Chapitre Quatorze.

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Point De Vue Clarke Griffin.

N'arrivant pas à trouver le sommeil, je décide de me lever de mon lit, et vais vers la fenêtre de ma chambre. Je l'enjambe et m'assois sur le bord, comme j'avais l'habitude de le faire étant petite chez moi.
Après avoir fait un cauchemar, ce qui arrivait fréquemment, j'enjambais ma fenêtre, et je m'asseyais, puis je regardais la pluie tomber. J'étais souvent enrhumée après, mais ça ne me dérangeait pas.
Mais là, je me demande si c'est moi qui la provoque, cette pluie. Je suis certes un peu tourmentée, mais pas au point de la provoquer.
Je frissonne légèrement en sentant deux bras musclés s'enrouler autour de ma taille. J'en conclus que c'est Bellamy qui vient de se lever.
Je pose mes mains sur les siennes et soupire légèrement.

"Est-ce que ça va ?" Murmure-t-il en déposant un baiser sur ma mâchoire.

Je hoche la tête vaguement.

"On dirait que non. C'est toi ?" Demande-t-il en montrant la pluie d'un geste du menton.

"Je sais pas.."

"Qu'est-ce que tu as princesse ?"

Je reste silencieuse quelques minutes.

"Je me pose des questions."

"C'est le meilleur moyen pour un élémentaire de se mettre à disjoncter."

"Qu'est-ce que tu veux que je te dise... C'est plus fort que moi."

Je sens un élan de souffle chaud contre ma nuque, signe qu'il vient de soupirer.

"Pose les moi." Dit-il naturellement. "Je peux peut-être y répondre."

Je jette un coup d'oeil vers lui, et remarque qu'il regarde la pluie lui aussi.

"Pourquoi les Shadowhunters et les créatures obscures nous considèrent comme des monstres ?"

"Parce que nous, ils ne peuvent pas nous contrôler." Répond-il sans aucune hésitation. "Et les élémentaires sont des demi-terrestres. Notre coeur est humain, mais provient aussi du coeur d'ange des Shadowhunters.. Même si on ne devrait pas, on laisse nos sentiments altérer notre jugement à cause de ça."

"En fait, le pouvoir élémentaire ça craint..."

"Ça tu l'as dit."

"Dis Bel'... Tu crois que les autres réagiraient comment si ils apprenaient.. Pour nous ?"

"Ils péteraient sûrement un câble. Ma mère me pourrirait."

Je souris légèrement.

"Y'a une question que je me pose depuis longtemps." Déclarais-je en tournant mon regard vers lui. "Comment ça se fait que ma mère vous connaisse, Octavia et toi ?"

Je le vois sourire, et il baisse son regard vers moi.

"Je m'y attendais à celle là." Avoue-t-il avec un léger sourire. "C'est... Une longue histoire. Abby nous a vu enfant, Octavia et moi. Enfin... Octavia ne doit pas beaucoup se rappeler d'elle, parce qu'elle était toute petite. Moi je l'ai connu pendant toute mon enfance. Je t'ai connu aussi." Je fronce légèrement les sourcils, ce qui le fait sourire. "Tu dois pas t'en rappeler.. En fait, ta mère est restée jusqu'à... Tes deux ans ici je crois. Ton père biologique était déjà parti parce qu'il... Il avait eu des problèmes avec l'enclave. Ta mère était restée à l'institut pour te protéger de lui."

Je hoche la tête, à l'écouter même si quelques morceaux m'échappent.

"Je devais avoir trois ou quatre ans quand tu es né, mais je me rappelle que ma mère et la tienne vous ont eu Octavia et toi presque en même temps. Quelques jours après, j'étais venu voir Abby et ma mère a l'infirmerie. J'ai d'abord vu Octavia, elle avait des joues potelées et roses." Je ris légèrement. "Et quand je suis venue voir Abby, je t'ai vu dans ton berceau. Tu étais toute petite et chauve." J'éclate de rire silencieusement, ce qui le fait sourire aussi. "Tu as ouvert les yeux, et tu m'as regardé avec tes deux grosses billes bleues. A ce moment là, j'ai regardé Abby et ma mère, et je me suis juré de vous protéger, Octavia et toi. Bien sûr pour Octavia c'était plus facile parce qu'elle était à l'institut, mais je m'échappais toujours en douce pour aller dans le monde extérieur, voir si tout se passait bien de ton côté."

Je le regarde pendant quelques minutes, et il finit par baisser son regard vers moi.

"Comment ça se fait que je ne me rappelle plus de toi ?"

"Encore un coup de Bane je suppose. Ta mère et lui étaient de grands amis."

Je hoche la tête, et fronce les sourcils.

"Donc tu m'espionne depuis toujours sans que je le sache ?"

"Exactement. Mais j'ai arrêté au bout d'un moment parce que ma mère m'interdisait de sortir, avec toutes les conneries que je faisais à l'institut."

"Ça m'étonne pas bizarrement." Gloussais-je.

Je m'arrête de rire, et les choses prennent tout leur sens.

"Quand j'étais en CE1 et que j'étais à la piscine et que Félix s'est moquée de mon poids..Il a atterri dans l'eau alors que personne ne l'avait poussé." Dis-je en le fixant.

"Il l'avait mérité ce petit con."

"Donc c'était toi ?" Riais-je en haussant les sourcils.

Il me sourit en guise de réponse.

"Je viens de me souvenir d'un détail. Le petit garçon aux cheveux bouclés que j'ai vu dans ma salle de jeux quand j'avais genre... huit ans, et dont j'ai parlé à ma mère et Marcus, qui m'ont prit pour une folle.. c'était toi ?"

"J'avais mal repassé ma rune en partant de l'institut." Rit-il. "Abby avait demandé à ma mère si c'était moi. Et quand je suis rentré... Je me suis fait défoncé."

J'éclate de rire, plus fort cette fois.

"Bien fait pour toi. J'avais peur de retourner dans la salle de jeu après ça. Je croyais que t'étais un fantôme."

Il me rit au nez.

"Plus naïve que toi à huit ans tu meurs."

", t'étais bien un justicier invisible. Des vampires ont enlevé ma mère et des sorciers nous ont aidé. Je peux croire en tout tu crois pas ?"

Il hausse les sourcils.

"En tout, sauf aux fantômes."

Je souris.

"En fait t'étais bien plus proche de moi que je ne pensais..."

"Et je suis toujours , prêt à en découdre." Sourit-il. "Et tu sais pourquoi ?"

"Non, pourquoi ?"

"Parce que je t'aime." Déclare-t-il en scrutant ma réaction.

J'ai dû rêver...
Il l'a vraiment dit.
Il me la dit...

"Moi aussi, je t'aime..."

Il s'approche de moi pour m'embrasser quand j'entends un hurlement dans la cour de l'institut.

HEEEEY MES PETITS
J'avoue, chapitre un peu inutile et sans action. Mais pour le prochain, ne vous inquiétez pas vous serez servis !!!!

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