Chapitre 14 ^_^

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Depuis mon anniversaire, mes lèvres n’ont jamais touché celles d’un autre garçon qu’Austin. Je me sentais horrible de le trahir, mais j’aimais le goût de ce baiser et malheureusement pour moi, ça ne se voyait que trop bien. 

Daniel s’est retiré en premier. Honteuse, je me suis faite petite. Kati et Austin n’en revenaient toujours pas. Kati était déboussolée tandis qu’Austin se nourrissait de hargne envers moi.

―Vous deux êtes… a hésité Kati en nous dardant d’un regard assez hésitant.

Mon Dieu. Mais qu’avais-je fait ?

Je ne regardai que Kati parce que je n’avais pas la force de faire face à Austin. Il devait être vraiment remonté contre moi. J’étais vraiment atroce. Je venais parler de « Je t’aime, bébé. Je te veux pour moi, on finira ce baiser plus tard. » et voilà que je m’affichais devant lui et sa fiancée Barbie, les lèvres sur celles d’un autre. D’une personne que je ne connaissais que de nom et que…j’appréciais juste en tant qu’ami. 

Austin était le petit ami que je voulais. Mais je doute qu’après cette embrassade, il veuille me reparler de nouveau.

Je baissai des yeux sur mes pompes, les mèches retombèrent sur mon front. J’avais quelque chose d’horrible qui me martelait la tête : me dénonçant de vieille nunuche ringarde et quelque chose d’autre me piétinait le cœur. 

J’avais mal d’avoir fait ça à Austin.

―On va vous laisser, est intervenue Kati, brisant ce troublant silence. 

Austin avait avancé. Je sentis sa main refroidie montée sur ma joue :

―Tu te souviens quand tu m’avais dit que tu n’arrivais pas à écrire ton livre parce que tu ne te sentais plus désirée ? Je pense que tu peux commencer à noircir des pages. 

Je me suis mordue la lèvre. Ses yeux bleus exprimaient un mécontentement sévère. Je voulais m’enfuir mais il retenait mon visage de force. Il m’enlaça un instant et en profita pour me glisser quelques mots :

―Je pensais que tu avais quelque chose de plus comparer aux autres filles. Mais finalement…

Il se décala, m’embrassa le front, recula et prit la main de Kati avant qu’ils ne partent tous les deux à l’étage. 

Je pris une profonde inspiration. Je voulais hurler, m’arracher les cheveux. Comment j’avais pu en arriver à là ?

Daniel n’a même pas placé de mots. Nos regards s’étaient croisés mais on était plus rempli de déception qu’autre chose. On avait fait qu’aggraver les choses. 

La parole me vint uniquement quand il me passa une bière. Alors ça, j’en avais superbement besoin. 

―Ma vie est trop fichue, ai-je soupiré. 

Il posa une main sur mon épaule, main compatissante, main désolée mais main ne pouvant rien résoudre à mon dilemme. Il se retourna ensuite pour s’acquitter de la plonge.

Tournant la tête vers les fours, je remarquai le fait que les tartes étaient presque cuites. Je baissai le four à une température plus douce et pris le chemin de l’escalier, la bière à la main. 

Arrivée au couloir, j’avais tellement eu envie de savoir le numéro de chambre d’Austin. Comme ça, je pourrais lui expliquer qu’on tenait juste avec Daniel de les rendre jaloux, Kati et lui. Et que ç’a juste foiré en beauté et que je n’éprouvais aucun sentiment pour le cuisinier de la maison. Mais étant donné que je ne savais pas quelle porte était la sienne, j’ai décidé d’aller directement dans ma chambre. 

BREF, j'ai une touche !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant