7.

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Je sortis de mon bureau en séchant mes larmes. Je toquai au bureau d'Antonio. Lui, il n'y était sans doute pour rien dans l'annulation de mon Opéra…
Il dit d'entrer et c'est ce que je fis.
Lorsque j'entrai, je vis Rosenberg avec un sourire mauvais aux lèvres, et Antonio lui souriait en retour.
Mon cœur se brisa devant cette apparition…Antonio avait menti depuis le début, il était du côté de Rosenberg…

-Mozart, siffla Antonio. Rosenberg, sortez, je vous en prie.

L'Odieux personnage sortit toujours avec son sourire aux lèvres et ferma la porte derrière lui.
Je regardai Antonio avec un regard noir…moi qui pensais que j'avais réussi à le sensibiliser j'avais tort…j'aurais dû écouter Joseph…

-Alors vous avez assisté à l'annulation de mon Opéra ! Vous êtes le complice de…Rosenberg, dis-je d'une voix tremblante d'émotion.

-Mozart…

-Inutile de me dire des sornettes ! Je n'en peux plus de votre société ! Un ami m'avait prévenu que vous n'aimiez pas la compétition, je ne le pensais pas mais j'en ai eu la preuve ! J'ai du mal à l'admettre mais…vous n'aimez ni moi, ni ma musique ! Vous êtes incapable d'aimer ! Vous n'êtes qu'un être qui se cache dans son aspect froid et qui ne veut rien admettre !

Je sortis de son bureau et claquai la porte derrière moi, le cœur brisé.
J'avais été trahi par Antonio, l'homme que j'aimais…j'en souffrais parce que je l'aimais de trop et je ne pouvais pas admettre qu'il refuse d'enlever sa carapace…il était si froid qu'il en avait oublié sa propre personnalité…
Au point de me détruire.
J'eus du mal à rentrer chez moi, mes jambes étaient lourdes à cause de ma tristesse, je ne voulais pas avancer aussi vite et je ne voyais presque rien…ma vue était complètement brouillée par les larmes.
Je rentrai chez moi et ma servante m'accueillit en me tendant une couverture que je refusai…je ne voulais surtout pas vivre après telle trahison. J'étais trahi, et je voulais me noyer dans l'alcool.
Je me servis un verre d'absinthe et l'avalai d'un trait, mon esprit n'en était pas plus soulagé…
Que me fallait-il pour survivre à ce trou dans mon cœur ? Celui que je pensais être mon âme sœur…ne l'avait jamais été et me détestait par-dessus tout.
J'avais pensé le sortir de la carapace où il s'est enfermé, mais j'ai bien peur qu'il n'y ait rien à faire…
Je détestais abandonner quelque chose. Je ne l'avais même jamais fait dans ma vie de musicien, mais…j'avais honnêtement envie d'abandonner ma vie.
Car elle n'est rien dans un monde où Antonio me déteste…

Ta musique, c'est toi- OS MolieriWhere stories live. Discover now