Les vacances #5

Depuis le début
                                    

Bonnie soupira avant de reconnaître la silhouette de Kai au fond de la salle. Il avait son dos face à elle et ne pouvait donc la voir. Un sourire s'imposa sur ses lèvres. Un sourire qui avait le don de la surprendre ces derniers temps. C'était devenu naturel. Depuis qu'ils avaient quittés l'Ecosse, Bonnie s'était aperçue qu'elle souriait de plus en plus en présence de Kai. Il suffisait que ses yeux verts forêt se posent sur la silhouette masculine du sorcier pour qu'il apparaisse et ne quitte plus ses lèvres. Ses défenses s'amenuisaient et sa raison semblait perdre du terrain, ce qui lui donnait l'impression d'être, comment dire, libre.

C'était étrange mais elle se sentait libre. Comme le jour ou elle avait été honnête avec ses amies et Damon en leur avouant son attirance pour Kai.

̶ Puis-je vous servir une boisson Monsieur Parker ou voulez-vous encore attendre après votre amie ?

Bonnie sortit de ses pensées en entendant une voix féminine sensuelle s'exprimer près d'elle. Inconsciemment Bonnie s'arrêta au moment où ses yeux se posèrent sur le corps grand et fin d'une femme qui était très proche de Kai. Elle était à quelques centimètres du sorcier pour ne pas dire complètement dans son espace personnel.

̶ Et bien je veux bien que vous me serviez un verre de vin rouge mademoiselle...

̶ Lucile, je m'appelle Lucile Monsieur Parker, se présenta la jeune femme d'une vingtaine d'années.

Pour une raison étrange, Bonnie n'aimait pas cette Lucile et elle allait tout de suite interrompre l'échange entre Kai et elle mais son corps ne semblait pas vouloir se mouvoir, surtout quand Kai prit la parole.

̶ Je m'appelle Kai. Ne m'appelez pas Monsieur Parker, cela me rappelle mon père et ce n'était pas un très grand homme, plaisanta le sorcier en prenant la main de la jeune serveuse dans la sienne et en lui donnant un léger baiser par dessus.

Ce geste eut le grand exploit d'agacer Bonnie qui serrait la mâchoire. Ce geste était considéré comme du flirt non ? Pourquoi Kai irait flirter avec cette serveuse ? Puis pourquoi cette idiote de serveuse rougissait tout en battant des cils. Pour qui se prenait-elle ? Cette situation déplaisait à Bonnie. Beaucoup.

C'est peut-être pour cette raison qu'elle s'avança vers Kai et cette Lucile et se racla la gorge pour montrer sa présence.

̶ Désolée, je n'interromps rien j'espère ? Dit-elle d'une voix froide.

C'était même très sec, trop sec à son propre goût.

La serveuse recula légèrement et reprit possession de sa main tout en adressant un regard un peu glacial à Bonnie qui s'était retenue de ne pas montrer sa surprise par un soupir. Comment osait-elle la regarder de la sorte ?

̶ Enfin Bonnie ! S'exclama Kai avec un sourire mutin. J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose.

Bonnie détourna le regard de la serveuse qui avait une belle queue de cheval blonde platine et des beaux yeux bleus océans pour regarder le Leader du Clan Gemini lui offrir un sourire éclatant qui laissait entrevoir sa satisfaction.

̶ Désolée je n'ai pas vu le temps passer. Mais je vois que le personnel s'occupe bien de toi donc je suppose que mon retard est passé inaperçu, lança Bonnie avec un sourire crispé vers Kai tout en s'asseyant en face de lui, sans offrir un regard à « Lucile ».

̶ Tu as 42 minutes et 27 secondes de retard, précisa Kai en montrant sa montre.

Bien, son retard n'était pas passé inaperçu se rassura Bonnie tout en prenant la carte du menu.

̶ Très bien, maintenant que votre amie est ici, je peux peut-être prendre votre commande Monsieur Parker ?

Bonnie referma violemment son menu et allait dire à la serveuse qu'elle était ici et qu'elle pouvait donc s'adresser à elle aussi mais Kai prit la parole et commanda son repas avant de demander ce qu'elle voulait. Bonnie répondit la même chose en scrutant la serveuse mais cette peste n'avait jamais quitté son regard du jeune homme qui lui souriait de manière charmante. La belle métisse avait envie d'hurler et de balancer quelque chose à la figure du sorcier mais l'environnement dans lequel elle était l'empêchait de se faire remarquer.

L'exception ∆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant