INSPIRATION : BATMAN & CIE

Harleen la caissière

Le résumé qui m'a inspiré est de Joker-HarleyForever

● Harleen Quinzel

Si seulement le destin m'avait sourit. Mais c'était loin d'être le cas. Moi, Harleen Frances Quinzel n'avait pu réaliser mon rêve ; devenir médecin psychiatre à l'asile d'Arkham. Pourquoi une telle ambition, me demanderez-vous ? C'est pourtant simple... Je suis passionnée par l'esprit criminel. Je voulais comprendre les âmes les plus complexes. Je voulais les aider, je voulais de par mon engouement pour ces gens qu'on appelle "les fous" faire comprendre qu'il y avait un espoir de guérison, mais également une histoire qui explique ceci ou cela. Mais rien de tous ça. Comment, pourquoi et quand est-ce que cela avait pu aussi mal tourner ? Je ne m'en souviens pas véritablement. Mais je suis devenue caissière. Une simple employée dans une épicerie tout à fait banale de Gotham. Il n'y avait jamais personne. C'était l'ennui. Et pourtant, je parvenais à trouver un point positif à tous ce merdier ; Parfois -ou très souvent- des personnes de différents âges me parlaient de leur vie. Et qu'est-ce que je me sentais utile ! Ce n'était pas tout à fait ce que j'avais espéré... Et quand bien même il y avait peu de gens qui venaient ici, j'étais heureuse. Certains de mes "patients" étaient tout à fait normaux et ennuyeux -comme cette corpulente femme qui écrasait son caniche contre son énorme poitrine et son manteau en fourrure- mais d'autres semblaient être de futurs criminels. Et je ne pouvais m'empêcher de frémir de joie en imaginant ce qu'ils deviendraient à l'avenir. Quand il n'y avait pas un chat, je passais le temps en lisant les journaux et magazines, histoire de pouvoir m'informer sur ce qui se passait en ville. Je n'avais pas un salaire de ministre et n'avais pas les moyens de me payer un téléviseur. J'avais déjà du mal à régler mes factures et m'acheter de quoi manger. Alors, une télévision... je pouvais rêver encore longtemps. Je faisais régulièrement des heures supplémentaires. Cette boutique ouvrait extrêmement tôt et fermait incroyablement tard. Et peu d'employés avaient envie de rester le soir jusqu'aux environs de minuit. Moi, j'étais plutôt partante... espérant un jour qu'un malade vienne braquer ce minable petit commerce. Je pourrais alors essayer de le comprendre. De lui parler et de faire ce dont j'avais toujours rêvé. Certes, c'était peut-être de la folie ou de la bêtise à ce niveau-là. Parce que même si les brigands sont fascinants, ils sont également terrifiants. Je pourrais mourir un soir, et qu'est-ce que ferait le patron de ce magasin ? Il ne dirait rien. Il n'aurait qu'un seul réflexe ; plaquer contre la vitre cette petite pancarte "Cherche un nouvel employé".

Je somnolais à présent. J'étais ici, à mon poste. Personne depuis ce matin. Pas un seul client jusqu'à maintenant. Quelle heure était-il ? Je levais mon regard vers l'horloge murale ; vingt-trois heures et quart. Tiens le coup, Harleen. Plus que trois quart d'heure. Comme à mon habitude, je vérifiai que mon supérieur ne soit plus là. Il avait laissé les clés sur le comptoir et un mot. Une petite grimace en le lisant.

"Mademoiselle Quinzel. Je vous laisse les clés du commerce. A l'avenir, essayez d'être parfaitement éveillée quand je viens vous les confier. Je vous fais confiance pour les mettre en lieu sûr quand vous quitterez mon épicerie."

Je soupirai. D'un simple bout de papier, la transformation en boule froissée fut rapide. Poubelle. On n'en parle plus. Je me dirigeai vers le bureau de mon patron, déverrouillai la porte et ne pu refuser un bon café bien chaud pour me remettre d'aplomb. Un bruit. Un sursaut de ma part. C'était la petite cloche qui venait de sonner ? Oui. Mais pas que... Du verre brisée. Maintenant, des objets qui fracassent le sol, le bruit de la caisse enregistreuse. Puis des murmures. Un criminel ? Enfin, un vrai malfaiteur ? Génial ! Enfin... Je devais rester attentive et prudente, sinon je ne sortirais pas cet endroit... vivante. Et je refuse d'être remplacée comme un vulgaire jouet par mon supérieur parce que Mademoiselle Quinzel s'est fait tuée lors d'un braquage.