Chapitre 41

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Je suis recroquevillée au creux de son torse, ses mains se baladent dans mes cheveux, mes yeux sont fermés et je respire calmement. Lui et moi, sur le toit, ensoleillé, coupé du monde.
-Chez le proviseur, ça s'est passé comment ? me demanda Yannis.
-Bien, il m'a dit que je devrais beaucoup travailler si je voulais obtenir ce que je voulais, dis-je en chuchotant.
-Tu vas réussir.
Il embrasse mon front tendrement, et ses lèvres déversent une décharge électrique à travers tout mon corps. Quand je pense qu'il y a quelques mois, je ne le connaissais pas, et que maintenant, notre histoire est bien plus qu'une simple amitié. Je me rappelle comme il m'intriguait, mais je refusais de m'avouer que je l'aimais, je culpabilisais à propos d'Alex, je crois. Mais depuis que son regard a croisé le mien, mon être a chuté dans les profondeurs de son âme, il m'a envoûté comme un hypnotiseur professionnel qu'il n'était pas. Je l'aimais, c'est tout. Et je l'aime, et maintenant, j'en suis sûre.
-Tu le sais que je t'aime Yannis, hein ?
-Tu le sais que ce putain de mot n'est pas assez fort pour définir ce que je ressens pour toi ? Un simple je t'aime ne suffirait pas.
Je manque de m'évanouir, je me contente de tressaillir dans ses bras, et je crois que mes joues s'empourprent. J'ouvre lentement les yeux et je me tourne vers lui, en souriant. Le soleil inonde son visage, et le mien aussi, ses yeux deviennent encore plus perçants.
-Lydia, waouh, tes yeux orangés...
C'est l'effet du soleil sur mes yeux, ces derniers virent au orange quand le soleil les transpercent.
-Tu es belle, dit-il.
-Toi, tu es magnifique.
Je caresse ses cheveux, puis j'attrape son visage entre mes mains, et je l'embrasse tendrement. Le baiser et le soleil réchauffant ma peau réalisent un parfait combo pour aboutir à mon bonheur. Aujourd'hui, je suis bien. Plus que hier, avant hier, ou avant avant hier. Aujourd'hui, pour une raison inconnu, je suis bien. Terriblement bien.
-Je veux jamais te perdre.
Quand il prononce ces mots, mon téléphone sonne. Je décroche sans prendre la peine de voir qui est train de m'appeler.
-Allô ?
-Lydia !
Je reconnais la voix de Florent, et je souris à plein dents.
-Florent ! Tu vas bien ? Tu te sens pas trop seul à... l'hôpital ?
Je déglutis en prononçant ce mot.
-J'ai hâte que tu viennes, dit-il simplement, puis, il raccroche.
Il faut que j'aille le voir, mais l'hôpital et ses couloirs sinueux, l'hôpital et son odeur, sa couleur, me fait peur.

J'ai demandé à Florian de m'amener voir Florent. Quand j'y pense, ils ont presque le même nom, Florent et Florian, c'est drôle. Enfin, c'est pas vraiment drôle, mais moi, ça me fait rire intérieurement.
-Ça va Lydia ?
Florian conduit mais il me jette un regard réconfortant. Je hoche la tête difficilement.
-J'ai un peu peur.
-De quoi ?
-De l'hôpital.
-De l'hôpital ?
-Oui, j'ai peur, ça me rappelle de mauvais souvenirs, oh non, on arrive...
Nous arrivons, Florian se gare et je fond en larmes. Il sort de la voiture, il ouvre ma portière et me prends dans ses bras.
Je me laisse bercer contre son torse, et je me dis que Yannis serait jaloux de me voir ainsi avec Florian, ainsi qu'Émilie.
-Ecoute Lyly, ça va aller, ok ?
J'ai hoché la tête même si je n'y crois pas vraiment, mais après tout, je devais le faire pour Florent, quelqu'un qui m'avait aider malgré de ce que j'avais pu dire autre fois. J'avais dit qu'il n'était qu'une distraction, mais c'était faux, sans même le savoir, voir un être humain m'avait fait un bien fou, surtout qu'il était adorable et j'espère qu'il l'est encore.

J'entre dans l'hôpital, je passe par l'accueil mais ils me disent que je n'ai pas le droit de le voir, qu'il est en isolement. Je fais un beau sourire hypocrite à la dame derrière le comptoir, avant de lui dire que j'ai été interner ici, et que cela me donne parfaitement le droit de le voir. Je ne sais pas si mon excuse est valable, mais elle semble hésiter, alors je lui donne mon nom.
Une question me traverse soudainement l'esprit, comment Florent m'a-t-il téléphoné vu qu'il est en isolement ? Peu importe, il m'a appelé, c'est tout.
-Pas plus de dix minutes, me dit la dame.
Je la remercie amèrement avant de me ruer sur les escaliers, Florian reste dans le hall. Je me précipite vers sa chambre, je l'ouvre en grand, et dès que je le vois, je me jette sur lui. Je l'entoure de mes bras avant de lui dire que c'est moi, parce que je me rappelle qu'il ne voit rien, il est aveugle.
-Lydia, tu sais que je sors dans une semaine ?
Je rigole sous l'effet de la joie, avant de lui dire avec un sourire qu'il ne peut pas voir :
-Je te présenterais mes amis.
-Est-ce que tu souris ?
Comment peut-il le savoir ?
-Euh oui, je croyais que tu étais aveugle... ?
Il s'est mit à sourire lui aussi.
-Je l'ai sentis dans tes paroles, dans la manière que tu as eu de parler, je pourrais t'apprendre à deviner un sourire sans le voir, si tu veux...

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Hey ! Vous aimez ce chapitre ? Désolé il est un peu nul, mais c'est bientot la fin de cette histoire donc... :/
Lydia et Yannis vont me manquer omggg.
J'espère au moins que vous aimez !
Bisous bisous
❤️❤️❤️

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