bon. C'est partie pour la blague !

<<Qu'est-ce que dit un arlequin quand il tombe sur un joker lors d'une partie de carte ?>>

Un silence. Je haïssais ce genre de réaction. J'hurlai ma question une nouvelle fois. Un sursaut. Elle répondit qu'elle n'en avait aucune idée. Mon sourire s'agrandit. C'était exactement ce que j'attendais d'une moins que rien comme Harley. J'attendis un instant avant de reprendre.

<<Il dit "OUPS ! MAUVAISE PIOCHE !">> Raillais-je en appuyant sur la gâchette.

Un éclat de rire. Un seul. Le mien. Elle se blottit dans mes bras. Et bien, voilà ce que j'attendais ! Enfin, tu es à moi ma chère petite Harley. Tu auras toujours une place, mais pas dans mon cœur.