Fille de glace

Chapitre 8

Cette fichue voix m'annonce que j'ai un nouveau message. Je déteste cette voix fausse et sans vie.

« Reçu aujourd'hui à 18h23 : Coucou Juvia ! Je sais pas pourquoi tu ne réponds pas mais on est tous chez moi pour boire un verre pour fêter les résultats, je voulais savoir si tu voulais venir mais à priori tu es occupée. C'est Lyon qui t'occupe à ce point ? Quoi Lucy ? Oui, Lyon veut la serrer. Bref Juvia si tu veux venir, tu sais où nous trouver ! Bisous ! »

Non, c'est pas Lyon. C'est ce magnifique abruti brun aux yeux gris qui est dans la même pièce que toi qui m'occupe à ce point.

Et il doit être content de voir que je ne veux pas me montrer, que j'avoue mon échec.

Oui je l'assume. Je rend les armes.

Non, je ne suis pas courageuse. Non, je ne suis pas brave. Je sais reconnaître l'échec. Il a gagné. Point.

A vrai dire, j'ai horreur de perdre. Ça me fait un mal fou de l'admettre.

Ce n'est même plus une histoire de perdre ou de gagner.

J'ai peur.

Peur de lui, de ce mes sentiments pourraient me faire.

J'ai peur de souffrir.

Il ne m'aime pas. Il l'a clairement dit.

Ça accroît ma peur, car à cet instant où je me remémore ses paroles. J'ai mal, là, dans ma poitrine.

Je ne croise pas Gray le lendemain ni le reste de la semaine. En revanche, Lyon ne me lâche plus.

Toujours à me suivre, toujours à me questionner, toujours à m'envahir.

Oui je me sens envahie par cet énergumène.

Mais je crois que je préfère cela plutôt que de recroiser Gray.

Du coup, Mirajane est persuadée qu'il se passe quelque chose entre Lyon et moi.

Nous sortons de notre dernier cours de la mâtinée quand un comité nous attend à la sortie de l'amphi. Tout son groupe d'ami.

Et devinez qui est dans son groupe d'ami ?

...

Oui.

Vous avez trouvé : Gray.

Son regard plonge dans le mien, et affiche un sourire narquois.

Je détourne le regard, et dit à Mirajane :

-Je rentre manger chez moi, j'ai oublié quelques affaires.

-Pas question ! Tu manges avec nous, tu iras les chercher après.

-Quoi ? Oui Juvia tu manges avec nous ! S'exclama Lévy.

-S'il te plaît Juvia ! Continua Erza.

-Ok. Marmonnais-je.

Ma journée ne pouvait pas plus mal se dérouler. Alors que je marchais légèrement en arrière du groupe qui parlait allègrement de leur mâtiné respective, une main se posa sur mon épaule. Je ferme les yeux, et n'ose pas me retourner. Mon interlocuteur vint se mettre devant moi. J'ouvre les yeux.

Ok, Lyon, c'est définitivement la pire journée que j'ai passé depuis que je suis ici.

-Juvia ! Ça va ?

-Oui.

-Tu veux manger avec moi ? On pourrait discuter un peu.

-Je mange avec Mirajane et ses amis.