4.Les hasards n'existent pas

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Parrish entraîna les deux chasseurs vers une voiture de patrouille, mais alors qu'il faisait signe au petit groupe de prendre place dans le véhicule, Dean secoua la tête, signe qu'il refusait catégoriquement les ordres de l'adjoint

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Parrish entraîna les deux chasseurs vers une voiture de patrouille, mais alors qu'il faisait signe au petit groupe de prendre place dans le véhicule, Dean secoua la tête, signe qu'il refusait catégoriquement les ordres de l'adjoint.

-On a déjà notre voiture.

-Vous ne connaissez pas la ville, soupira Jordan tandis que Lydia s'asseyait sur le siège du passager. Vous ne nous serez d'aucune utilité si vous vous perdez.

-Et bien, on n'aura qu'à vous suivre ! répondit Dean comme s'il eut parlé à un enfant. Ça ne devrait pas être trop difficile.

Avant que Parrish ne puisse dire quoi que ce soit, les deux Winchester tournèrent les talons et disparurent au coin du poste de police. Le jeune adjoint s'installa à son tour dans l'habitacle de la voiture de police en soufflant son aversion envers ces deux étranges personnages.

-Toi aussi, tu les trouves bizarres ? s'enquit Lydia en lui servant ce regard à la fois compatissant et indifférent dont elle seule avait le secret.

Parrish actionna le moteur du véhicule en tentant de calmer sa respiration.

-S'il y a une chose dont je suis certain, c'est que ces gars-là ne sont pas de la police. Et qu'ils se pointent étrangement juste au moment où Stiles disparaît.

Jordan ne put en jurer, mais il crut voir Lydia blêmir.

-Qu'est-ce que tu proposes, alors ?

-Je veux que tu restes à côté de moi, peu importe ce qui se passe.

Un bruit de klaxon fit sursauter les deux amis, et Parrish aperçut la Chevrolet Impala à travers le rétroviseur.

-Je vais découvrir qui ils sont. Peu importe le temps que ça prendra.

***

On laissa les voitures sur le bord de la route, juste en bordure de la forêt. Parrish et Lydia montraient le chemin à travers les arbres, sans un mot, laissant Sam et Dean dans la plus totale ignorance.

-C'est quoi, cette maison dont le shérif à parlé ? demanda Dean en tentant de garder le rythme des meneurs.

Le chasseur ne savait pas s'il s'agissait seulement d'une illusion ou d'un instinct surnaturel, mais ce bois obscur dans lequel il venait de mettre le pied le faisait frissonner jusqu'à l'échine, comme pour l'informer d'un mauvais présage à venir.

Mais qu'avait donc cette ville, au juste ? Le bureau du shérif semblait dirigé par une bande d'adolescents et la forêt qui encerclait tout le comté donnait froid dans le dos à un Winchester ! Quelque chose ne tournait pas rond dans le coin.

-Un incendie criminel a tout réduit en cendres, leur apprit Parrish au sujet de la demeure des Hale. La maison ainsi qu'une grande partie de la famille Hale. Depuis, elle a servi d'abris et de refuge à plusieurs criminels potentiels et à des tueurs recherchés par la police.

-Parce qu'il y en a eu beaucoup, des tueurs recherchés par la police, dans votre petite ville ?

Parrish parut hésiter un instant.

-Disons que Beacon Hills a connu beaucoup de revers ces dernières années.

Le silence se fit dans le petit groupe, où Dean attendait une suite quelconque aux propos de l'adjoint. Mais Parrish resta muet et le chasseur soupçonna que c'était une certaine manière de lui faire savoir qu'il désapprouvait la présence des Winchester en ces lieux.

Dean se devait d'avouer qu'il comprenait les soupçons du policier à leur égard. Et cela aurait été mentir que de dire qu'il n'aurait pas agi exactement de la même façon s'il s'était retrouvé dans une situation similaire à celle de leur guide. Après tout, ne souhaitait-il pas lui aussi seulement protéger ses proches ?

Après une vingtaine de minutes de marche, l'inquiétante forêt s'éclaircit jusqu'à devenir une petite clairière au centre de laquelle les débris d'une maison tenaient à peine debout. Les quatre comparses s'y dirigèrent sans prononcer un mot.

Sans que Dean puisse exactement expliquer d'où lui provenait cette étrange impression, il ressentait cette oppressante boule dans le fond de sa gorge. Un second frisson le traversa, brouillant l'espace d'un instant toutes ses capacités intellectuelles.

-On va fouiller dans la maison, les avertit Parrish en faisant signe à Lydia de le suivre. Faites le tour des environs et venez nous avertir si vous trouver quelque chose de suspect.

Le chasseur eut envie de poser des questions aux deux jeunes adultes sur l'adolescent disparu, que tous deux paraissaient parfaitement connaître, mais il se ravisa juste au moment où ils passaient la porte en lambeaux de la demeure. Questionner un agent des forces de l'ordre sur la vie personnelle d'un garçon disparu dans de mystérieuses conditions les ferait paraître encore plus suspects qu'ils ne l'étaient déjà.

Les Winchester se mirent donc au travail dans un soupir de consternation. À peine venaient-ils de découvrir l'existence d'un frère cadet que ce dernier se faisait tout bonnement enlever. L'idée que ce pauvre garçon ait pu subir cette attaque et ces souffrances à cause d'eux et de leur récente découverte fendait le cœur de Dean. C'était leur faute. Eux qui souhaitaient seulement vérifier si leur petit frère, qui leur avait été si longtemps caché, était heureux et bien portant.

Et que devaient-ils chercher, au juste ? Des traces de pas ? Un morceau de vêtement ? Avec la chance qu'ils avaient, ils risquaient seulement de trouver une meute de loups enragés et affamés qui se feraient une joie de les manger comme plat de résistance.

Persuadés que leurs recherches allaient s'avérer infructueuses, les deux jeunes hommes contournèrent tout de même la maison en ruines. Ils se séparèrent après un moment et Dean s'éloigna quelque peu des limites de la propriété. Il marcha entre les arbres, les mains dans les poches, le regard rivé sur le sol. Il tâchait d'ignorer ce poids qui pesait sur ses épaules, l'entraînant inévitablement vers le bas. Vers l'Enfer.

Il tenta de s'imaginer, pendant un instant, à quoi pouvait bien ressembler Stiles en chair et en os. Quelle était sa personnalité, s'il avait un bon sens de l'humour ou une petite copine. S'il ressemblait davantage à un Winchester qu'à un Stilinski.

Et puis, oubliant sa mission, il commença à divaguer et à songer à ce qu'il ferait s'il devait avouer leur lien de sang à ce jeune frère qu'il n'avait pas pu connaître. Il se demanda s'il ferait un bon chasseur, et s'il voudrait bien partir sur la route avec eux s'ils le retrouvaient vivant et en bonne santé.

Vivant et en bonne santé...

Ce qui passait sous les yeux du chasseur ne comptait plus jusqu'à ce qu'il soit dérangé par une étrange surface miroitante qui, reflétant la lumière du soleil qui avait bien voulu traverser la cime des arbres, l'aveugla le temps d'un clignement de paupières. Dans un froncement de sourcils, Dean se dirigea en direction de l'objet de son retour à la triste réalité et se pencha pour mieux pouvoir l'observer.

Et puis, ses jambes flanchèrent sous son propre poids et il s'écroula sur le tapis de feuilles mortes.

-Sam ! Sam !

Le cadet ne tarda pas à apparaître derrière son aîné et à s'agenouiller à ses côtés.

-Quoi ?

Dean n'eut pas à prononcer un mot. Il ne lui fallut que tendre le mystérieux instrument à son frère, qui se décomposa à son tour.

-C'est pas vrai ! Ce n'est quand même pas...

-C'est son téléphone, oui. C'est le téléphone de Stiles.

***

Ave ! Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Qu'espérez-vous pour la suite ? Aimez-vous l'histoire pour le moment ?

Mille mercis à vous,

Joe.

Secret de familleWhere stories live. Discover now